HADOPI VS PIRATAGE l’economiste soutient le piratage

Je m’intéresse et étudie le Piratage depuis que l’on m’a montré NAPSTER en 1995.

Il ne fallait pas être un génie pour prévoir que au fur et a mesure que l’internet allait s’accélérer, le piratage allait faire de même. La réalité, même si cela pose des questions sur la notion de droit d’auteur, est qu’il n’y a absolument aucune justification économique à contrôler le piratage, au contraire. Je me propose de le démontrer par 3 angles économiques importants :1-L’art est un merit good (bien qui doit être égalitaire comme la sante ou l’éducation) et un bien stratégique (comme moyen de diffusion et de promotion d’une culture), justifiant que l’Europe protège la culture du libre marche depuis des décennies. Même au GAT et devant L’OMC, l’Europe a réussi à imposer l’exception culturelle. L’exception culturelle ainsi que le devoir de défense de la diversité culturelle est dans les textes qui régissent l’Union Européenne. 2-Le cinéma et la musique sont des biens quasi publics. Les Coûts sont presque à 100 pour 100 fixes. Le prix d’une copie additionnelle est quasi nul (le coût de fabrication d’un cd ou d’un dvd est de quelques cents). 3- Les profits dans la musique et le cinéma, ainsi que les salaires étaient anormaux, et démontraient que le marché était inefficace. Je vous rappelle que le but de l’économie est la concurrence parfaite, où les profits sont quasi nuls après avoir payer les coûts normaux du travail et du capital. Voire des artistes pleurer car ils vont gagner plus qu’un chirurgien au lieu de gagner plus qu’un milliardaire est un peu pathétique et surtout c’est absolument irrecevable d’un point de vu économique. 

1- Merit Good

 

 Depuis longtemps, il existe de multiples raisons économiques pour l’intervention de l’état dans l’économie (par exemple : situation de monopole naturel, marché biaisé, bien stratégique, politique de sante etc.). L’art et l’éducation, comme la sante sont considéré comme « merit good » : ce sont des biens que les économistes jugent indispensables d’être égalitaires. Il serait impensable de laisser les pauvres mourir car ils ne pourraient pas payer les frais d’hôpitaux. De même l’art et l’éducation  sont des merit good. La justification est d’une part morale mais pas seulement. Les merit good sont des biens qui ont des externalités positives fortes. Le concept d’externalité (positive ou négative) explique que dans la valeur d’un bien une partie de cette valeur peu échappe au marché. Par exemple l’éducation permet a l’individu de se développer, mais il permet aussi a nous tous d’avoir des relations plus intéressantes et plus harmonieuses avec des gens éduqués .

Si on laisse des inégalités trop grandes dans des domaines comme la sante et l’éducation non seulement on trahit les fondements des sociétés modernes ( égalité de droit et de chance), mais on crée des tensions sociales qui peuvent amener à des drames.

On voit ainsi qu’un bien produit peut créer des externalités négatives comme de la pollution, ou de l’addiction, ou encore de la violence. Il peut aussi créer des externalités positives par exemple l’éducation qui amène plus d’harmonie et de paix, mais aussi plus d’innovation et de création de richesses futur.Par définition les externalités sont en dehors du marché, dés lors on ne peut payer de coût ou recevoir de profit sur ces externalité. Une grande partie des politiques environnementales sont basées sur la création de droits et/ou de taxes qui internaliseraient ces externalités. L’exemple le plus célèbre est le marché du CO2 (un droit à polluer une quantité de CO2 négociable sur un marché) ou encore de la taxe Tobin (taxe permettant de réduire la spéculation qui a pour externalité négative de rendre les marchés volatile et non corréler a l’économie réelle).La culture à bénéficier de nombreuses aides et lois protectionnistes depuis des décennies, pour la raison que l’art est un « merit good ». Maintenant que la technologie et l’évolution des sociétés permet un art accessible a tous, on voudrait réguler pour rendre la culture plus « exclusive » (terme désignant la possibilité d’exclure de la consommation ceux qui ne paye pas. Il existe des biens non exclusifs, comme l’éclairage public). Donc quand ca arrange l’industrie elle accepte les aides de l’état, justifié par le fait que l’art doit être accessible a tous. Et quand l’art devient accessible à tous, il faudrait commencer à  réguler pour faire l’inverse ? Pour protéger des revenues qui n’ont plus a exister, et empêcher la modification d’une industrie remettant l’artiste et l’œuvre au centre.

