Il demande des bac + 5 avec 5 à 10 ans d’expérience,

pour une mission de 6 mois payées 10,5 € bruts de l’heure !

 

 

Probablement pas le seul patron qui abuse de la misère actuelle pour laquelle les salariés sont les premières victimes. Et après, il faudrait aider ces patrons, par des subventions, qui profitent sans vergogne de la situation en voulant le beurre et l’argent du beurre. Ça c’est la compétitivité !

 

C’est le cri d’une femme de 53 ans, treize ans responsable des achats dans une grande entreprise, qui n’a pas vraiment retrouvé un emploi malgré l’accompagnement d’une cellule de reclassement, qui font beaucoup de vent. À part refaire mon CV, «je n’ai eu droit qu’à un bilan de compétences très allégé dont je devais moi-même tirer les conclusions» explique-t-elle déçue. En deux ans et demi, des centaines de lettres de candidature n’ont débouché que sur deux entretiens dont un pour un CDD de trois mois. Certaines annonces me hérissent le poil s’emporte-t-elle. Je n’ai même pas ce niveau de diplôme, et visiblement mes vingt ans d’expérience ne compensent pas ! Doit-elle retourner à l’école ? Invraisemblable !

 

C’est malheureusement le cas de beaucoup de salariées (és) licenciées (és). Cette période de chômage intense, les trois millions onze mille de chômeurs à fin août sont atteints, le chômage ne cessant d’augmenter à partir d’avril 2009 avec une pente plus élevée à partir de mai 2011 pour la France métropolitaine catégorie A.

 

Il conduit à des comportements écœurant de la part de certains patrons. Pourquoi exiger un tel niveau d’instruction pour 6 mois et ne payer que 10,5 € bruts de l’heure à une personne de 53 ans ? À 18 ans cette personne n’avait en aucune nécessité de faire des études jusqu’à bac+5 ! De plus, comment, avec un salaire de 10, 5 € bruts de l’heure un bac +5, pour 6 mois, un jeune qui constate cela, puisse se sentir motivé pour faire des études sachant que c’est en gros le niveau de salaire brut payé pour des emplois à domicile ? Faut-il qu’elles aient bac + 5 ! Une telle annonce devrait être interdite et conduire à des sanctions pénales. Elle ne provoque que du découragement parmi les demandeurs d’emplois. On ne peut que s’indigner.

 

Mais il y a pire, le statut d’auto entrepreneur bénéficie du régime fiscal de la micro entreprise. Il constitue un abus dont profite l’entreprise qui vous prend, puisque vous lui coûtez peu, mais vous pouvez lui rapportez. Dans ce contrat vous êtes, par loyauté, contraint d’en donner le détail, vous ne devez pas faire de concurrence.

 

L’avantage principal est de simplifier les procédures, notamment le paiement des charges. La personne qui choisit d’être auto entrepreneur, le fait pour assurer son propre emploi ou créer son entreprise. Ses revenus non salariaux sont ceux déclarés aux URSSAF auxquels est appliqué un abattement pour frais professionnels. Il est affilié à la sécurité sociale et doit valider ses trimestres de retraite. Il s’acquitte forfaitairement des charges sociales et des impôts uniquement sur ce qu’il encaisse. S’il n’encaisse rien, il bénéficiera de l’assurance maladie dès le premier euro. Il doit tenir une comptabilité, faire des factures et des devis et se faire payer. En d’autres termes, l’entrepreneur «simplifié» a son siège social dans l’entreprise qui lui permet d’exercer cette activité dans le cadre de sa politique commerciale. S’il vient à être licencié il ne bénéficie pas d’allocation de chômage. Les revenus sont variables environ 1.000 euro par mois en moyenne suivant l’activité. Dans les services aux ménages c’est 690 euro par mois en moyenne sans préciser si c’est net de charges. D’autres informations donnent 4.300 euros par an en moyenne. C’est une activité qui peut être complémentaire à une petite retraite dans le cadre du slogan «travailler plus pour gagner plus». C’est surtout un tremplin pour des jeunes qui veulent devenir commerçants, achats ventes par internet, voir entrepreneurs, ce qui est plus difficile.

