En juin 2010, alors que le Président Vénézuélien est en visite sur l’île de Cuba, l’on apprend qu’il a été urgemment opéré sur place pour un abcès pelvien (une accumulation de pus dans la zone inférieure de l’abdomen). Ce sera alors le début d’une longue bataille entre Hugo Chavez et la maladie. Cependant, l’état de santé de Chavez demeurera pour les pauvres Vénézuéliens un mystère insondable. Puisque les autorités de Caracas ne manqueront pas à chaque fois de rassurer les populations sur l’état de santé de leur Président « chéri ». C’est ainsi qu’en janvier dernier, alors que Monsieur Chavez venait de subir une autre intervention chirurgicale, le Ministre de la Communication se substitue aux médecins, pour donner des détails sur le mal qui rongerait le Président de la République :  « 45 jours après avoir pratiqué une intervention chirurgicale pour extirper une lésion maligne dans le pelvis, avec des complications sévères …,  l’évolution est favorable »,indiquera Ernesto Villegas.  Et pourtant, un mal qui allait emporter le Président du Venezuela. Et même ces derniers jours, bien que l’état de santé de Hugo Chavez se soit considérablement dégradé, l’on continuait de faire la fine bouche sur celui – ci. C’est donc avec une très grande surprise que l’on a apprit hier soir le décès du président Vénézuélien.

En effet, ce mardi 05 mars 2013, dans un message lu en direct de la quasi-totalité des chaines de télévision du pays, Nicolas Maduro, le vice – président a annoncé la mort de Hugo Chavez : "Nous avons reçu l’information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16H25 (heure locale) aujourd’hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias après avoir combattu avec acharnement contre une maladie depuis près de deux ans" a – t – il déclaré presque en larmes, avant d’indiquer que les autorités ont décrété sept jours de deuil et de funérailles nationales.

À 58 ans, l’homme qui aurait marqué à sa façon l’histoire du Venezuela quitte  précipitamment  la terre, sans avoir terminé sa mission à la tête de son pays. La seule certitude que l’on a pour le moment est que la politique de Chavez a de fortes chances d’être  poursuivie ; en ce sens que ce l’un de ses  plus fidèles qui assumera l’intérim. Elias Jaua le ministre des Affaires étrangères a d’ailleurs déclaré que Nicolas Maduro l’actuel vice – Président serait Président pendant l’intérim,  et qu’un scrutin présidentiel serait organisé dans les 30 jours, conformément « aux instructions du président ».