Il est trop notre Chouchou… Avec ses fragiles mimines plus aptes au nettoyage des fesses de Giulia, (de l’eau, Monseigneur, de l’eau : je tiens cela d’une pédiatre qui m’a vue la bouche ouverte et les yeux ronds, lorsqu’elle m’eût dit d’arrêter de tartiner les fesses de bébé en me déclarant : " vous savez, l’eau, ça lave…" Tiens, tiens, me suis-je dit quelques minutes plus tard (après avoir fermer la bouche ; obligée de me souvenir du savoir – vivre de Maman qui me disait régulièrement, agacée, "ferme la bouche, ça te donne l’air idiot", – constaté devant le miroir avant de prendre l’habitude de la fermer), quelques minutes plus tard -coucou, on raccroche – pas bête. Chouchou, si Giulia a la peau trop sèche, tu la fais à l’italienne : massage des pieds au cuir chevelu avec de l’huile d’olive, une bonne dizaine de minutes, les bébés adorent, tu t’en fiches partout, je te conseille d’enlever la cravate.

Bref. Venons-en au fait. En déplacement, le Chouchou, à Chaumont (ou une ville comme ça) l’autre jour, une brave dame, au lieu de crier "vive Chouchou", cria : "cass’toi, pauv’con", cette merveilleuse phrase qu’elle citait, cette innocente, comme venant du plus haut personnage de l’État qui, de sa hauteur, donne l’exemple et ne peut éructer des conneries ou des injures (un Chef d’État ! Qu’a son portrait dans les z’écoles et les mairies ! Ainsi, dirons-nous aux élèves de clamer cela à  M. l’IIInspecteur de l’ÉÉÉÉducation nationale d’en faire de même, lorsqu’il vient contrôler un prof’ dans NOTRE classe, enfin, ce n’est pas pire que Cambronne ni "tu quoque mi filii" !- mon Latin se barre), que les sbires de Chouchou considérèrent destinée au patron, alors qu’elle ne faisait, admirative et béate, qu’une citation de grand homme, devenue aussi célèbre que le : "Massu, vous êtes un con" du Général (celui qui gaulait à Sainte Neuneu les deux Églises), non moins célèbre, bien qu’absent des manuels d’histoire de France, ce qui est fort dommageable à la culture de nos bambins futures élites de la Respublica. Enfin, vous pouvez voir, au cinéma, la version moderne de la "guerre des boutons", moi j’ai vu la première, c’était très drôle. Eh bien, qu’advint-il ? La dame fut proprement embastillée par les sbires locaux. Que je sache, elle n’avait pas dit qui était le "pauv’con". Vous vous seriez senti visé ? Pas moi. Nous sommes gens bien trop respectables pour qu’on nous traite de "pauv’con" et, d’ailleurs, nous sommes intelligents, Mâdâme…