 

Le statut d’auto entrepreneur est aussi une période d’essais qui peut conduire à l’embauche.

 

Au bout de trois années, 58 % déclarent du chiffre d’affaire relève l’étude le l’INSEE, ce qui est déjà bien. Ce n’est finalement qu’une échappatoire pour les chômeurs qui y trouvent une activité leurs permettant de rester actifs. Quant aux entreprises, elles n’ont pas besoin d’embaucher un salarié, ce qui n’arrange pas le chômage, évite de payer des charges, et de licencier.

 

Ne trouvant rien elle chercha jusqu’à donner son CV à l’agent immobilier qui lui vendait sa maison. Il l’a prise pour son réseau d’agences comme auto entrepreneur, elle n’est payée qu’à la vente d’un bien. Ce n’est même pas elle qui en fixe les conditions de vente, elle est donc piégée. Depuis février elle n’a rien vendu, donc rien perçu, et vit sur son allocation chômage, mais malgré cela, elle voit un intérêt à ce statut. Elle ne tourne pas en rond chez-elle. Ce travail ce n’est pas qu’un salaire, «c’est du lien social et l’impression d’être utile à quelque chose qui manque terriblement quand on est seul chez soi».

 

Un autre qui a été à 49 ans chef d’une équipe de 30 personnes se trouve passer ses jours devant son ordinateur scrutant les annonces sur les sites de recrutement. Jamais il n’aurait cru qu’il était si difficile de retrouver un emploi. Il comprend très bien ce qu’apporte le statut d’auto entrepreneur, puisque maintenant, il n’a plus rien à bricoler chez lui. En d’autres termes, se statut ne donne que peu ou pas de travail, mais il permet de ne pas s’ennuyer.

 

Depuis juin il fait du porte à porte dans les agences d’intérim. Quand il était jeune, il se présentait le matin et il était sûr de repartir avec au moins une journée de travail. Maintenant, quand il arrive, on lui dit d’aller créer son profil sur Internet. Tout est virtuel dit-il, il n’y a plus personne à qui parler. Il ne se souvient plus de son dernier rendez-vous, était-ce il y a sept ou huit mois ? «Les séniors une fois au chômage c’est des paumés». Alors, il a modifié son CV, il ne cherche plus comme chef d’équipe mais comme simple ouvrier payé au SMIC.

 

Une autre, plus de 50 ans, est encore plus paumée, elle n’a pas internet et elle reçoit par courrier et par le pôle emploi des annonces. Elle compte sur ces annonces et sur le bouche à oreilles, espérant bientôt un appel d’une blanchisserie, elle qui a travaillé 25 ans à la chaîne dans la peinture.

 

Pierrette aussi à laissé tomber, il faut dire qu’avec le nombre de plans sociaux dans sa région, «ils ont 200 dossiers à suivre en même temps». Elle se débrouille chez-elle, un peu comme tous les chercheurs d’emplois.

 

D’autres font le grand saut. Une de 46 ans avec sa copine ont investit leurs indemnités de départ dans l’achat d’un restaurant. Le week-end salle comble, mais la semaine personne, et au terme d’une année, elles se sont dit, si on insiste on va être dans la misère, elles ont revendu le restaurant à temps.

 

Une autre qui revient vers 22 heures de son nouvel emploi situé à 37 km, précise qu’au prix de l’essence la distance est un paramètre essentiel. Elle fait une mission d’intérim renouvelée chaque semaine, mais elle gagne le double de son ancien salaire, et entrevoit une embauche même si elle sait qu’elle sera en CDI. Elle ne se fait pas d’illusion, elle peut perdre cet emploi du jour au lendemain. Comme beaucoup, elle n’avait pas mesuré il y a quelques années ce qui se passait. Elle pensait que la crise ne durerait pas.

 

Il y a des cas inhumains.

