La campagne présidentielle américaine prend un autre tournant. L'échéance approche. Qui sera le représentant démocrate autorisé à briguer la Maison Blanche ? Entre Obama et Clinton, rien ne va plus. Coups bas et petites phrases assassines sont désormais de rigueur. Attention également aux discours des uns et des autres, décortiqués par le camp adverse pour trouver "la" boulette. Hillary Clinton en a d'ailleurs récemment fait les frais et soyons sûrs qu'elle s'en mord les doigts…

Histoire de se faire "bien voir" par les américains, rien de mieux qu'une bonne histoire de cowboys et d'indiens. Malheureusement Madame Clinton n'est pas vraiment du genre à monter à cheval et à tenir un Colt. Elle a donc légèrement retouché la réalité d'un voyage diplomatique datant de 1996 pour en devenir l'héroïne. Selon ses dires, elle serait arrivée en Bosnie sous les tirs de snipers, échappant de justesse à un attentat qui aurait pu lui coûter la vie. Selon le camp Obama, preuve à l'appui, la vérité serait un peu… pas mal… totalement différente !

Ainsi, le journal 20 Minutes annonce que les images tournées par un journaliste à l'époque "la montrent (…) en train d'être accueillie par des responsables souriants, écoutant une fillette de 8 ans lui lire un poème". Bref, on est loin des échanges de tirs annoncés par Madame Clinton.

Mise face à ses petits mensonges, l'ex-Première Dame des Etats-Unis a répliqué "je me suis mal exprimée". Une bien piètre excuse et un Obama heureux, qui a frappé là où ça fait mal. "Quand vous faites une fausse déclaration qui est dans un discours préparé, ce n'est pas mal s'exprimer, c'est induire en erreur" a t-il asséné, enfonçant un peu plus le clou.

Le candidat à l'investiture Démocrate a également fait remarquer qu'un récent sondage Gallup affirmait que 53% des américains n'ont pas confiance en Hillary, avant d'ajouter que ce "petit-mensonge-mal-exprimé" ne s'était pas produit qu'une fois mais bien quatre depuis décembre.

A trop mentir, il semble que Madame Clinton finisse par ne plus s'y retrouver. Elle a cependant répondu qu'elle n'avait jamais voulu mentir, qu'il n'y avait pas de snipers mais bien qu'on lui avait demandé de porter un gilet pare-balles et que l'avion avait dû se poser d'une certaine manière "au cas où" des snipers auraient voulu s'en prendre à elle. Avouons qu'il y a une grande différence entre des mesures de précaution et un attentat ! Mais la réalité est parfois tellement banale…