Préface de l’auteur: je dois avant toute chose m’excuser du jeu de mots accessoirement nul contenu dans le titre (j’espère toutefois que vous l’aurez compris! Ahah!).

Depuis un certain nombre d’années déjà, la sitcom (situation comedy) américaine connaît un franc succès, et est devenue la référence en matière de comique (c’est sûr que nous, avec notre "Plus belle la vie", on est pas arrivés…).

La plus notable, à l’heure actuelle, est "Friends". Celle-ci a su réunir des millions de téléspectateurs à travers le monde, et ce pendant 10 longues et belles années pendant lesquelles nous avons pu suivre avec avidité les aventures New-Yorkaises (bien que -je casse le mythe- la série ait été tournée à L.A) de nos six compères, dont je ne vous ferai pas l’affront de citer les noms.

Et comme tout succès qui se respecte, la série a lancé une vague sur laquelle ont tenté de surfer bien d’autres, avec plus ou moins de succès (regardez la T.V, vous tomberez forcément sur l’une d’entre elles!), telles que "Two and a Half men" ("Mon oncle Charlie" en v.f) avec l’excellent Charlie Sheen dans le rôle de… L’oncle Charlie (ben oui!).

 Ainsi, dans la masse titanesque de sitcoms "à la Friends", certaines parviennent à sortir la tête du trou, suffisamment pour se faire repérer.

"How I met your mother" est l’une d’entre elles.

 

 "En 2030, Ted Mosby raconte à ses deux enfants comment il a rencontré leur mère. Cette narration renvoie le spectateur à notre époque où il suit les aventures de Ted durant sa course au grand amour."

C’est avec cette accroche simple (et pas rassurante) que Carter Bays, scénariste de la série animée "American Dad", et Craig Thomas, scénariste de pas grand-chose avant HIMYM, nous font entrer dans leur univers.

Je ne me lancerai pas dans un descriptif de la genèse de la série, imaginez seulement que celle-ci a démarré comme beaucoup d’autres: en se lançant dans la guerre des séries, prête à en découdre dans la boue compacte et gluante de la programmation télévisuelle.

En vainqueur, elle a gagné son droit de diffusion sur la chaîne CBS (Columbia Broadcasting System), bien que non produite par cette dernière (ce qui la met en situation de danger chaque année).

Situation de danger, qui malgré tout, ne semble pas la déstabiliser puisque la série compte fièrement cinq saisons, plus une sixième confirmée (d’environ vingt-quatre épisodes, de vingt minutes chacun). Et à cela, il y’a une explication.

Car, au-delà de l’accroche vaseuse et romantico-futuriste qui ne nous laisse présager rien de moins niais qu’un… Twilight lambda (cf. mon premier article. L’auteur de ces lignes ne déteste pas Twilight à ce point, mais trouve amusant de faire référence à ses précédents articles), se trouve une réelle profondeur, un univers crédible.

Intéressant, surtout quand on sait que deux des cinq acteurs principaux y font leurs tout débuts et que les trois autres (mise à part Alyson Hannigan) sont extrêmement peu connus du grand public.

 

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Cinq acteurs, cinq personnages crédibles bien qu’ayant chacun un trait de personnalité caricatural, à la manière de Friends.

 Tout d’abord nous avons Ted Mosby: interprété par Josh Radnor, dont c’est ici le premier rôle, Ted est le personnage central de la série, celui autour de qui tout tourne. Il est un grand romantique, et mène une croisade permanente pour la recherche du grand Amour. Cultivé et intelligent, il peut aussi se montrer impulsif et maladroit, voir pédant (effectivement il aime étaler sa science). Il est architecte.