 

Deux salariés d’une usine qui manipulaient des céréales destinées à la l’alimentation de bétail ont été exposés aux pesticides. «Ça brûle, c’est épouvantable, le visage, le cuir chevelu, les yeux, le nez, les mains…» Et c’était tous les jours comme ça, ils n’en pouvaient plus. Actuellement, ils sont malades. «Vomissements, démangeaisons, diarrhées, saignements de nez, raideurs dans les doigts, maux de tête, douleurs au ventre, aphtes dans la bouche, problème respiratoire, picotement de la langue». Ils réceptionnaient et transportaient des céréales venant de hangars où elles étaient stockées. Pour des raisons d’économie, la direction décida de ne plus avoir de ventilation dans ces hangars. Du coup, les céréales entreposées commencèrent à s’échauffer et s’infestèrent de vermines, des milliards de charançons, de moucherons. L’horreur ! Pour pouvoir s’en débarrasser, l’entreprise traita à fortes doses de pesticides. C’est comme ça qu’ils ont été intoxiqués. Les deux ouvriers portèrent plainte contre X en mai 2009. Ils ont été licenciés en juin et juillet 2011. Leur dossier est aux prud’hommes pour contester leur licenciement, et une enquête est ouverte au Tribunal de Grande Instance. Et nous touchons Mars !

 

Cette situation de chômage atteint toutes catégories confondues A,B,C à près de 4,8 millions y compris les Dom. Si l’on tient compte de tous ceux qui sont sans travail et en âge d’une activité salariée, on devrait avoir les 8 à 9 millions de personnes qui vivent dans des conditions précaires.

 

Document Dares septembre 2012.

 

Le président de la république à prétendu inverser la courbe du chômage en une année, propos qu’il faut placer dans le contexte, il connait très bien les difficultés à juguler le chômage, c’était plus une volonté exprimée. Jean-Marc Ayrault à l’émission des paroles et des actes le jeudi 27 septembre précisa que le volontarisme du gouvernement était de faire tout son possible pour que la courbe s’inverse en deux années. Ce qui est plus réaliste et encore. Les plans sociaux de l’héritage Sarkozyste ne sont pas encore tous actifs, les données du chômage se rapportent à fin août. Curieux qu’au cours de cette émission ou des spécialistes ont dû affuter leurs armes n’en n’ont pas parlé ? Le chômage va donc encore augmenter d’ici la fin de ces plans sociaux, le gouvernement n’a aucun moyen légal de les empêcher. Une loi est en préparation pour interdire les fermetures d’usines dans le cas ou elles sont viables, pour l’obliger l’entreprise à la recherche d’un repreneur. Votée dans trois mois, elle pourrait s’appliquer à Mittal. Elle constituerait un frein à ces fermetures brutales.

 

La grosse demande de l’opposition et des grands patrons porte sur la compétitivité. C’est ne voir le problème que d’un coté de la lorgnette, en négligeant tous les autres paramètres. Là encore Jean-Marc Ayrault a raison d’y associer les conditions sociales. Faire de la compétitivité oui, mais pas en détruisant ce qui reste de social chez-nous. Ce problème est évacué pas les grands patrons mais il concerne le gouvernement.

 

16 réflexions sur « Il demande des bac + 5 avec 5 à 10 ans d’expérience, »

  1. [b]Le vrai, vrai problème c’est que les lorgnettes ne sont pas les mêmes et ce, que l’on regarde d’un coté ou de l’autre, selon les différents fabricants de lorgnettes. Pour ma part je préfère regarder avec les yeux, les miens en particulier et sans lorgnette. Je vois 2 mondes qui s’entre-déchirent à coup d’arguments fallacieux, d’exemples partiaux, de considérations intempestives. Tout le monde sait l’égoïsme effrayant de certains « patrons » et de leur encadrement, tout le monde sait la veulerie de certains employés qui volent à qui mieux mieux leur entreprise sans justification d’un mauvais salaire. Nous sommes en train d’atteindre les limites de la malhonnêteté généralisée et les personnes dont vous citez les expériences plus que navrantes n’ont pas toutes la responsabilité de ce qui leur arrive (peut-être qu’on pourrait demander à certaines: que faisiez vous aux temps chauds?) Dans tous les cas il s’agit d’une écrasante responsabilité des « élites » de notre nation gauche et droite confondues (ça a commencé avec Giscard, puis Mitterrand etc…)la classe politique a dépensé sans compter, et d’une certaine façon épuisé nos entreprises qui en réaction se sont envolées vers d’autres cieux pour les une et malheureusement dans la fosse commune pour les autres. Montebourg ferait bien de rabattre son caquet à ce propos, ses mains n’ayant jamais trempé dans le cambouis (contrairement à vous 😉 )[/b]

