C'était finalement prévisible. Le président de la République subit selon les institut de sondage, un recul d'opinion positive vertigineux et dans chaque nouvelle enquête, il se retrouve sous la barre des cinquante pourcent d'appréciation. En chute libre, selon le Parisien  et aussi impopulaire que Chirac lors des grèves de 1995  selon le Monde. Ce ne pourrait être que le début et il pourrait descendre encore plus bas, les Français ayant déjà exprimé leur mécontentement à l'occasion de la dernière enquête sur leur pouvoir d'achat, un pessimisme qu'on ne retrouve, parait-il, aussi profond que cela seulement des années en arrière.
Seulement cela ne constitue pas le seul reproche qui est fait au chef de l'Etat. Les Français lui reprocheraient aussi son style et le déballage trop régulier de sa vie privée, notamment concernant sa nouvelle conquête, Carla Bruni. Bien sûr, le président s'en était certainement rendu compte en filant tout droit en banlieue faire la leçon aux "jeunes" des quartiers, demandant à l'un d'eux de se lever tôt le matin pour aller travailler, visitant les commissariats comme autrefois lorsqu'il était ministre de l'intérieur, et s'agitant pour tout dire, dans les régions, comme peu de temps auparavant il le faisait pour ses vacances en galante compagnie. Mais rien n'y fait.

Même les discours de Nicolas Sarkozy, fort bien écrits, développant des valeurs auxquels la majorité adhère ne lui sont d'aucun secours, les images étant plus parlantes que les mots. Et celles qui restent pour le moment, certainement pour longtemps, sont celles d'un chef d'Etat qui augmente ces revenus (revenus qui ne seraient en réalité pas plus élevés que pour les autres présidents), enfile des costumes sur mesure que la plupart des Français ne sauraient acquérir, un homme souriant et bronzé, qui parle d'effort aux travailleurs en prenant pour lui du bon temps, tandis que se débattent les français dans une situation économique morose.
Le président qui avait fort bien communiqué et qui avait su se donner l'image d'un homme laborieux avant son élection, rend à présent celle d'un homme léger et mondain, comme une star "pipeule", qui fuit les caméras lors de ses déplacements en se plaignant des journalistes, comme une star "pipeule", et qui lorsqu'il se déplace auprès du "bon peuple", perd finalement toute sa crédibilité et dénature son discours : on ne peut râler sur le pouvoir d'achat en donnant l'impression de se vautrer dans un luxe tapageur, sans y perdre des plumes.
Mais les Français sont gens si capricieux! Ils le sont tellement qu'ils seraient capable encore, de prendre en compte leur désamour du président, pour les élections municipales…