Enfin un accord entre Israël et le Hamas sous médiation égyptienne pour la libération du soldat Gilad Shalit en échange de 1027 Palestiniens oubliés croupissant pour bon nombre d’entre eux depuis d’interminables décennies dans des geôles des plus dures. Des plus impitoyables. Des femmes, des enfants, des hommes qui ne pouvaient que résister face à une politique hégémonique exerçant royalement à leur égard le plus grand mépris.

 

Depuis le 25 juin 2006, date de capture du soldat, sur Gaza s’est déversé l’odieux "châtiment collectif" n’épargnant personne. Alors de ses innombrables tentacules, Israël égal à lui-même, plutôt que de résoudre ce problème par la voie diplomatique a appliqué sa méthode de traitement habituelle se déclinant sous diverses formes dont la plus célèbre qui fut nommée "la pluie d‘été". C’était une opération sanglante faites de frappes aériennes, d’incursions, de brutalité. Un an plus tard, la vengeance toujours à l’oeuvre, un embargo venait parfaire le processus du règlement de compte, étouffant ainsi dans la privation indécente la population infortunée de Gaza. "Un châtiment collectif"…

Et, entre multiples suspensions et reprises de négociations d’échanges de prisonniers, les années ont coulé faisant prospérer de part et d’autre la violence, la rancoeur. Dans d’étroites prisons israéliennes, des enfants palestiniens ont eu le temps de devenir adultes, d’autres ont eu le temps de vieillir. Gilad, quant à lui a aussi eu le temps de grandir, de cotôyer ses ennemis, de peut-être mieux les comprendre et qui je l’espère l’ont particulièrement bien traité conformément à leur véritable nature.

D’ailleurs à sa sortie de cette éprouvante épreuve, le soldat Gilad a fait preuve d’humanité en se "déclarant en faveur de la libération des derniers prisonniers palestiniens détenus en Israël. Je serais très content s’ils étaient relâchés et pouvaient retrouver leurs familles, leurs terres". Comme Gilad, 477 Palestiniens cloîtrés à moisir dans des cellules connaîtront le bonheur de retrouver leur famille, leur foyer ou juste ce qu’il en reste. Dans deux mois 550 autres prisonniers pourront à leur tour exploser de bonheur dans l’espoir de renouer avec la vie qui leur avait été ôtée injustement quelque part…

 

Aujourd’hui est un grand jour de fête pour les Israéliens, pour les Palestiniens qui, tous en liesse accueillent enfin leurs enfants retrouvés. Et dans cette ambiance festive, fort des acquis de son peuple, le premier ministre Netanyahu a menacé disant que " tout terroriste qui reprendra ses activités, le sang lui retombera sur la tête" oubliant que "science sans conscience n’est que ruine de l’âme".

 

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