Alors que Google prépare déjà la seconde version de son navigateur Google Chrome, il semble que le temps ne soit pas au beau fixe entre la firme américaine et le projet Webkit. Pour les non-geeks, le Webkit est un projet libre et réutilisable, qui a pour vocation de créer un "coeur" autour duquel chacun peut créer un navigateur. Il est à Chrome ce que Gecko est à Firefox. Au lieu de partir de zéro, Google a simplement repris le Webkit, auquel il a ajouté sa touche personnelle, notamment V8, le nouveau moteur JavaScript ultra-rapide. Jusqu'ici, Google était dans son plein droit, puisque le projet est gratuit et redistribuable. Mais hier, chaque internaute pouvait lire un bien étrange message sur l'un des blogs du projet Webkit…

Le 'Planet' de Webkit, un blog qui tient les visiteurs au courant de l'actualité du projet, arborait en effet un message signait Brent Fulgham, un contributeur du projet. L'auteur commence par affirmer qu'il aime et utilise quotidiennement les produits Google, mais qu'une chose l'a beaucoup dérangée. Google a en effet annoncé la deuxième mouture de Google Chrome, en citant quelques nouveautés qu'il ajoutera à son navigateur. On retrouve le "full page zoom", un zoom qui permet d'agrandir la totalité de la page et non plus seulement le texte, mais aussi l'autoscroll, qui permet de faire défiler la page automatiquement. A lire Google, on a l'impression que la firme s'attribue la paternité de ces avancées appréciées et réclamées par les internautes… Mais pas du tout ! Comme le fait remarquer Fulgham, ce sont des fonctionnalités apportées par le Webkit, dont Google reprend régulièrement les dernières versions pour mettre à jour son propre navigateur.

"Est-ce trop demandé que l'on attribue les nouveautés à leurs auteurs réels ?", demande alors l'auteur, pour terminer son message.

Si au départ la communauté Webkit était heureuse qu'un géant comme Google fasse connaitre son travail et les possibilité de son moteur de rendu à travers son navigateur, il semble qu'elle se ravise désormais et qu'elle ait peur d'être éclipsée par l'entreprise américaine à la politique de communication trouble…