Le premier ministre japonais Shinzo Abe, est revenu sur sa volonté de poursuivre le programme nucléaire national, lors des commémorations de l’accident de Fukushima. Selon lui, la catastrophe survenue il y a deux ans devrait permettre au secteur nucléaire japonais d’optimiser sa sûreté.

 

 

A la suite du Tsunami ayant provoqué la dégradation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le Japon avait fermé l’ensemble de son parc nucléaire et le gouvernement qui était alors au pouvoir, s’était engagé à sortir complétement le pays du nucléaire.

 

Pourtant, un an plus tard, de nombreuses raisons ont poussé les Japonais à revenir sur leur volonté de ne plus exploiter ce type d’énergie : une facture énergétique trop élevée pour les consommateurs comme pour les entreprises qui ont perdu en compétitivité, ainsi qu‘une explosion de la dépendance aux hydrocarbures, qui polluent énormément, qui rendent le pays dépendant à ses fournisseurs et qui ont lui couté une grande partie de ses réserves monétaires.

 

Ces problèmes (entre autres) auront poussé le peuple à remplacer le gouvernement antinucléaire, par un autre, plus favorable à cette source d’énergie. Le nucléaire était d’ailleurs l’un des principaux sujets de la campagne législative. En votant pour le parti de monsieur Abe, les Japonais ont donc décidé, malgré Fukushima, de reprendre leur activité nucléaire.

 

C’est dans ce contexte que s’est exprimé le premier ministre du pays, lors des cérémonies de commémoration du drame survenu en mars 2011.

 

Une intervention teintée d’optimisme puisque le politicien estime que Fukushima aura au moins permis au Japon de renforcer grandement ses mesures de sûreté nucléaire, pour qu’un accident de l’ampleur de Fukushima ne se reproduise plus jamais, comme il l’a déclaré :

 

"Nos ancêtres ont surmonté bien des difficultés et en sont ressortis à chaque fois plus forts. […] Nous promettons de nouveau de tirer les leçons (de la catastrophe) et d’aller de l’avant, en marchant main dans la main".

 

Une déclaration corroborée par Yukiya Amano, directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui considère que "les pires éléments de l’accident sont derrière nous et nous sommes maintenant en phase post-accidentelle".