Haro sur la cagoule.       
 
La Cagoule, aimable mouvement d’extrême-droite des années 30 reprend de l’actualité sous une tout autre forme.Le décret « anti-cagoules » va bientôt être publié, 25 ans après la loi allemande sur le sujet. Il nous fallait Strasbourg et Bastia pour en prendre conscience.1 500 euros pour casser sans se faire voir et prendre, telle est l’amende prévue.Le sens commun d’un manifestant à la française est d’être reconnu comme syndicaliste, infirmière, enseignant ou tout autre corps protestataire.
 
Mais on peut encore remarquer que l’on légifère au plus près de l’émotion. Les conférences de presse en Corse au bon temps de MM Pasqua ou Debré, avec armes et cagoules, n’avaient pas levé tant de tollés et de décrets. Que pensez-vous aussi des malfrats qui évitent les vidéos à l’entrée des banques et que le décret oublie, dans sa confection actuelle. « Tout participant à une manifestation publique… ». Il faut « avoir pour objectif » de ne pas être reconnu !        
 
N’est-ce pas donner l’idée à nos lycéens de faire un jour une manif tous encagoulés ? Le Hadopi vestimentaire ?        
 
Notre police sait très bien où, quand arrivent les casseurs. Ce décret risque de ne rien changer si en amont ne sont pas écartés les racailles qui « animeront » les queues de manifs.        
 
Que l’on arrête casseurs, malfrats est bien sûr indispensable. Mais les décrets émotionnels « bonus..) les lois de circonstance, accréditent une politique la tête dans le guidon. Cette boulimie législative dévalorise un Parlement croupion qui s’adonne au délice de l’absence. L’exécutif a exécuté le législatif si bien qu’on en est réduit aux décrets.