Histoire de faire mine de m’intéresser à la politique intérieure du pays, quelques mots sur le sondage « épouvantail » donnant la primauté à Marine Le Pen « avec 23% d’intentions de vote, la présidente du FN devancerait Nicolas Sarkozy et Martine Aubry, au coude à coude (21%). » ; elle serait en tête au premier tour de l’élection présidentielle de 2012.

Ca y est, la France a (encore) peur… d’un sondage « fabriqué » par le journal « Le Parisien » d’après une étude Harris dont les résultats seront consultables fin d’après-midi.

J’avais déjà soutenu une loi sur une révision des méthodes de sondages insistant sur une marge d’erreurs possibles entre 3 et 5 %. Les questions pouvant amener une seule réponse possible ou les sondés pouvant mentir sur leurs intentions de vote ; même si dans ce cas précis, la donne serait la même.

L’intérêt de cette annonce est plus dans la forme que dans le fond : ce sondage arrive comme une bombe créant la surprise et l’émoi au vu des commentaires lus ça et là.

Or, est-il bon de rappeler que la veille de leur diffusion, les sondages font souvent l’objet d’annonces ou de « fuites ». Cela se fait à quelques heures d’intervalles pour ce sondage. Belle opération de com’ avec une réelle intention de marquer, choquer l’opinion. Le but avoué est une « Mise en garde contre une réédition du 21 avril 2002 ». Les sondeurs n’avaient en aucun cas vu le FN progresser, à cette époque non plus ; ce qui ramène à la valeur que l’on peut donner aux intentions de vote des sondés. Aujourd’hui, les instituts de sondages préfèrent « prévenir », leur crédibilité est en jeu.

Il serait sain de répondre « même pas peur ». Ce n’est pas en France que la bataille se joue. « L’épouvantail FN, ça va bien un moment ».

A quinze mois de l’élection présidentielle, il n’y a pas de quoi fouetter un chat.

Souvenons-nous de ces sondages, en 2005, qui donnaient le oui gagnant au traité européen censés influencer les esprits…

Sources : Le Parisien, Nouvelobs, C4News, Wikipedia