 

2- Bien Public, Bien Quasi Public (aussi appelé bien de club)

 

Le cinéma et la musique font partie d’une catégorie économique de biens spéciaux appelés biens publics ou biens quasi publics selon qu’on puisse faire payer ou pas pour le bien. Je m’explique:Un bien dit public répond à deux caractéristiques

A-Les coûts sont fixes. Les couts de production d’un film ou d’un album de musique sont quasi fixe (frais de studio, de technicien, d’artiste nécessaire a la fabrication). EN effet le coût d’une copie (CD ou DVD) est quasi nul.

B-Un bien Public est un bien dont on peu difficilement faire payer l’usager: L’éclairage public (difficile de vous faire payer des que vous passer dans la lumière d’un lampadaire).

Un bien  quasi Publique (bien de club) répond a la première caractéristique d’un bien public mais il existe un moyen de faire payer l’usager :Les coûts sont fixes, mais il est existe un moyen d’exclusion (on peu faire payer) : Le métro par exemple. Les autoroutes a payage (celle sans payage sont des bien public), la télévisons cryptée (avant les décodeurs la télévision était un bien public car il n’existait pas de moyen d’exclusion : le cryptage). Les clubs de gym et divers clubs.Un bien Publique ne sera pas fournis par le marché (vu qu’on ne peut pas faire payer), et  la manière la plus simple de gérer se type de bien est collectivement d’où son nom (Le coût est fixe et partagé, et tout le monde en profite gratuitement).Le piratage rend la musique un bien public. Finançable soit par l’état, soit par la publicité et le sponsorship, soit par le mécénat. Il est temps de repenser le mode de financement et de revenue du cinéma et de la musique.                             

 

3-L’industrie de la musique et du cinéma abusait de la situation de monopole et d’aides protectionnistes  

 

Les compagnies de production cinéma et surtout l’industrie de la musique ont abuse durant des décennies du monopole qu’ils ont sur un produit hyper différencier (donc difficile a substituer) : UN artiste.Ils nous ont fais payer des prix qui excluaient des parties entières de la société de la vie culturel, faute d’argent. Ils ont abusé de situation dominante et n’ont souvent pas aidé la jeune création. C’est la fin d’un cartel médiocre et c’est tant mieux.Pensez-vous vraiment qu’un véritable artiste choisi son métier pour l’argent.Tout artiste qui peut bien vivre de son art est un homme heureux.

 

 

Voir des artistes ultra riches se plaindre du piratage me fait doucement rire.
Que Mr Arditti (dont j’aime beaucoup le travail) m’explique en quoi il trouve injuste que son salaire soit réduit à un salaire proche d’un salaire de chirurgien par exemple (un chirurgien étudie 12 ans et sauve des vies ). Au lieu de faire des lois liberticides, qui vont à l’encontre de toutes les politiques culturelles, c’est-à-dire qui ont pour but d’exclure des citoyens de la consommation culturelle, on ferait mieux de repenser le financement de l’art et de la culture, et de comprendre quelles sont les nouvelles sources de revenu potentielles.Le problème du droit d’auteur est récurrent à l’heure actuelle, le concept date de Beaumarchais, et il est sans doute temps de le repenser. Le droit d’auteur est fait pour protéger les créateurs et inventeurs d’avoir leurs idées exploitées commercialement sans qu’ils ne puissent percevoir des droits d’exploitations et garder le contrôle de leurs œuvres, c’est vitale pour le createur , mais il doit etre conscient des limites .Ceci devrait etre etudie par les chercheurs en droit.  A ceux qui me diraient que le concept de droit d’auteur est inattaquable je leur demande d’imaginer le cas ou un individu connaîtrait la raison et la solution de la mort en série de ses voisins, on peut difficilement imaginer qu’il puisse négocier sa connaissance contre rétribution. Une autre limitation qui nous touche de plus près dans ce cas : si dans un marché d’un produit  il n’y a  pas d’exploitation commerciale possible, on n’imagine pas que le gouvernement invente des règles et des lois pour que ce revenu existe, du moins sans en faire un bien public. La musique et le cinéma doivent  s’adapter et il est sur que le besoin d’art est tel que je ne crois pas a la mise a mort du cinema et de la musique par le piratage. La peur n’évite pas le danger. 

