Le président Atta Mills était le seul à défendre Gbagbo
L’Afrique a perdu cette semaine l’un des seuls dirigeants qui faisait sa fierté à travers tout le monde entier. Sur un continent où la confiscation du pouvoir, la corruption, les détournements des fonds publics, le non respect des libertés… constituent un sport national pour tous les gouvernants, John Atta Mills, l’ancien président Ghanéen, qui a rendu l’âme ce mercredi 25 Juillet était pratiquement le seul chef d’Etat d’Afrique subsaharienne (en dehors de celui de l’Afrique du Sud) qui une fois au pouvoir poursuivait et pérennisait le grand chantier économique et démocratique qu’avait lancé ses prédécesseurs.
C’est ainsi que ce petit pays d’Afrique de l’Ouest était cité en exemple partout dans le monde entier. Un mérite qui a permis à ce pays de recevoir Barack Obama sur son territoire en l’an 2010. Aussi, s’empêchant de s’aligner derrière la position néocoloniale de la France au lendemain de l’éclatement de la crise Ivoirienne, le Président Atta Mills s’était honorablement démarqué en apportant son soutien au régime du président Laurent Gbagbo. Également, après la chute dudit régime, le Ghana s’est proposé d’accueillir sur son territoire de nombreux proches de Gbagbo, afin de les protéger de la justice populaire qu’a instauré l’actuel régime en côte d’Ivoire. Une décision à la fois courageuse et historique.
Selon des sources concordantes, ce pays abriterait encore plusieurs dizaines de fidèles de Laurent Gbagbo dont Charles Blé Goudé, le leader des jeunes patriotes. Et jusqu’ici, le régime du président Atta Mills refusait toujours de les extrader vers la Côte d’Ivoire, par peur de les livrer à la vindicte populaire.
La perte du président Atta Mills apparait donc pour ces partisans de Laurent Gbagbo comme une véritable bombe atomique que leur a lancé le ciel. Aussi, l’on craint bien que Monsieur Ouattara ne profite de cet évènement pour capturer ces pauvres innocents qui n’ont pour seul tort que d’avoir défendu un régime légitime et démocratiquement élu contre un régime imposé par la France et ses complices. Vivement que les actuelles autorités (de la transition) du Ghana continuent d’apporter leur soutien à ces pauvres ivoiriens. Car les livrer à Ouattara constituerait une insulte grave à la mémoire du président Atta Mills !