Il paraît que c’est « l’anti-sarkozysme primaire de la presse » qui a fait perdre M. Sarkozy

De ci de là, on nous parle de « détestation hargneuse », de « harcèlement », de « référendum anti-sarko », de « parti-pris militant de la majorité des médias » et autres balivernes du même tonneau.

Avant son élection de 2007, les mêmes ne se plaignaient pas de la presse…..

Et pourtant, elle donnait déjà la parole à des anti-sarkozystes primaires !!!!

Sans aucun doute la presse aurait du cacher qu’en octobre 2006, M. de Closets prenait le contre-pied de la réforme annoncée des régimes spéciaux de retraite en déclarant : « Dans certains métiers, il est nécessaire de s’arrêter à 55 ans ».

En novembre 2006, il n’aurait pas fallu dire que le Ministre de la Justice dénonce vertement et publiquement le projet de « peines -plancher » proposé par M. Sarkozy.

Il n’aurait pas fallu annoncer que Mme Idrac, Pdg de la Ratp écrivait à ses agents « il n’y a pas lieu de remettre en cause votre régime spécial de retraite »

Horreur, le Syndicat de Police "Alliance" réclamait la démission de M. Sarkozy.

Une belle brochette de Sénateurs UMP réclamaient le rétablissement de la police de proximité.

Pendant que M. Sarkozy dénonçait le laxisme de la Justice dans le9,3, son Directeur Départemental décidait tout seul de libérer d’un coup soixante-dix fauteurs de trouble.

Il aurait fallu taire, en décembre 2006, ce Rapport de l’Observatoire de la Délinquance qui précisait que cette délinquance était TROIS fois supérieure aux chiffres officiels du Ministre de l’Intérieur Sarkozy.

Il aurait fallu cacher le départ pour la Suisse du grand pote Johnny.

Il n’aurait pas fallu que Chirac s’étonne publiquement, en janvier 2007 du fait que M. Sarkozy ne payait pas l’ISF.

La presse n’aurait pas du reproduire cette déclaration du candidat Sarkozy : « "Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail" .

Il aurait fallu dissimuler la diatribe de l’Abbé Pierre contre Sarkozy, juste avant son décès.

Il n’aurait pas fallu que la presse annonce qu’il y avait 100 000 personnes au fameux Congrès UMP de la Porte de Versailles alors que c’était totalement faux.

Il aurait été judicieux que la presse ne cache pas que M. Sarkozy ne connaissait pas plus que Mme Royal le nombre de nos sous-marins nucléaires.

La presse n’aurait pas du dire que les actes anti-sémites en France avaient augmenté de 42% en 2006.

En février, quelle publicité pour cette décision de la Cour de Cassation venant  de déclarer ILLEGALE l’arrestation de sans-papiers se rendant sur convocation à la préfecture prévue par une Circulaire de Mr Sarkozy en date du 21 février 2006.

Cette presse anti-sarkozyste n’aurait pas du publier des photos du QG de M. Sarkozy, rue d’Enghien transforme en bunker avec 200 policiers de garde autour et aux alentours.

Et cette dame Boutin ( déjà elle) qui tout à coup se fâchait avec M. Sarkozy au point de refuser de monter à la tribune de l’un de ses meetings…

Et l’Institut de l’Entreprise qui contestait le coût du programme annoncé par M. Sarkozy.

Et le Rapport du Ministre de la Justice qui pointait du doigt le mauvais travail des policiers (manque de rigueur dans la conduite des investigations, mauvaise qualité rédactionnelle des procédures, français approximatif, etc…)

Il n’aurait jamais fallu dire qu’en février et mars 2007, M. Sarkozy avait refusé de débattre avec Mme Royal.

A cette époque-là, il n’aurait pas fallu faire des reportages sur les opérations de CRS contre les migrant du Calaisis puisque M. Sarkozy avait fermé Sangatte et que ces immigrés n’y venaient plus avait-il déclaré.

Et pourquoi donc aviser les lecteurs que MM. Baroins, Bertrand, Copé et Dutreil, grand pontes de l’UMP s’organisaient en douce (déjà, et le faisait savoir) dans le dos de M. Sarkozy.

Et quand M. Pujadas, le 19 mars, encaissait sans broncher deux gros mensonges de M. Sarkozy à propo de l’Italie puis de l’Institut Rex-code, qui s’en plaignait ?