7 réflexions sur « HADOPI VS PIRATAGE l’economiste soutient le piratage »

  1. Il faudrait arrêter de trouver toutes sortes d’excuses pour faire croire que pirater c’est bien.
    Le piratage c’est du VOL et le VOL DOIT ETRE CONDAMNE.
    Allez donc expliquer aux enfants des nombreux programmeurs mis à la porte parce que leurs studios ont fermé en raison de ventes insuffisantes car les gens ont préféré acheter des copies pirates que c’est normal que leur père, qui a bossé sans arrêt sur un projet, à la limite de l’exploitation, perde son travail car le piratage est une forme de liberté.
    Penser ainsi est révoltant.

    Toute peine mérite salaire, or le piratage empêche justement les honnêtes travailleurs d’être rétribués à la mérite d eleurs efforts. Il ne faut pas uniquement voir qq personnes qui ont réussi, mais les milliers d’autres qui en souffrent. Il faut arrêter de se chercher des excuses, la plupart du temps les gens qui veulent trouver des excuses aux piratages sont justement ceux qui piratent le plus!
    On n’a jamais dit aux gens qu’il fallait acheter tous les jours des CD, des DVD et des jeux vidéo. Si on ne peut pas se le permettre on achète moins, mais on ne va pas se servir chez les autres.
    De plus, la banalisation du piratage va avoir des conséquences désastreuses, les jeuens ne voyant maintenant plus le mal à se servir directement chez les autres puisqu’on les habitue à ne pas payer. Mieux, on leur met dans la tête que c’est normal.
    Foutage de gueule que tout ça.
    Le piratage a pris de telles proportions qu’il menace réellement l’industrie, le nier est stupide.

  2. Que l’industrie soit en crise a cause du piratage est un fait. Que ces industries ne l’ai pas prevue montre leur manque de professionalisme. Dire qu’une industrie est en crise ne veux pas dire que le chamgement est mauvais. On a vecue la meme chose avec le charbon, le fer, les chevaux etc
    Croire qu’il faut absolument aller contre le changement et ne pas le comprendre est l’origine de la crise que l’on vit depuis 36 ans en Europe.
    L’industrie de la creation va completement changer. PLus de producteur , ni de marketing indecent. Juste les createurs en direct avec les utilisateurs. De plus les technologie avancent tellement vite que bientot un petite equipe avec peu de moyen pourra faire beaucoup.
    COmbien d’artiste on pu emerger grace a l’Internet alors que les maisons de production les refusais.
    BRef en un mot malheureusement vous n’avez rien compris, ni a l’economie, ni a la creation, ni a la internet.

  3. Je suis spécialisé dans l’industrie du jeu vidéo, alors quand je lis qu' »une petite équipe avec peu d emoyens pourra faire beaucoup » je ne epux que m’insurger!
    VOus avez certainement raison pour l’industrie musicale, mais pour les jeux vidéo, très touchés par le piratage, c’est totalement faux.
    Plus les technologies évoluent et plus la création de nouveaux jeux demandent des équipes nombreuses et coûteuses, des temps de développement de plus en plus longs donc des coûts de plus en plus élevés.
    Avant d’insulter les autres, merci de vous renseigner car apparemment vous êtes loin de maîtriser ce sujet très complexe.

