Croyez-le ou non, ça ne se passe pas que dans les films, le fait est qu’aujourd’hui plus que jamais nous sommes épiés, surveillés, traqués par nos gouvernements. Si la technologie a transformé le monde en un village planétaire, si communiquer n’a jamais été aussi facile, l’être humain a perdu dans cette course effrénée aux technologies de l’information et de la communication une part importante de sa liberté fondamentale inaliénable et sacrée.
L’internet a transformé notre monde, nos habitudes et nos façons de communiquer. Aujourd’hui nous faisons des achats et nous nous faisons livrer nos commandes sans quitter notre canapé. On a même vu l’émergence des banques en Lignes et tout peut se faire via la toile. Mais le revers de la médaille est aussi là, tout ce que nous échangeons sur internet est contrôlé par nos fournisseurs d’accès à internet (FAI) et donc nos gouvernements.
Ainsi, Le « Patriot Act » adopté aux lendemains des événements du 11 Septembre permet au gouvernement américain de surveiller n’importe quel citoyen « soupçonné » d’appartenir à un réseau « terroriste », sans avoir besoin d’un mandat. Ceci laisse tout simplement la voix à tous les abus en matière de libertés individuelles et d’expressions. Qui va donc limiter le pouvoir de ceux qui sont sensés contrôler toutes ces personnes ?? Etant donné la nature subjective à donner à ces soupçons, sur quelle base légale va-t-on donc mettre sous surveillance une personne accusée selon l’humeur d’appartenir à un réseau « terroriste » ?? Le Patriot Act a non seulement provoqué un coup d’arrêt à plus de 300 siècles de promotion des droits et des libertés aux Etats-Unis, mais aussi ouvert la voix aux arrestations et contrôles discriminatoires et faciès. Il suffit que tu portes une barbe et un nom à consonance islamique pour figurer aujourd’hui à la tête de liste des personnes surveillées par le FBI.
Hadopi
Inutile de vous le présenter, tout français suffisamment informé sait ce qu’est Hadopi. Cet organe chargé de traquer tous les cybernautes qui téléchargent des données peer-to-peer illégales et protégées par les droits d’auteurs. Mais cette traque suppose non seulement l’analyse des tous les sites visitées par les internautes français (atteinte à la vie privée des internautes), mais aussi la répertorisation et le fichage de leurs adresses IP (internet Protocol : adresse unique associé à chaque ordinateur connecté à internet). Cette loi est non seulement inutile, car aujourd’hui les internautes utilisent d’autres façons de télécharger comme le « direct download » (dont le fameux Megaupload, on en reviendra à la suite de l’article, mais aussi contraire à la liberté d’expression et le droit à la vie privée. Un an après sa mise en Application, Le bilan d’Hadopi est plus que mitigé.
Petite anecdote en passant, même les adresses IP de l’Elysée ont été prises en flagrant délit de téléchargements illégaux.
SOPA (Stop Online Piracy Act) et PIPA (Protect Intellectual Property Act)
Peut-être que certains d’entre vous n’en ont pas entendu parler. Aux Etats-Unis, les lois SOPA (Stop Online Piracy Act) et PIPA (Protect Intellectual Property Act) visant à "protéger le droit d’auteur" menacent sérieusement l’avenir d’Internet et la liberté d’expression sur ce support. De nombreux sites internet du monde entier parmi lesquels Wikipedia, WordPress, ont montré leur protestation en censurant leur site pendant une journée.
«C’est la première fois que Wikipédia proteste publiquement de cette manière, et la décision n’a pas été prise à la légère», écrivit la directrice de la fondation Wikimedia, Sue Gardner, tout en expliquant que 1.800 contributeurs et cadres de Wikipédia ont débattu pendant 72 heures et conclu qu’une telle action était nécessaire. Selon Wikipédia, SOPA «menace la nature d’un Internet libre et ouvert».
Pour lutter contre le piratage, et surtout les sites étrangers qui échappent à la législation américaine actuelle, ce projet de loi vise notamment à forcer les FAI et les moteurs de recherche à censurer le Web pour empêcher les utilisateurs d’accéder à des pages jugées illégales.