  2. Le diplôme est un produit qui est sur un marché, celui de l’emploi, ce n’est pas depuis ces dernières années. La caissière Bac+5 des grandes surface, ce n’est pas de maintenant mais depuis presque 30 ans déja selon les secteurs et besoins de chacun.

    Vous avez des médecins qui dépassent difficilement le smic ainsi que de nomnbreuses professions libérales.

    J’ai connu aussi des gens trés bien formés avec des places de directeur ou de cadre qui ont préféré devenir des vendeurs sur les marchés et qui au final s’en sortaient bien mieux…

    Il n’y a pas que les ouvriers qui cherchent à s’en sortir, il y a depuis un bon moment les entreprises PME PMI qui cherchent à ne pas s’écrouler et qui certes ont un choix énorme devant leurs portes. (je ne parle pas des Sté du CAC 40 c’est un autre monde…).

    De toutes manières toutes les mesures pour l’emploi en france et toutes les volontés données pour diriger les gens vers une pseudo indépendance, n’est qu’un leurre pour dire de créer un mouvement de chiffres et qui abaisse de plus en plus le niveau général économique et social des individus. La courbe continue dans le même sens depuis plusieures dizaines d’années, sans vouloir décourager les jeunes, les plus anciens qui ont 50 ans ou plus ont toujours vécu dans ce schéma, comme des pions sur le marché du travail ou l’on pressait déja « les citrons » pour qu’ils donnent le meilleur de leur jus dans les années 80, pour ensuite les jeter et continuer avec les plus frais…

    Il n’y a pas que les employés qui descendent, toutes les strates du marché du travail retombent, même les trés riches en France n’achètent plus autant de yacht mais se contentent juste de la Roll’s désormais…:-))

    PH

  3. [b]zelectron[/b] bonsoir,

    Je connais ce que vous décrivez, d’autant que j’ai connu l’égoïsme pendant l’occupation Allemande, mais surtout pendant l’exode.

    L’égoïsme ouvrier par ce que peu cultivé est bien souvent pire que l’égoïsme patronal, plus la misère est importante plus il se développe.

    Mais les conséquences ne sont pas les mêmes. Les patrons, il en faut et sans eux pas de travail, et c’est bien pour cela que ce qu’ils font est plus important que le comportement de certains salariés sans morale.

    Quand on crée son entreprise on devient un facteur de développement national, et de ce fait la portée de leurs actes est importante car elle sert d’exemple.

    Le monde du travail à bien changé, je n’ai pas connu de salariés qui volaient leur entreprise, mais c’était il y a des décennies. Mais aussi peut-être par ce que je ne fréquentais pas ce genre de salariés.

    Plus la misère s’installe plus la malhonnêteté augmente, c’est inéluctable.

    Ce que j’ai voulu montrer et vous l’avez bien ressenti ce sont les difficultés pour retrouver un emploi, mais vous le saviez.

    Il faut de temps en temps en parler ça fait du bien d’être au coté de ceux qui souffrent.

    Ce n’est pas de la faute des Giscard Mitterrand et des autres c’est de la faute des Français principalement. Mais pouvait-on vivre moins bien ?

    Ce n’est pas de leur faute si nous avons atteint un développement social qui nous pénalise devant les pays à faible coût de mains d’œuvre et qui ne sont pas moins intelligents que nous.

    Ce n’est pas de leur faute si l’évolution de monde à changé et si avec un ordinateur chez soi on peut influer la finance mondiale.

