On peut regretter que la promotion du dernier album de Nickelback consiste principalement à faire circuler des pétitions pour empêcher leur participation à un concert à la mi-temps d’un évènement sportif, ou encore à développer des logiciels bloquant toute allusion au groupe canadien lors de recherches sur le web.
J’ai cherché à savoir pourquoi tant de haine, et étrangement, je n’ai rien trouvé de concret, personne n’a encore réussi à dire en quoi cette formation mérite un tel déchainement de critiques médiatiques, c’est pourquoi en l’absence de reproches constructifs et solides je vais m’interesser au groupe à sa musique, et à rien d’autre.
J’ai découvert Nickelback au lycée, la chanson "how you remind me" tournait en boucle sur les ondes, on critiquait en taxant les membres de ce groupe de pseudo rockeurs qui faisaient de la guimauve, mais on se dépêchait de cacher l’exemplaire de Silver Side Up quand les copains venaient à la maison, sans savoir que les copains en question passaient eux aussi le précieux disque en boucle dans leurs lecteurs une fois rentrés chez eux.
Ce groupe a sorti près de 7 albums, certains tombés dans l’oubli, certains contenant une majorité de "tubes", la carrière n’est pas sans fautes certes, mais si on fait la moyenne, c’est plus qu’honorable.
Le groupe attache du soin à son image, en témoignent les vidéoclips soignés, qu’on regarde presque comme un mini film à la bande son permanente, même si il faut reconnaitre que les ballades romantiques prennent une place importante dans la vidéotheque du quatuor, marketing oblige!
Sur un album de Nickelback, on trouve de tout: des ballades romantiques citées plus haut, des morceaux plus energiques, des titres plus "pop", calibrés pour le passage en radio, des morceaux qu’on arrive pas forcément à classer.
En concert, le groupe livre une performance de qualité, à tel point que sur certains morceaux on s’interroge…est-ce du play-back? Non, peu de fausses notes, les autres musiciens mettent la main à la patte pour les choeurs, c’est à chaque fois un vrai plaisir au point que régulièrement je classe par ordre chronologique les vidéos sur Youtube espérant qu’une âme généreuse mette en ligne de nouveaux extraits de concerts ou passage dans des émissions télévisées.
Here and Now, sorti le 21 novembre respecte la règle, il comporte le package habituel: les ballades, les futurs tubes, les morceaux inclassables, les agressifs aux grosses guitares acérées. Plus difficile d’accès que Dark Horse, le précédent opus du groupe sorti en 2008, il faut peut-etre une plus longue écoute pour s’y habituer. Certains morceaux marquent l’ esprit immédiatement, d’autres au bout de plusieurs passages, mais l’ensemble finit par vite être accrocheur.
Alors à défaut de faire avancer le débat, je vais aller appuyer sur la touche "replay" et aller passer l’après-midi avec mes canadiens préférés.