 Vient ensuite Marshall Ericksen (Jason Segel), son meilleur ami et colocataire. Marshall est étudiant en droit et est le petit ami de Lily, avec qui il se fiance dans le premier épisode (élément déclencheur de la quête de Ted). Malgré sa carrure imposante, il ne ferait pas de mal à une mouche, même si, à plusieurs reprises, il blessera involontairement sa fiancée au cours de la série (il lui fait exploser un bouchon de champagne dans l’oeil, ou l’empale à l’épaule avec une épée,…). Sa particularité est qu’il croit dur comme fer aux Ovnis et autres superstitions populaires.

 Lily Aldrin (Alyson Hannigan) est la fiancée de Marshall, et meilleure amie de Ted. Institutrice de maternelles, elle a gardé, tout comme Marshall, une âme d’enfant, et bien qu’elle ait une envie non dissimulée de se comporter en adulte, elle se laisse toujours tenter par les choses moins matures qu’elle voit comme plus amusantes. Elle partage beaucoup de points communs avec son fiancé, incluant les croyances de ce dernier.

 Le personnage "phare" de la série est Barney Stinson (Neil Patrick Harris). C’est un homme à femmes qui ne jure que par les coups d’un soir, et qui rejette avec virulence toute notion d’engagement, de mariage. Il porte en permanence un costume qui selon lui représente sa réussite sociale (il y’a une histoire plutôt géniale derrière ça). Toujours en compétition pour le titre de "meilleur ami de Ted", il n’hésite jamais à faire le nécessaire pour arriver à ses fins. Malgré son tempérament manipulateur, il prouvera à maintes reprises qu’il est aussi loyal et fidèle envers ses amis. Il est manifestement très riche, mais à chaque fois qu’un des personnages veut en savoir plus sur la fonction qu’il exerce, il se contente d’un "Please!". Il est aussi fan de Laser Game et est un grand partisan de "catch phrases" telles que: "It"s gonna be legen… Wait for it… Dary! Legendary!" ou bien encore "Daddy’s home!".

 Enfin, Robin Scherbatsky, interprétée par Cobie Smulders, dont c’est également le premier rôle. Robin est une journaliste canadienne qui présente une émission d’ "informations" sur la chaîne New-yorkaise Metro News One, émission que personne (pas même ses amis) ne regarde. Elle est très masculine dans ses goûts et comportements, et fait preuve de virulence également quand il s’agit de mariage, ou d’engagement à long terme. Ted la rencontrera dans le tout premier épisode et flashera sur elle. Mais le destin semble avoir d’autres plans pour lui!

 

La chimie entre ces cinq personnages est le ciment qui fait tenir debout la série, pour tout dire. Et, plus encore que dans Friends, les relations entre les personnages sont crédibles à souhait, ainsi que leurs réactions face aux événements auxquels ils sont confrontés (qui, parfois, sont absurdes).

De même, on a pas droit ici à des scènes niaises et ridiculeusement gênantes. Certes, la romance est un thème récurrent, puisque central, mais les rares scènes vraiment sérieuses ne versent pas dans la Love story mielleuse. Et dans les rares occasions où cela arrive, l’épisode est immédiatement absoud de son péché par une scène suivante drôle, voire hilarante.

Un des éléments comiques principaux de cette sitcom, et qui la démarque de pas mal de ses collègues, provient de la narration. En effet, le Ted de 2030 est père de deux enfants, et raconte à ces enfants l’histoire de sa quête du grand Amour (la série, donc!).

Ce qui donne lieu à de petites perles comiques, incluant des flashbacks réguliers au sein même de l’histoire racontée, qui expliquent une situation donnée, toujours avec humour. Il n’est pas rare également de se voir offrir une interaction du plus bel effet. Par exemple, si Ted raconte une chose crue ou simplement déplacée à ses amis, on a droit à un "What?" de la part de ceux-ci en 2005, et le même de la part des enfants en 2030, une seconde après.

Certaines erreurs volontaires de narration sont aussi très bien trouvées: le Ted du futur commence à raconter une histoire dont il se rend compte qu’elle ne s’est pas passée à ce moment là (c’est ainsi qu’on se fera avoir deux saisons durant avec l’histoire de la chèvre, dont on aura le fin mot qu’à la fin de la saison 4).

