Il y a eu les indignés de la place de la Puerta del Sol à Madrid, il y a les indignés Grecs qui se réunissent place Syntagma à Athènes. Et maintenant, voici le mouvement « Occupy Wall Street » aux Etats-Unis.
La contestation se propage, non comme un feu de paille, mais comme des braises qui brûlent lentement et de plus en plus forts. Et ce, dans l’indifférence générale… du moins des milieux politiques et financiers. Ceux-ci persistent et signent dans leur cécité, prompt à colmater des brèches, reculant le moment de prendre les problèmes à bras le corps, incapable de se dresser contre la puissance des lobbies. Et présentant la note aux citoyens.
Pour le reste, le terme mondialisation prend, pour le coup, une connotation plus positive que celle à laquelle on est habitué. Grâce aux réseaux sociaux et aux outils technologiques, les indignés peuvent se retrouver, se regrouper, s’organiser. Comme des émeutiers ou des agitateurs, manière dont une certaine presse le sous-entend. En un sens, on peut dire merci à Mr Steve Jobs et à ses trouvailles !
Ce qui est surprenant, c’est que le pays où l’ultra-libéralisme a toujours était roi et fait partie intégrante de la culture commence lui aussi à craquer et par sa jeunesse, de plus. Car celles-ci, même surdiplômées, commencent à rencontrer de sérieux problèmes dans sa recherche d’emploi. Sortir d’Harvard ou de Yale ne veut plus dire avoir un plan de carrière tout tracé. C’est un véritable choc traumatique pour le pays.
Cette génération, que l’on appelle la génération Limbo, redécouvre une conception de la vie qui avaient disparu depuis le mouvement hippie. Moins accès sur la réussite sociale, mais plus sur les aspects immédiats de l’existence.
Mais, bien sûr, le mouvement n’est pas uniquement composé d’une jeunesse « perdue », on y trouve aussi des moins jeunes, beaucoup de chômeurs et de nombreux militants d’ONG. Les laissés pour compte du libéralisme.
Le mouvement s’étend à Bruxelles, Londres. Preuve que donc que la mondialisation n’est pas qu’une histoire de gros sous, même si, cette fois c’est celle du ras-le-bol !!!!