Après Essen (Allemagne) et Turku (Finlande) et juste avant Marseille, Guimarães a été désigné cette année, capitale Européenne de la culture.
C’est une juste reconnaissance pour cette ville, qui est le berceau du Portugal.
Du Portugal on connaît principalement Porto ou Lisbonne
Pourtant Guimarães est une ville magnifique, chargée d’histoire. Elle fut la première capitale du pays. Son centre historique est inscrit depuis 10 ans sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.
.En 1139, le comte D. Afonso Henriques déclara l’indépendance du Portugal à l’égard du Léon.
Guimarães fait partie de ces villes où se côtoient en bonne harmonie, le patrimoine historique et la modernité.
Il fait bon se promener dans cette ville, dans ses jardins aux plantes luxuriantes, dans ses ruelles pavées. Il faut souvent lever les yeux pour admirer les façades en pierre et bois.
L’audace des couleurs de ces maisons est à l’image du tempérament Ibérique !
Il y a une ambiance très particulière dans le cœur de Guimarães ; Les projections de films sur écran géant cohabitent avec les guitaristes qui animent les terrasses de café. Le jazz ou le blues ne font pas d’ombre au Fado (musique traditionnelle Portugaise).
Les odeurs de cuisine donnent envie de s’arrêter dans tous les petits bistrots de la vieille place. Y déguster les pâtisseries accompagnées d’un café corsé, ou savourer une glace à la violette, est un plaisir sans comparaison.
Son château fort, perché sur la colline, est un terrain exceptionnel d’aventure pour les enfants. Sur ses remparts ou dans ses douves, l’esprit chevaleresque leurs donne l’audace d’aller guerroyer pour sauver des princesses. Les adultes peuvent y faire un retour dans l’histoire de l’Europe du moyen âge.
Le Portugal est un des rares pays qui n’a jamais connu de bombardement, ce qui explique la bonne conservation des monuments historiques.
Haut lieu de l’industrie du textile entre les années 1980 et 1990, il reste de grandes friches qui sont devenues des résidences d’artiste, espaces de diffusion culturelle et de plateaux tournage pour le cinéma.
L’appellation de capitale de la culture, permet de mettre en lumière des villes européennes moins connues.
Néanmoins, une fois les projecteurs éteints, que restera t-il de ces grandes festivités ?
Certains diront qu’il y aurait d’autres priorités pour l’utilisation de l’argent public.
Le gouvernement portugais est bien conscient des risques politiques que cela représente pour lui. Il consacrera moins de 110 millions d’euros, ce qui représente l’un de plus faibles budgets pour ce type d’événements.
Dans cette période de crise économique, avoir une ville capitale culturelle est pari économique pour un pays comme le Portugal, le touriste y est un atout essentiel.
C’est également un défi de considérer la culture, non pas comme un luxe pour les riches, mais un acte vital de survie !
Les différentes réformes sociales et la restriction économique a mis à mal le moral des portugais.
A l’entrée de la ville, il y a une grande pancarte avec cette inscription « Le Portugal est né ici ».
Il faut espérer que cette année 2012, soit celle de sa renaissance sociale et économique !