LaConférence des grandes écoles (CGE) craint que si l’Etatimpose un quota de 30 % de boursiers, le niveau baisse. La CGE indique très clairementqu’elle "désapprouve la notion de "quotas" et réaffirme queles niveaux des concours doivent être les mêmes pour tous".

Elle ajoute que "la démocratisation del’enseignement supérieur est une exigence d’équité citoyenne", maiscela doit se faire à travers "des soutiens individualisés  apportés aux candidats issus de milieuxdéfavorisés ".

Pour la CGE,"toute autre politique amènerait inévitablement la baisse du niveaumoyen".

"Les quotas, il n’en a jamais été question, di-t-ondans l’entourage de Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. Les30 %, c’est un objectif, pas un quota."

A l’occasion de la signature en novembre du contrat d’établissementde Sciences Po dans lequel l’institut s’engage à accueillir 30 % de boursiersen 2012, Valérie Pécresse s’était contentée de dire : "Je souhaite quenous puissions porter à 30 % le nombre de boursiers dans l’ensemble de nosgrandes écoles."

De son côté, le comité interministériel à l’égalité deschances a lancé le 23 novembre "une mission sur le caractère socialementdiscriminant ou non" des concours aux grandes écoles.

Jean-Pierre Helfer, directeur général de l’école demanagement Audencia à Nantes pense que : "Derrière la critique sur ladiversité sociale, il y a une attaque du modèle même de la grande écolefrançaise, dit-il. Utiliser des pourcentages, donner des oukases, c’est facile,mais cela masque la réalité de ce qu’est l’enseignement supérieur en France. Noussommes un peu facilement pris comme boucs émissaires d’une réalité sociale quinous dépasse largement."

Le sujet divise évidemment, jusque chez étudiants. Certainsne sont pas favorables à ces passe-droit qui les mettraient mal à l’aise, d’autresestiment que "Seuls des quotas permettraient de ‘casser’ lareproduction sociale"

C’est ce qu’on appelle de la discrimination positive, expérimentée depuis longtemps en Angleterre.

Pour wikipedia, les effets négatifs sont « La discrimination en matière d’éducation dévalorise les diplômes obtenus, leur prestige n’est plus le même. Leur valeur diminue également pour les entreprises, qui peuvent avoir tendance à rejeter plus encore les personnes membres d’un groupe « discriminé positivement », y compris ceux ayant obtenu le diplôme sans cette aide. »