 

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Autant de situations comiques et originales permises par le concept des flashbacks.

On retrouve également de nombreux gags autour de vidéos impliquant les personnages: le CV vidéo de Barney, les clips de soirée de Marshall (en chanson!), les clips de pop star de la jeunesse de Robin,…

Force est de constater, aussi, que la série est beaucoup plus politiquement incorrecte que son modèle, ce qui ne gâche rien.

Par exemple, au lieu d’aller boire un mignon petit café au Central Perk, les protagonistes de "HImyM" vont systématiquement enquiller des bières au MacLaren’s. Il est d’ailleurs rare de voir un personnage situé dans ce lieu sans un verre à la main.

 

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Les dialogues sont eux aussi beaucoup plus libérés. Les personnages parlent régulièrement de sexe, sans toutefois verser dans le grossier et le scato’ comme le ferait un Scary Movie de bas étage (Attendez… Mince! Scary Movie EST déjà un film de bas étage!). Les remarques de Barney à ce propos sont d’ailleurs toujours très cinglantes (et potentiellement "révoltantes"), mais dites de façon élégante (ou pas, mais toujours bien tournées!).

Alors bien sûr, je vous vois venir! "Oh mais alors! Y’a que du cul et des alcoolos dans ta série, ou bien?"

La réponse est non.  

Car "How I met your mother", outre son aspect extrêment comique et bien sûr résolument romantique, est une série qui a du coeur.

Une série qui vous apprend à voir la vie du bon côté.

L’enseignement principal qu’il faut en tirer, bien que "cliché" et facile, est que ce qui vous arrive ne vous arrive pas par hasard, et que "l’Univers" (l’interprétation du destin, selon les protagonistes) vous réserve toujours de belles surprises.

C’est ce qui fait de "HImyM" une série si particulière. Elle vous redonne le sourire, et vous fait positiver, ce qui est plutôt rare de nos jours dans une sitcom. La plupart se contentant de vous faire rire, celle-ci vous fait sourire aussi. Pas d’un sourire qui fait suite a un gag pas si drôle, mais d’un sourire qui traduit ce petit truc en plus qu’ont les personnages et qui fait d’eux une bande si attachante.

 

 hot crazy

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les théories de Barney: "A girl is allowed to be crazy, as long as she is equally hot!"

 

 

  Le paragraphe précédent vous a sûrement fait vous dire que je suis une sorte de bisounours sous amphèt’, se raccrochant au moindre bonheur télévisuel absurde que l’on peut lui donner, et ce tout en pleurant à chaudes larmes et en constatant que, finalement, la vie est belle.

Il n’en est rien, je ne prends pas de drogues.

Et bien sûr, une série est produite la plupart du temps dans un but purement commercial, sans aucune prétention artistique ou bien humaine.

Dans le cas de "HimyM", le doute est permis. 

Je pourrai seulement conclure avec ce conseil Ô combien original: essayez, et faites-vous votre avis!

 

Ps: surtout, SURTOUT, évitez la V.F!!! 

 

 

Point positifs: 

-Les "catch phrases" de Barney

-de nombreux sites internet cités dans la série existent réellement, par exemple le blog de Barney

-la performance des acteurs

-Neil Patrick Harris en Barney Stinson, une bonne raison de regarder la série à lui tout seul

-la narration inventive (filmée en multi-caméra, ce qui permet des situations qu’on ne retrouvera pas dans une autre sitcom, les flashbacks)

-les références entre différents épisodes de différentes saisons

-certains mystères qui s’éclaircissent avec le temps

-hautement positif, beaucoup de coeur

 

Point négatif:

-la série a perdu un tout petit peu de rythme et d’idées en fin de saison 5, mais remonte doucement.

 

 Quelques liens:

 

 Le CV vidéo de Barney (incontournable)

 Clips vidéo de Marshall (video inversée, désolé)