    Il y aurait beaucoup à écrire sur ce sujet, on n’en finirait pas.

    Bien à vous,

    Anido

  4. [b]philippus[/b] bonsoir,

    Bien sûr que la caissière à bac+5 ce n’est pas d’aujourd’hui, mais cela n’empêche pas de le rappeler que c’est un abus déplorable. Ce n’est pas non plus une raison pour ne rien dire.

    Cette femme à 53 ans ne peut plus avoir le bac + 5, elle est donc condamnée même pas recevoir un salaire dérisoire de 10 ,5 euro !

    Moi, cela je ne le tolère pas malgré que, comme vous, j’en suis informé depuis aussi longtemps que vous.

    Mais ce que vous semblez ne pas avoir saisi c’est l’exemple aux yeux des jeunes qui, avec justes raisons, peuvent dire à quoi servent les études pour faire une aide ménagère !

    Qu’il y ait des médecins au SMIC peut être bien que je n’en connaisse pas, mais faut-il ne rien dire ?

    Bien sûr que des directeurs ont été obligés, ne trouvant pas de travail, de faire de la vente, à cela rien de déshonorant, il faut vivre, et plus l’on a atteint un niveau hiérarchique élevé plus il est difficile de retrouver un emploi de même qualification.

    La France fait ce qu’elle peut, toutes les initiatives sont à prendre même si elles sont parfois un leurre.

    Des pions sur le marché du travail oui pour beaucoup de salariés, malheureusement, celui qui tient le manche tient le reste. Je n’ai jamais été pressé comme un citron !

    Cette situation touche tout le monde aussi bien que les riches que les autres, mais les riches comme vous l’écrivez peuvent vivre pas les pauvres, c’est toute la différence.

    Bien à vous,

    Anido

  5. Nous sommes donc en accord Anidom.

    Autre sujet qui serait à soulever, afin de trouver un jour un peu plus d’équité dans la société, la notion d’étude doit-elle continuer à creuse des écarts de salaires ?

    Un directeur qui travaille 8 heures comme un boulanger ou un ouvrier sur un chantier a-t-il plus de valeur humaine aux yeux des gens ?

    La chance ou la possibilité de certains de pouvoir faire des études déja, doit-elle leur favoriser en plus des places meilleures ou s’inscrire dans une vision autre d’apporter leur savoir justement envers les autres sur un même pied d’égalité matériel ?

    Notre société ne condamne-t-elle pas des gens à ne jamais s’en sortir, encore plus comme maintenant quand la crise marque encore plus ces inégalités fondamentales ?

    Il n’y a qu’à l’armée que tous seraient bon aussi comme chaire à canon, bien que la aussi les grades sauvent la vie de plus de colonels et généraux que le reste de la troupe…

    PH

  6. [b]philippus[/b],

    Vous développez un sujet de société.

    Les études définissent la hiérarchie sociale. Elles représentent souvent un phénomène de caste.

    Il est difficile de savoir entre un ouvrier qui travaille 8 heures si ce qu’il a produit est supérieur aux 8 heures d’un PDG ou d’un ministre.

    L’un travail pour l’immédiat et les autres travaillent pour plus tard. Le résultat dépend de ce qu’il advient du travail des responsables par rapport à celui de l’ouvrier.

    M’étendre plus longuement sur ce sujet me prendra trop de temps, mais c’est à creuser sur le plan philosophique et il faut du temps.

    Bien à vous,

    Anido

  7. Il est en effet triste pour cette femme de 53 ans d’avoir à chercher du travail, mais regardez dont un peu nous jeunes actifs qui entrons sur le marché du travail avec des bagages égaux et bien nous ne bénéficions pas de la période des années 70 80 ou la recherche d’emploi était plus favorable, c’est notre lot quotidien… Chercher chercher et encore chercher, être dans l’obligation d’accepter des postes en deça de nos compétences, toujours repartir à zéro dans une nouvelle entreprise sans jamais pouvoir se fixer et toujours travailler au smic….La dure réalité du moment!