  4. Je ne vous insulte pas , c’est vos message qui sont assez virulant.
    Le jeux video de disparaitra pas car les utilisateurs existe et ne peuvent s’en passer. La crise est du au manque de reflection et d’anticipation , ce qui est un point commun a tout les domaines de l’economie.
    Reguler le piratage est une illusion, de plus qu’est ce que ca peux vous faire que quelqu’un qui n’a pas les moyens de se payer votre jeux de toute maniere puissent y jouer gratuitement.
    L’emotion vous empeche de reflechir je pense.

  5. Les prohadopi peuvent encore et toujours courir après leur chimére, mais qu’ils le veulent ou non, dupliquer une musique, un film, un logiciel, ou tout autre code binaire ne coute rien qui ne soit déjà payé par l’internaute (ordinateur, électricité, connexion internet),les moyens necessaire à cette duplication étant payés, ce n’est pas du vol, et la duplication elle-même ne necessitant aucune source exterieure au fonctionnement d’internet, ce n’est moralement pas de la contrefaçon.

  6. Tout le problème réside dans l’affectation de la création à un [i] »bien public »[/i] (subventionné par la communauté) ou à un [i] »bien quasi-public »[/i] (payant pour l’utilisateur).
    D’accord avec mraz : nous payons déjà pour la connection (ordinateur, électricité, connexion internet) [b]ET[/b] nous payons aussi pour la duplication avec la taxe sur les supports « mémoires » (CD enregistrables, DVD, clés USB, disques durs…).
    Ainsi, on peut assimiler tout ce qui circule sur internet comme des biens quasi-publics [u]déjà payés par quelqu’un[/u].
    Lorsque je rippe une émission de TV, je considère qu’elle a été payée par le diffuseur donc par moi-même par la publicité dont ils m’abreuvent ou par la redevance. La culture est un besoin primaire (comme manger, boire, dormir, se reproduire…). L’auteur parle de [b][i]Merit good[/i][/b].
    Rendre l’émission de télé accessible à ceux qui l’ont ratée n’est pas un vol puisque de toutes façons ils ont déjà payé l’émission avec leur redevance fixe.

    J’ajouterai que internet est un moyen de promotion gigantesque. Visionner un film, une émission, écouter de la musique ou jouer à un jeu vidéo en ligne (même s’ils sont téléchargeables), faire partager la source à ses amis, rediffuser le lien sur internet, contribuent à la notoriété du créateur. Celui-ci n’en vendra que mieux ses futures créations.

    De plus, il n’est pas dit qu’un pirate n’achète pas de musique, de films, de jeux vidéo dans le commerce (c’est plutôt le contraire !). Ou bien c’est un « accro » qui va compléter sa collection (c’est généralement un sur-consommateur), ou bien c’est un « zappeur » qui de toutes façons n’aurait jamais acheté le support (non-consommateur). Dans les 2 cas, le créateur est gagnant.

  7. C’est plus au moin correct , a part que la TV par exemple est un bien public (pas quasi public sauf pour la tv crypter) , mais le financement vient des publicite au lieu de l’etat. Pareil avec le mecenat. Les production sur le web comme AKA , ou bien le projet de Besson de pouvoire financer online un projet de film, s’apparente a du mecenat.
    Comme tu le dit internet offre de nouvelle possibilite de cariere et de partage pour les artiste et creatif. L’economie du gratuit est une des nouveaute que internet a amener.
    Je suis d’accord avec toi que le piratage ne veux pas dire que l’on soit pas capable d’acheter un cd que l’on aime a condition que le prix soit raisonable (20 euro par cd est un prix completement fou) .
    Par rapport au taxe sur les support vierges etc il est vrai que c’est grace au createur que les companie vendent le hardware et les support vierge, donc il ont interet a ce que la creation se maintienne.
    Par contre il n est pas vrai que du coup le contenue est deja paye et financer. C’est faux. Les cout de production peuvent etre elever , et donc il indispensable pour le producteur de pouvoir le financer. Ne simplifions pas le probleme en disant des contre verite.

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