On connaissait le conseiller sûr de lui, volontiers méprisant. On découvre ces jours-ci un Henri Guaino gêné aux entournures quand il faut défendre ou expliquer les cafouillages de la politique étrangère de la France.
Je l’ai entendu sur France Inter lundi matin et le soir sur France 2. Très embarrassé, bafouillant, encaissant les attaques comme un boxeur sonné. Il a d’abord minimisé la colère du peuple tunisien contre le gouvernement français. Il reconnaît les erreurs d’appréciation et plusieurs fois il a demandé : « Mais qu’aurait-il fallu faire ? »
Le matin, il avait essayé de minimiser l’intervention de la police tunisienne en prétendant que ce n’est pas la première fois que la police tire sur la foule. Et patatras, il prend comme exemple les émeutes de Los Angeles en 1992 et bien sûr se plante.
Il a même l’audace de s’étonner quand l’interviewer évoque la position officielle de la France. « Mais quelle position officielle de la France ? »
Il a bien essayé de montrer que la gauche, quand elle était au pouvoir, n’avait pas été claire vis-à-vis de Ben Ali, mais Laurent a balayé l’argument assez facilement.
Je crois qu’à l’avenir, monsieur Guaino ferait bien de se contenter d’écrire les discours du président car les médias, ça ne lui réussit pas.
Bonjour,
et Franchement vieilleforge, merci pour ce récit qui aurait pu se nourrir de toute les colères des 2 peuples, et rien n’est moins sûr à présent que chaque révolution ne sera pas parfumée de Jasmin.
Le monde arabe se soulève, ami, frère, plus grand qu’il ne l’a peut-être jamais été.
Le monde se soulève contre la crise, et contre ses responsables, ami, là aussi, ami et frère, vois, les coupables tout désignés.