Tout comme ELEPHANT MAN, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est l'un de ces films, qui nous agite les tripes et nous pousse a tenter de devenir meilleur. Une histoire complétement hors du commun et poutant si réaliste. Le théme de la différence y est traité avec beaucoup de sensibilité et on reste scotché devant ce "conte" des temps modernes (..).
L’univers fantasmagorique de Tim Burton nous délivre un fabuleux plaidoyer, que l’on pourrait classifier « d’anti-conte de Noël » par le certain pessimisme que véhicule ce chef d’œuvre absolu. Dans la droite lignée des grands classiques du cinéma fantastique, le cinéaste faisant un clin d’œil au passé, en imposant Vincent Price dans le rôle du créateur. L’acteur fétiche de la défunte société de production HAMMER y incarne son dernier rôle. Père d’un « androïde » abandonné à son décès, Edward devenant une créature inachevée, dans la droite lignée des premiers « FRANKENSTEIN », ou la poésie surpassait l’aspect horrifique de ce type de production.
Cet aspect fantastique, qui sert évidemment la dimension poétique du récit, se révèle in fine être un prétexte à la dénonciation des travers d’un univers fonctionnant en vase clos, cette même banlieue dans laquelle Tim Burton a grandi et, envers laquelle il porte un regard sévère. Sévère au point de mettre en exergue la méchanceté ordinaire qui y règne et de tirer de ce constat la morale pessimiste de ce long métrage : il est impossible pour un être différent, même extraordinaire, de se fondre dans la médiocrité d’un monde qui finira par le rejeter. La note d’espoir ne réside finalement que dans la fidélité de la famille de Pegg et dans le personnage interprété par Winona Ryder, qui passera de la défiance à l’amour en s’attachant à la vraie nature d’Edward. Et dans ce final neigeux éblouissant, le spectateur finit par se rendre compte, que ce le château qui est devenu chatoyant et la banlieue qui est devenue macabre. Bien plus qu’un film culte « Edward aux Mains d’Argent » est une ode à la tolérance, certainement un brin naïve, mais qui insiste sur l’importance de la famille, de la gentillesse, du pardon, et affirme la nécessité de l’existence des poètes. Désuet mais essentiel, comme à quelques exceptions près, l’ensemble de l’œuvre de Tim Burton.
Certainement la création la plus émouvante et le plus personnelle de Tim Burton. L’atout charme de ce film, est Winona Ryder, littéralement féerique. Johnny Depp est merveilleux de sincérité, de son regard mélancolique, nous transperçant de toutes les émotions. Le tout bercé dans les sublimes partitions de Danny Elfman, créant une atmosphère, qui nous éveille l’épiderme de la première seconde à la dernière seconde (..).
Danse sous la neige…
Bel article pour un superbe film… 😉
Un petit extrait où Edward sculpte la glace… Mais, ne s’agit-il pas de la fée clochette ?! 😀 😀 😀
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😉
Michel :
merci infiniment pour cet article sur ce film si poétique !
🙂
bonjour Cat et les lapins
Merci de votre petit passage, pour un petit moment de poèsie (..).
De l’inachevé..à l’amour..
Michel
Michel bonsoir,
Je viens de vous trouver et j’en profite pour tester la connexion que j’ai avec vous via ce site, je viens de vous envoyer un message sur une page de photos dans « Paris le centre du monde »
Quel beau récit que vous avez fait, vous mêlez le fantastique à la poésie, c’est réjouissant.
Je ne connais rien au cinéma et encore moins aux artistes, je regarde peu les films sauf les westerns je suis encore resté un enfant, il me faut de l’action, mis je comprends que l’on puisse se passionner pour un beau jeu d’acteurs, et c’est vrai que parfois leur interprétation dépasse le réel.
BONJOUR NIDOLGA
le western…
J’ai consacré plusieurs articles aux westerns. C’est un genre que j’apprécie, de John Wayne en passant par Kir Douglas..Widmark ou autres Randolph Scott..
Avant l’avénement du western « spaghetti », de Leone en passant par Clint Eastwood.
Michel