D’abord, tu nais.
Ton monde se constitue de rêves, tu peux rire sans hypocrisie et tu ne réfléchis même pas à la façon dont tu vas bien pouvoir nourrir ton corps tous les jours pour rester en vie. Tu fais la connaissance de Peter Pan (et si la file n’est pas trop importante, il te signera un petit mot dans ce fameux carnet rouge, à Paris, où il habite avec ses amis de Disney), tu ne penses plus qu’à surprendre le Père Noel et tu te réjouis d’acheter tes nouveaux crayons pour la rentrée de septembre.

Taux d’innocence dans le sang: 100%
   "    de rébellion     "    "    "  :     0%

 

Ensuite, la vie en a marre de te voir le c.. dans le beurre et elle te présente l’échec, que tu accueilles amicalement, toujours en toute crédulité, pour la dernière fois. Les possibilités offertes sont désormais multiples: ta scolarité t’échappe, tes parents meurent, l’amour t’emmerde, la société t’expose un tas d’objets bien au dessus de tes moyens, …

 

Là, tu fais en général la pire erreur imaginable, à savoir, le point sur ta situation. Ce que tu as accompli, où tu en es, ton âge, le nombre de relations, ton salaire, ton bonheur, tes projets. Voilà où commence ce que certains appelent la crise d’adolescence, celle de la quarantaine, la dépression. Heureusement, certains d’entre nous restent au stade de l’enfance, trouvent un emploi, une belle compagne, s’amusent et disparaissent. Paix à leur âme.

Revenons-en aux plus perdus. Ils se doivent de combattre le fléau qui vient de leur tomber dessus. En effet, ce n’est pas possible que "JE!" rate ma vie, puisque ça n’arrive qu’aux autres.
Bref, une fois l’acceptation acquise, tu as le droit (et non le pouvoir) de changer les choses. Tu te retires dans un monastère, tu quittes tout et tu pars à l’aventure, tu restes chez toi et tu dupes ton corps avec des substances nocives, comme le Nutella, tu t’inscris bénévolement dans une secte qui te sucrera le peu d’argent qu’il te reste, ou tu pars fièrement chercher l’amour de ta vie qui t’attend déjà sur Meetic.

Ce qui a eu raison de toi, en fin de compte, ce sont tes sentiments. Tes émotions. (Moi, j’offre 1.000.000 de Dollars contre une belle  a.t.a.r.a.x.i.e  toute neuve). 
Mais dur dur de se débarrasser de ces vertus avec lesquelles on nait. D’ailleurs, c’est répugnant, pourquoi je n’ai pas eu le choix de venir sur Terre? Alors peut-être que je veux me tirer une balle dans le slip… Non. Trop peur. J’me souviens plus de comment c’est de l’autre côté, j’étais trop petit.
Vivre et assumer.

Alors maintenant, chers lecteurs, je voudrais savoir LA question. 

HOW CAN I HAVE A GOOD LIFE ??????????????