  8. [b]sarif guylaine[/b] bonjour,

    Bien sûr et je comprends le désarroi des jeunes c’est bien pire.

    Mais ce que j’ai voulu montrer c’est l’imbécilité de cette exigence de bac + 5 à une personne de cet âge, mais aussi l’écœurement que peuvent avoir les jeunes quand ils lisent qu’avec un bac + 5 on offre tout juste le salaire d’une femme de ménage.

    Si on exigeait des femmes de ménage le bac + 5, il n’y en aurait pas.

    Vous savez, je vous comprends c’est dur, et cela l’est d’autant plus que l’on est peu qualifié.

    J’ai un neveu qui est resté deux années à chercher avec un bac + 5 dans la gestion. Heureusement qu’il connaissait l’Italien, il a trouvé une entreprise Italienne en France.

    Bien à vous,

    Bon courage,

    Anido

  9. Bonjour anidom nidolga,
    Je tenais juste à souligner ce fait…
    Les longues études ne servent plus à rien, si j’avais eu un peu plus de présence d’esprit, je me serais limité à un BTS… L’université ne dispense que de la théorie, ce qui est fort déplorable… Je suis d’avis que l’université devrait envisager la mise en place de stage en milieu professionnel. Une refonte de l’ensemble du système est nécessaire pour éviter que des élites se retrouve avec des postes bien en dessous de leurs compétences… J’ai effectué une licence et quand j’ai postulé à un poste de femme de ménage on m’a gentillement demandé mon bep technicienne de surface! Pour en revenir à votre exemple, une femme de 53 ans va faire valoir son savoir faire par son expérience, je suis de votre avis que la demande d’un diplôme bac +5 sans une rémunération adéquate est une abération totale!
    Bonne journée
    Guylaine

  10. Oui anidom je suis dans un contexte philosophique, mais à un moment à force de constater les paradoxes de notre société il faut bien commencer à rechercher des ouvertures possibles pour changer cela. Il semble que notre société politique comme médiatique ne ferait que soulever des tapis trés poussièreux que l’on laisse vite retomber par manque d’aspirateur à erreurs.

    Il faut certes apporter des reflexions philosophiques plus profondes pour enfin non pas changer le monde immédiatement mais lui apporter une source de réflexion possible nouvelle et non superficielle. La pensée reste philosophique et permet d’apporter des solutions, du moins si l’on ouvre les visions sur le collectif.

    L’homme préfére sa forme au fond qui concerne l’ensemble des hommes.

    PH

  11. Bonjour Sarif

    Ce que vous dite montre bien que les employés sont des pions dans le système du recrutement. Pas de diplôme et l’on vous réclame une formation, trop de diplômes l’on vous demande une formation inférieure (vous me direz avec une licence faire du ménage ne semble pas répondre aux besoins d’une entreprise)… bref un marché de l’offre et de la demande en fonction du recruteur, qui le plus souvent cherchent des réponses à donner afin de poliment dire non par la liste qu’il dispose. Il fut un temps ou les recruteurs cherchaient les deux ou trois candidats pointus sur un secteur quitte àd ébaucher parfois dans les entreprises, depuis les recruteurs choississent.

    Maintenant entre dipôme et formation c’est la aussi que le bas blesse souvent. Diplôme sans pratique ne fait pas le salaire pour autant, j’ai connu jadis des gens avec de bons bagages mais qui n’étaient pas pour autant à leur place dans un poste et même une verrues à trainer pendant des années par toute une équipe plus compétente en dessous de lui… Vous avez des autodidactes qui sont des vrais têtes…

    Avant un ingénieuravant même de sortir des grandes écoles étaient invité et retenu par les industriels avant même d’avoir son diplôme en main, puis à la sortie, avec promesse d’un salaire réel de cadre à l’époque, 20 ans plus tard c’était des milliers d’ingénieurs qui avec chance commençaient à peine à plus que le smic comme Directeur adjoint par exemple…

    Le marché de l’emploi pusique c’est ainsi qu’il est nommé, reçoit chaque année plus de gens que de place et met sur le marché des milliers de formés en trop… par contre manque de plombier ou de formation sur des compétences ou maintenant l’ouvrier peut gagner le double d’un Bac+5…

    PH

  12. Sinon, oui Sarif, les études servent mais plus dans la formation de la personne que pour répondre aux besoins spécifiques de l’économie d’un moment.

