4ème de D2 l’an dernier, le Grand Nancy Handball a clairement défini ses objectifs pour cette nouvelle saison : l’accession en 1ère division. Un défi de taille mis en valeur par deux pointures arrivées tout droit de D1 cet été : Nikola Malesevic (Nîmes) et Benoît Henry (US Créteil). Originaire de Nancy, ce dernier a évolué 10 années au plus haut niveau et disputé à plusieurs reprises la Coupe d’Europe. Un soutien indéniable pour l’équipe nancéienne.
• Pourquoi êtes-vous revenu à Nancy?
« Car j’aime ce club ! J’ai été formé ici et c’est Nancy qui m’a permis d’atteindre le plus haut niveau. J’ai toujours eu en tête de renvoyer l’ascenseur à un moment donné. Alors tant qu’à faire, autant revenir pendant que j’ai encore les jambes. C’est mieux ! (rires). Il y a aussi eu la bonne saison de Nancy l’année dernière. Et comme ils me proposaient un plan de reconversion intéressant, je me suis dit ‘‘allez on fonce’’. Il me restait un an de contrat avec Créteil. En discutant avec eux, ils m’ont laissé partir sans problème ».
• Vous parlez de la bonne saison de Nancy l’an dernier. Ils ont en effet terminé à la 4ème place du championnat. Pensez-vous que le club peut aller au delà?
« On a toutes nos chances. On a une équipe qui est plus qu’intéressante sportivement et qui, pour moi, est l’une des meilleures. Voire la meilleure de D2 ! Même si Paris reste le favori numéro 1 (ndlr. relégué de D1). Mais derrière, je nous place vraiment dans les plus grosses équipes. Il y a tout ce qu’il faut pour franchir ce cap.
Après, ça reste du sport ! C’est un peu du pile ou face sur une saison comme ça. Mais je pense qu’on fait les choses dans le bon ordre. Et ça c’est important! ».
• Ressentez-vous une grosse attente autour de vous pour parvenir à cet objectif?
« Bien sûr il y a des attentes. De par ma carrière à Créteil, et avec l’Equipe de France. Mais j’ai été clair tout de suite : ce n’est pas un joueur qui va développer le club et qui va le faire monter en 1ère division ! Les gens doivent comprendre que c’est un groupe qui va monter en D1 et non pas un joueur.
Peut-être que ma venue donne plus de crédit à notre projet sportif. Mais je ne suis pas tout seul… Surtout avec ma blessure ! Je vais mettre du temps à revenir. Mais je pense qu’elle fait du bien à certains. Au lieu de se reposer sur quelqu’un, ils comprennent qu’ils doivent eux aussi prendre leurs responsabilités. C’est important pour le groupe ».
• Vous vous êtes en effet blessé au genou avant la reprise. Quand pensez-vous pouvoir rejoindre vos équipiers sur le terrain?
« Normalement je dois retoucher le ballon début janvier. Pour espérer commencer les matches début février. En sachant qu’il y a une trêve tout le mois de janvier dans notre championnat, ça me permettrait de faire tous les matches retour ».
• Vous êtes peut-être l’élément qui manque aux Nancéiens en ce moment. Le club pointe actuellement à la 7ème place…
« Il n’y a que 4 matches de joués ! La D2, c’est un long marathon : il faut tenir sur la durée. Donc je ne suis pas inquiet. Je me suis dit que ça pouvait se passer comme ça en début de saison. Parce qu’on n’est plus la surprise du championnat. Le club a affiché ses ambitions, certains joueurs ont fait une grosse impression l’année dernière. Et il y a eu aussi un recrutement qui a fait parler de Nancy. Alors tout le monde nous attend, tout le monde a envie de nous battre. Le groupe doit prendre conscience qu’il faut faire encore plus d’efforts et qu’on est attendu partout… ».
• Le club n’a toutefois remporté qu’un seul match en quatre rencontres. Qu’en retenez-vous?
« Pour moi, le gros faux-pas, c’est Aix-en-Provence à la maison (ndlr. 23-25). Quand t’aspires à monter en 1ère division, tu ne dois pas perdre chez toi ! Mais on l’a bien rattrapé avec un match nul à Paris (ndlr. 24-24). La saison est lancée, les joueurs ont pris conscience des efforts qu’ils devaient faire. Ca y est, on est parti ! ».