Défenseur de l’option des élections libres et démocratiques, seule susceptible de conférer à la Syrie un semblant de souveraineté, l’Iran disqualifié, s’est vu retirer in extremis son invitation à participer à la Conférence dite pour la paix, de Genève 2.
Loin d’être féconde, la préparation de ladite Conférence destinée à débroussailler le terrain miné s’est limitée à un échange d’invectives sulfureuses entre les participants ; on ignore d’ailleurs jusque là si les deux délégations syriennes seront aptes à surmonter leurs griefs afin de pouvoir, en gens civilisés, se tenir autour d’une même table ; il est prévu le cas échéant, pour éviter qu’ils ne s’étripent, que les diplomates fassent la navette entre eux.
Ces réunions pré-conférence ont le mérite de nous renseigner sur l’ampleur des clivages qui divisent les Syriens et que les diplomates n’ont fait que renforcer de par leur implacable partialité : le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, n’a pas trouvé mieux pour paver la voie censée mener vers la paix que de se fendre d’une tirade incendiaire contre le régime de Bachar el Assad.
Faisant fi des considérations non moins légitimes du camp adverse, Kerry s’est focalisé autour de la déclaration controversée de Genève 1, laquelle prévoit un transfert de toutes les prérogatives de Bachar el Assad à un gouvernement de transition. Même son de cloche du côté de Paris par la voix de Laurent Fabius qui également juge périmée la légitimité du président syrien.
Tandis que la prise de position inconditionnelle du chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem en faveur du régime lui a valu les critiques acerbes de l’Assemblée, Ahmad Jarba, le chef de la délégation de l’opposition lui, s‘est quasiment fait encenser !
Alors que la Syrie est à feu et à sang, toute cette fervente stigmatisation des médiateurs autour du rôle à jouer ou à ne pas jouer du président El Assad dans la phase de transition illustre la flagrante précarité des méthodes dont ils font usage !
Même si les chances de trouver un consensus n’existaient pas, peut-être aurait-on pu les fabriquer en renvoyant dos à dos les deux camps, histoire de les mettre face à leurs responsabilités respectives ? Démarrer avec un tel parti pris ne peut que décrédibiliser ces négociations étalées sur quelques jours mais forcément perdues d’avance…
Déloger Bachar el Assad est la priorité des priorités nous fait-on croire, mais si l’on s’en tient aux prévisions de la voyante libanaise, la chevronnée Hélène Maalouf, la déception de certains est garantie : selon elle, le président Bachar el Assad devrait briguer un autre mandat. L’opposition syrienne ajoute-t-elle se contentera de cette solution pour sauver la Syrie des fondamentalistes…
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Quand on est pas d’accord avec un camp, on aide l’autre le plus [u]discrètement[/u] possible pour qu’il soit vainqueur. Ça coûte bien moins cher aux contribuables que des guerres qui s’éternisent et tuent les innocents bien plus que les coupables.
Quand cette méthode s’est avérée suicidaire pourquoi ne pas procéder différemment dans le but de trouver véritablement un terrain d’entente entre les protagonistes ?
Un peu de pragmatisme n’a jamais fait de mal, par exemple : cessons de focaliser sur Bachar el Assad, avançons au nom de ces innocents qui paient et qui n’ont rien demandé !
Tôt ou tard, les Syriens sauront s’y prendre et se débarrasseront de Bachar, le moment venu . Je n’ai jamais compris et je ne comprend toujours pas ces conférences de paix qui n’accouchent souvent que de souris !