Ah…. pourquoi donc donner la parole à M. Pierre Nora, Académicien de renom ou à Mme Simone Veil lorsqu’ils ont chacun de leur coté vertement dénoncé le projet de M. Sarkozy d’instituer un Ministère de l’Immigration et de l’Identité Nationale ???

 

Ah oui, lorsque le 11 mars 2007, M. Sarkozy se fait sifflé au Stade de France, aucun journal pour publié des photos, aucune télévision pour nous montrer la scène.

 

Mais quelle mouche a pu piquer cette presse pour oser reproduire les propos de Jacques Chirac : "Pendant cinq ans Nicolas Sarkozy s’est attaché à me contredire sur l’Irak, le Proche Orient, les relations avec les Etats-Unis et même parfois sur l’Europe. Maintenant il reprend toute ma politique à son compte"….

 

Et pourquoi donc M. Sarkozy est-il intervenu auprès de la direction du « Monde » parce que deux dessins de Plantu lui avaient déplu ?

 

Mais qui donc a pris la décision de faire savoir que la Ligue des Droits de l’Homme appelait à voter Ségolène Royal.

 

Quels Directeurs de journaux ont -ils été assez fous pour faire un gigantesque battage à propos du ralliement d’Eric Besson  puis de celui de Bernard Tapie ?

 

Pourquoi donc avoir repris cette déclaration de Bayrou d’entre les deux tours (retenez votre souffle) « M. Sarkozy doit faire oublier ses excès droitiers »

 

Et qui se plaignait de la meute de journalistes qui accompagnait M. Sarkozy le soir du 1er tour, comme auparavant en Camargue ou à Colombey les deux églises ????

 

Que dire du battage médiatique sur les échauffourées de la Gare du Nord et le camouflage des rapports de police très critiques vis à vis de la stratégie adoptée pour faire monter la tension à son maximum. ?

 

Et juste avant le premier tour, cette presse s’est même permise de rapporter les propos de deux Commissaires Européen . L’un, Jacques Barrot ( pas de gauche….) pour exprimer "des réserves quant au discours de Mr Sarkozy. », L’autre, Mme Kroes pour se dire "choquéedes propos de Mr Sarkozy de protectionnisme."…

 

TOUT CELA A-T-IL EMPÊCHÉ M. Sarkozy d’ÊTRE ÉLU  en mai 2007 ????

 

VOUS CONNAISSEZ LA RÉPONSE !

 

Alors pourquoi nous soutenir, en 2012, que c’est « l’anti-sarkozysme primaire de la presse » qui a fait perdre M. Sarkozy ?????

8 réflexions sur « Il paraît que c’est « l’anti-sarkozysme primaire de la presse » qui a fait perdre M. Sarkozy »

  1. Je crois que la presse et les médias ont tout simplement fait leur travail d’information.

  2. Ce fut la conjonction de la gauche, qui a bien fait son travail, et les médias qui ont relayé (donc amplifié) cet antisarkosisme primaire. Nul ne peut le nier et il n’y a pas de mal à le reconnaître, à moins, évidemment, de regarder les évènements par le prisme de l’idéologie.

  3. Ne vous inquiétez pas, [b]Alea Jacta est[/b].

    Dans cet article ci-dessus j’ai parlé des années précédent 2007.
    J’en prépare un autre pour les années 2007-2012 !

    @ [b]vieilleforge[/b]

    Je suis en effet bien d’accord avec vous puisque c’est que je voulais démontrer avec mon article ci-dessus.

    jf.

  4. bonjours Jacques

    à dans cinq ans alors pour avoir le plaisir de vous lire de nouveau sur ce sujet !
    pour ma part ! ce qui m’importe maintenant que le président à été élu, c’est qu’il puisse faire son travail. plutôt de droite Malgrès quelques abus de pouvoir sarkozyste, je voterai à gauche aux législatives pour donner les moyens à notre président de redresser la France, s’il le peut car il nous faut absolument sortir de la crise et très vite. j’afficherai le bilan du quinquennat au bas de votre article, en 2017, qui j’en suis sur sera cinglant !

