Le roman de Bram Stoker, tant de fois adapté au cinéma…
Francis Ford Coppola s'est attelé à l'oeuvre, nous offrant une mise en scène splendide : sorte de cauchemard érotique et amoureux ou se révèle le pouvoir de Dracula et les sources véritables du mythe.
Gary Oldman en prince des ténèbres, un Comte Vlad si séduisant que l'on succomberait à son baiser mortel.
DRACULA, de BELA LUGOSI en passant par CHRISTOPHER LEE, le prince des ténèbres apparait sous les traits de GARY OLDMAN, assoiffé d’amour et de sang. La quête éternelle, de ce comte sanguinaire DRACUL, sortant de sa léthargie en apprenant la « réincarnation » de sa dulcinée, sous les traits de MINA MURRAY.L’imagerie employée ici, oscille sans cesse entre le morbide et le sensuel, et c’est ce qui fait tout le charme de cet histoire d’amour hors du commun. L’ambiance souvent onirique, apporte au récit une dimension quasi surréaliste, et attise la curiosité, comme pour nous hypnotiser, nous « vampiriser ». Le personnage de Dracula est présenté ici comme un être extrêmement complexe : désabusé, irréductible, passionné, torturé, nostalgique, et in fine terriblement attachant.Cette richesse psychologique s’éloigne donc des poncifs du genre, et en ce qui concerne la représentation « graphique » du personnage, vous n’êtes pas au bout de vos surprises : le réalisateur a redoublé d’excentricités pour illustrer le caractère insaisissable de cette personnalité (costumes et visages jamais les mêmes, variétés dans ses métamorphoses). A noter que certains costumes ou décors sont fortement inspirés des œuvres de GUSTAV KLIMT (peintre « symboliste » autrichien). Une décision plutôt originale vu le sujet, et qui plus est choix esthétique, rarement adopté au cinéma.La bande originale du film, composée par WOJCIECH KILAR, solennelle et mélancolique, funèbre et angoissante, englobe l’ensemble de manière crédible, non sans lui donner un coté « fresque historique », « histoire vraie ».ANTHONY HOPKINS (VAN HELSING), inquiétant chasseur de vampires : haut en couleurs, impétueux, sans jamais tomber dans le cabotinage ou la caricatureWINONA RYDER (MINA MURRAY) et KEANU REEVES (JONATHAN HARKER) forment un couple de jeunes amants comme on aimerait en voir plus souvent (plus proche de la réalité), en plein questionnement, en constante évolution, et déchiré par la rencontre du « héros ».Dracula, à mon sens, n’est pas un film d’horreur. Je persiste à dire qu’il s’agit d’une magnifique histoire d’amour, une parabole sur le pardon, le don de soi, le fait que l’amour véritable se trouve au-delà des apparences physiques (..).Le synopsis :En 1492, le Prince Vlad Dracul, revenant de combattre les armées turques, trouve sa fiancée suicidée. Fou de douleur, il défie Dieu, et devient le Comte Dracula, vampire de son état. Quatre cent ans plus tard, désireux de quitter la Transylvanie pour s’établir en Angleterre, il fait appel à Jonathan Harker, clerc de notaire et fiancé de la jolie Mina Murray. La jeune fille est le sosie d’Elisabeta, l’amour ancestral du Comte (..).
Un superbe film qui se démarque du roman de Stoker
La force de ce film, et du pari fait par Coppola, s’est d’avoir volontairement choisi de ne pas coller à la lettre au roman de Stoker. Dans le roman le vampire est l’AUTRE, celui qui ne prend vie qu’au travers des récits des protagonistes, le monstre qu’il faut abattre. Son rôle est ici beaucoup moins manichéen, de même que sa personnalité. Car s’il tue pour s’abreuver, Dracula n’en est pas moins ici un être mû par l’amour, celui de sa défunte femme qu’il croit reconnaître en Mina.
Le film bénéficie d’une distribution hallucinante (Oldman, Hopkins, Ryder, Reeves, etc.), de décors sublimes (mais quasi exclusivement réalisés en studio), et d’effets spéciaux superbes, ce qui achève d’en faire un incontournable du genre.
Une autre chronique est disponible ici : [url]http://blog.vampirisme.com/vampire/?119-coppola-francis-ford-dracula-1992[/url]
le Dracula de coppola est pour moi la plus belle histoire d’amour qui soit, celle de l’amour éternel, incondionnel y a-t-il un autre amour que celui là qui vaille la peine? l’amour, le vrai c’est celui là. Celui qui s’impose à vous, qui se joue de toute raison, de toute réflexion. Ce film est remarquablement tourné et d’une sensualité époustouflante. Il est LE seul film qui existe pour moi car il parle de ce que à quoi tout être aspire et recherche au plus profond de lui: l’amour, le grand, le vrai, le fou, celui qui dévore, celui qui nous fait nous sentir vivant!