De très nombreux salariés de la Camif (plus de 400), numéro trois français de la vente à distance, sont en grève depuis vendredi pour protester contre la suppression de 350 à 450 emplois à Niort..
"C'est la même fourchette que celle des suppressions d'emplois", a souligné Geneviève Paillaud, secrétaire CGT du comité d'entreprise, en précisant que la grève allait se poursuivre jusqu'à nouvel ordre.
La direction générale a indiqué lundi qu'elle avait accepté le principe d'une médiation avec les parties concernées et la suspension du plan social pour quinze jours, selon les syndicats. Mais cela "ne change en rien à notre détermination", disent-ils.
Ces derniers ont annoncé qu'ils allaient "mandater un cabinet indépendant pour réaliser un audit" afin de "comprendre la situation exacte de l'entreprise".
Le préfet des Deux-Sèvres, Régis Guyot, qui avait rencontré samedi une délégation intersyndicale, a proposé sa médiation. Il pourrait organiser rapidement une table ronde réunissant des représentants des syndicats, la direction, des politiques et des responsables des services de l'Etat..
L'annonce des suppressions de postes en raison de "problèmes financiers" avait été faite mardi dernier lors d'un conseil d'administration à Paris.
La présidente de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, avait dès cette annonce, demandé à la direction de "surseoir à toute décision de réduction des effectifs" et "l'instauration d'un dialogue social" entre toutes les parties.
Un précédent plan avait conduit à la suppression de 271 postes entre 2005 et 2006.Si les licenciements s'effectuaient, ce serait tout le bassin niortais et le sud Deux-Sèvres qui seraient sinistrés avec un effet boule de neige pour les entreprise partenaires.