    Je conseillais plutôt les jeunes voila quelques années quand moi-même j’enseignais, de choisir des études d’un niveau correct (BTS par exemple) puis de commencer à travailler et ensuite de s’engaer personnellement dans des démarches individuelles de formation continues. D’un CAP/BEP à la licence ou même à la maîtrise, avec des périodes de travails entre deux permet même d’être financé pour faire des études supérieures et ainsi se remettre à niveau en fonction de sa propre évolution profesionnelle ou de ses possibles redirection, mais en restant libre des choix.

    La formation continue est souvent plus intéressante d’ailleurs au niveau universitaire que l’enseignement initial (plus consistant et plus concrêt) vous êtes avec des adultes qui ont déja une connaissance et un comportement du monde du travail, donc face à des enseignants qui doivent tenir la route côté tableau…

    PH

  13. [b]Bonsoir[/b],

    Pour apporter ma pierre à ce débat sur les études, je suis bien placé par mon parcours. Je suis ingénieur diplôme du CNAM dans les moteurs à combustion interne au terme de 9 années d’études en cours du soir, sans aucune rémunération et sans soutiens.

    J’ai démarré avec un CAP ajusteur. C’est une riche expérience de travail et d’obstination vu qu’à mon époque rien n’était fait pour obtenir ce diplôme.

    Seulement cet enseignement est incomplet, il vous classe parmi les subalternes, les postes importants sont tenus par les très grandes écoles. Cette formation pêche de connaissances générales et de langues étrangères.

    Pour faire face à ces lacunes il faut ne jamais arrêter d’apprendre la langue Française, la littérature et l’Anglais.

    Mais, malgré ces efforts l’on reste toujours des seconds couteaux souvent plus compétents que les premiers, c’est le phénomène de castes.

    Bien sûr avec cette formation on peut faire une bonne carrière, c’est ce qui m’est arrivé, mais dans un contexte social moins mauvais que celui que nous subissons.

    Et puis, il faut de la chance et la santé pour a la fois avoir une vie de famille, travailler et le soir apprendre, passer des certificats, un examen général et une thèse qu’il faut soutenir devant un collège de professeurs et d’industriels.

    Quand j’ai obtenu mon diplôme j’avais 38 ans, cela fait 45 ans.

    Maintenant, je ne sais que beaucoup de choses ont évoluées avec la formation continue rémunérée.

    C’est tant mieux, mais ouvre-t-elle les mêmes possibilités ?

    Bien à vous,

    Anido

  14. Anidom

    La formation continue offre des possibilités, certes qu’à votre époque, la notion sociale pesait plus fortement encore. Dans les années 80/90 avec le chômage des solutions étaient possibles, un chômeur aprés un temps de travail pouvait obtenir par exemple une validation des acquis profesionnels par une remise à niveau courte et ensuite entrer dans une formation universitaire supérieure, selon sa position il était rémunérer pour ses études pendant presque deux ans au lieu d’être payé au chômage à attendre. j’ai eu un cas en ma famille qui issus de la formation continue est devenu ingénieur, certes que le tapis rouge des gros industriels n’était pas déroulé à ses pieds ensuite, mais il à trouver sa place dans une PME et il termina Directeur à la retraite du Patron qui l’avait embauché. Une belle réussite alors pour l’époque.

    J’ai connu des gens qui payaient chers les études de leurs enfants alors que le système pouvait répondre à ceux qui avaient déja apporté leur pierre un moment au niveau de leurs contributions sociales.(années 80/90)

    Je ne connais pas les régles actuelles en france sur ce point.

    Mais la question réside non plus en la formation mais au nombre de formés qui ne permet plus à chacun de s’exprimer dans le groupe. la question reste autre…

    PH

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