  5. Oui, bof, il fut un temps où la presse « bourgeoise » dominante était suppôt du capitalisme.
    Au moins, hors éditorialistes, s’en prenait-on un peu moins aux « travailleurs de la presse ».
    Mais c’est faire beaucoup d’honneur à un présumé quatrième pouvoir écouté et lu le plus souvent d’une oreille distraite.
    J’ai parfois vu, dans des rédactions, des journalistes en venir aux mains, très souvent dans des climats de stress, mais pour des raisons personnelles ou ponctuelles liées aux conditions de travail, jamais pour des différends politiques. Je n’exclus pas que cela ait pu se produire, mais ce n’était pratiquement jamais la raison principale (et à mon sens, cela pouvait surtout se produire dans la presse d’opinion, fortement marquée, que dans la généraliste, où presque toutes les opinions sont représentées à la base).
    Mais effectivement, on peut comprendre la rancœur de militants de droite de base qui s’imaginent que les journalistes sont d’autant plus des « traitres » qu’ils les considèrent beaucoup, beaucoup plus mieux payés qu’eux-mêmes.
    Parfois, en fait, il s’agit de pigistes qui tirent la langue mais les gens ne le savent pas.
    Ce qui est sûr, c’est que la hiérarchie est plutôt, pour les titres à peu près prospères, fort bien rétribuée : il faut qu’elle se sente plus ou moins en connivence avec les possédants qui sont sources d’informations.
    Imaginez un présentateur-journaliste télé rétribué au smic en entretien avec un ministre, un très haut fonctionnaire, un grand patron… le coup du prix de la baguette ou du ticket de métro risquerait de devenir systématique.

    Attisés par un candidat et ses aboyeuses ou chauffeurs de salle, les militants UMP ont certainement eu le sentiment que la presse dans son ensemble «[i] crachait dans la soupe[/i] », et ce d’autant plus qu’en début de mandat, N. Sarkozy avait donné l’impression de faire ami-ami (tu parles…) avec les représentants des médias.

  6. Pour l’anecdote, à propos du PC de campagne 2007, rue d’Enghien, dans le Sentier turc ou la Petite Turquie de Paris. C’était effectivement une nuisance, avec une présence démesurée de policiers, mais, dans le même temps, les cambriolages, des vols à l’arraché se poursuivaient. Je me souviens d’une cambriolée qui s’était entendue répondre : « [i]circulez, et allez porter plainte au commissariat… [/i]». Les pic-pockets pouvaient s’en donner à cœur-joie. Des gens se massaient pour voir des personnalités, la police se contentait de les contenir.
    De petits groupes de manifestants, surtout rigolards, farfelus, attiraient six, huit, dix fois leur nombre en policiers présents ou surgis immédiatement de leurs planques.
    La consigne, à tous les étages dans la rue, était : « [i]surtout, n’ouvrez pas aux journalistes.[/i] ». Voir les sémillantes Dati ou Yade vêtues grand chic s’avancer dans le quartier (en fait, la plupart du temps, en limousines à vitres teintées, direct le garage), alors que les SDF traînaient encore, allongés, sur les trottoirs, était cocasse. Sarkozy avait promis de tous les loger, on n’en a jamais eu autant dans le quartier que sous son septennat.
    Il n’y a eu que ce pauvre Allègre (à moins qu’il l’ait fait exprès) à se faire mitrailler sortant du PC de Sarkozy.
    Sarko aura réussi à plomber la candidature d’une brave fille, une israélite (le quartier compte quelques poches communautaires), plutôt « sociale », candidate UMP aux municipales. Elle s’est pris une vraie veste.
    Depuis, l’immeuble, ex-siège de Paco Rabanne (dit « [i]doom is near[/i] ») est devenu l’enseigne d’une marque de prêt-à-porter. Présage de la veste présidentielle ?

  7. @ Jef Tombeur

    Je me souviens également de ce camion de la ville de Paris (benne à ordure) qui avait réussi à passer le cordon de police et avait déversé du maïs devant la porte du QG.
    Les flics poursuivant les manifestants en grimpant sur le tas de maïs avaient fait rigoler: les poulets de grain….

    jf.

  8. [i]« … alors que les SDF traînaient encore, allongés, sur les trottoirs… »[/i] C’était il y a si longtemps, déjà… Nous ne verrons plus ce spectacle affligeant, fort heureusement : la gauche est passée par là (la scène se déroule en 2017).

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