Help she can’t swim se noie en France

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Comme un poisson dans les grandes eaux anglaises, et perdu en France, voilà en gros ce qu’a du ressentir le groupe anglais Help, she can’t swim lors de la sortie de son deuxième album.

Help she can’t swim est un groupe anglais survolté, qui a sorti son deuxième opus « The death of nightlife » en juin dernier. Un nouvel opus passé complètement inaperçu. A qui, à quoi la faute ? Je n’oserais pas croire que le punk n’est plus dans le coup !

Formé fin 2003, jeune groupe donc, alors qu’ils étaient encore étudiants, Help she can’t swim a passé les deux dernières années  à écumer les salles de concerts anglaises tout en sortant une série d’Eps, et un premier album déjanté « Fashionista super dance troupe ».  

Eux, ils se disent inspiré des Blood Brothers et Deerhoof, Huggy Bear ou encore Shoplifting. Un style à part, et pourtant ils ont réussit avec leur dernière galette à nous faire une pop anglaise en mixant l’énergie des Clash et le style vocal de Blur. C’est dire…

La question c’est : est de la pop migraineuse, ou un groupe de Hardcore déguisé en groupe de rock indie’ ? Question intello philosophico musicale  qui donne déjà mal à la tête !

Un album qui ressemble au mieux au groupe, à savoir constructif tout en étant dans un trip vraiment particulier. Un punk réarrangé, je l’accorde, mais ça fait du bien quand ça déménage. Un peu répétitif également, un rythme qui caresse juste la surface des bons enchaînements musicaux. Et pourtant plusieurs mois furent nécessaires à la réalisation de leur album « the death of nightlife ». C’est un nouvel album extra pêchu, dévastateur mais également incisif,  acide, âpre.

Le chanteur s’explique : « le premier album a été conçu très rapidement. On l’a écrit par brides en écrivant nos idées de manière spontanée. Cette fois-ci on voulait des chansons plus ficelées ». Ficelées dans leur trip… aurait il fallu encore que ce « ficelage » soit audible pour tout public…

En revanche, le groupe est plus mature. Alors qu’avant ils se contentaient de critiquer, aujourd’hui, ils analysent. Avant c’était : «  anarchie, tous des cons », Après c’est  un groupe plus introspectif et puise son énergie dans des sujets plus personnels comme sur les titres « Hospital drama » (famille, maladie, mort) ou encore « Pass the hat around » qui traite de la dépression.

Une chose est sûre, ils réussissent à aborder des sujets délicats sans tomber dans le pathos et tout en conservant leur énergie.  

En d’autres termes, nouvel opus énergique, puissant, acide, répétitif et surtout anti-consensuel…