Le ministre du budget (Baroin) avait écrit aux parlementaires disant qu’il envisageait des hausses d’impôts en 2013. Mais officiellement, au plus haut niveau de l’Etat, «  il n’est pas question d’augmenter les prélèvements… ».

Soit le ministre veut marquer sa différence avec le gouvernement; soit il viole un tabou  ou bien il a le mérite de dire la vérité.

Le ministre a le mérite d’annoncer une vérité pour plus tard au cas où !

Pour comprendre cette réaction, il faut revenir aux mesures des « niches fiscales » : 3 milliards d’euros d’avantages en moins pour l’assurance que cela comblera le remboursement de la dette sociale. Cela ne sera pas de trop car cette dette sociale explose ! : La CADES: la Caisse qui gère les déficits accumulés par la sécurité sociale,  va voir son fardeau encore alourdi de plus de 90 milliards d’euros. Pour rembourser, il s’agit de prolonger la durée de vie de cette caisse de 4 ans jusqu’en 2025 mais il faudra de nouvelles recettes durables. On va prélever la CSG et la CRDS sur la part garantie des assurances vies chaque année plutôt qu’à l’expiration de ses contrats.

Ce n’est pas une ressource nouvelle MAIS une avance de trésorerie !

L’autre mesure est de taxer les bénéfices que les assureurs sont contraints de mettre légalement en réserve : c’est une ressource nouvelle mais le gouvernement a inséré dans son calcul de rattrapage du manque à gagner, une taxe exceptionnelle sur 2011 et 2012. Soit un montant d’un milliard et demi mais après il faudra trouver autre chose !

Ainsi le ministre du Budget prend acte ! Même avec les 2 milliards de CSG et les 6 milliards de CRDS par an, il manque encore 3 milliards ! Le plus simple serait d’augmenter tout de suite la CSG et la CRDS mais l’Elysée ne veut pas. Donc Bercy a du faire du bricolage pour pousser l’échéance jusqu’en 2013 après l’élection électorale Présidentielle et législative.