Mais pour cette fois, le pire a été évité. La mobilisation des géants de l’internet a forcé le gouvernement américain à retirer son projet de loi. En effet, De Google à Mozilla, ce n’est pas moins de 50 du net qui ont écrit au congrès américain, montant au créneau pour dénoncer les problèmes techniques et les dérives potentielles du projet de loi, qui risquerait «de freiner l’innovation en ligne» par peur de poursuites judiciaires. Après avoir menacé de retirer tout soutient financier à la campagne d’OBAMA s’il ne menait pas à terme le projet de loi, Hollywood a perdu sa bataille, du moins pour l’instant.
Megaupload.
Sonnés, nous l’avons été. L’arrêt brutal de la galaxie Mega et en particulier Megaupload et Megavidéo a plongé des nombres internautes du monde entier dans un black-out presque total. Nombreux sont ceux qui utilisaient les services de ce géant du téléchargement et de stockage de fichiers. La décision de justice américaine de fermer, le jeudi 19 janvier dernier, 18 sites Web, dont les services très populaires Megaupload (téléchargement direct) et Megavideo (streaming) dans le cadre d’une vaste procédure judiciaire, n’a pourtant pas freiné l’utilisation d’autres réseaux de téléchargement direct et a même contribué au retour en force du peer-to-peer.
Pourquoi Megaupload et pas Rapidshare Fileserve et autres sites d’hébergement du genre ? Certains semblent avoir la réponse et avancent même diverses théories du complot, notamment au sujet des deux services MegaBox et Megakey, que Megaupload voulait mettre en ligne et qui permettait de reverser directement les recettes de ses pubs aux artistes ayant droit sans passer par les maisons de distribution, qui en cas de succès pouvaient mettre en péril l’industrie de la musique en ligne (iTunes, etc.) et de la publicité en ligne (et donc Google en particulier).
Les internautes ont plus d’un tour dans leur sac. Rapidshare, autrefois snobé au profit de Megaupload a su se refaire une beauté et surf sur la vague de cette fermeture opportune.
Ce n’est pas en s’attaquant aux libertés des citoyens, encore moins en donnant à un lobby le pouvoir de débrancher des sites, que l’on s’attaque au piratage en ligne. Les Anonymous (un groupe d’activistes de l’ère moderne) ont répondu à cette fermeture en piratant plusieurs sites du gouvernement américain, celui du FBI et de la Hadopi et même celui de l’Elysée.
Hadopi a pris le problème a l’envers depuis le début, c’est clair :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/piratage-hadopi-etc/
(d’ailleurs écrit à Olivennes qq autres à l’époque, mais bon)
Et effectivement la licence globale, ou le tout plus ou moins basé sur taxes (toujours pas compris la proposition du PS), est une non solution typique :
http://iiscn.wordpress.com/2011/07/03/licence-globale/
Ce qu’il faut c’est quelque chose comme ça :
http://iiscn.wordpress.com/2011/05/15/concepts-economie-numerique-draft/
Et même rôle « m account managers » que pour cela :
http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/
Aussi
Car ne pas oublier que pour ce qui est de la problématique « données personnelles clés » et « identité sur le net » (bataille rangée actuelle utilisation comptes facebook , twitter, g+ pour se loguer sur quasi tous les sites), aucune loi uniquement « défensive » ne fonctionnera dans le contexte actuel, vraiment besoin de la définition d’un nouveau rôle et organisations associées.
Techniquement tout est quasi déjà là, c’est vraiment le rôle et son cadre légal qu’il manque.
http://iiscn.wordpress.com/2011/06/29/idenum-une-mauvaise-idee/
En même temps l’internet (liberté de partage et surtout anonymat) de par sa construction ne facilite pas la législation. Nos lois sont de l’époque pré-internet. Ce qu’a fait le FBI en fermant Megaupload, c’est justement l’application terre-à-terre du cade légal américain. Les lois sur la liberté informatique n’aurait pas permis à FBI de fermer directement Megaupload sans mis en demeure ni sans avertissement. Et les perdants dans tout ça sont les utilisateurs. Car si beaucoup y hébergent des fichiers piratés, d’autres par contre avait trouvé un bon système pour sauvegarder des données personnelles. Moi même j’avais des mémoires et des cours stockés sur les serveurs de Megaupload. Et tout ça est partie en fumée.
Une compilation des erreurs d’Hadopi : http://www.nikopik.com/2012/02/hadopi-un-bilan-accablant.html