À moins de deux semaines d’un dépôt de bilan quasi-officiel de la firme automobile General Motors (GM), une série de rencontres de la dernière chance sont prévues cette semaine pour décider du sort des sites de production européens. Sergio Marchionne, le PDG de l’italien Fiat, a annoncé qu’il ira une fois de plus rencontrer les décideurs industriels et politiques allemands. General Motors emploi directement 320 000 personnes dans le monde et plus de 55 000 en Europe, dont 25 000 en Allemagne.

Si le gouvernement Merkel a d’ores et déjà annoncé qu’il n’exclut pas le dépôt de bilan d’Opel, considérée comme non stratégique, il attend les propositions du groupe russo-canadien Magna et d’autres investisseurs éventuels.

Une fois ces offres connues, le gouvernement allemand tranchera. Cependant, contrairement à ce qu’annoncent les autorités allemandes, toute reprise de l’entreprise entraînera des suppressions d’emplois et la fermeture de sites de production.

Pour sa part, le patron de Fiat affirme vouloir maintenir l’outil industriel sur le territoire allemand, alors que l’entreprise italienne a depuis longtemps délocalisé l’essentiel de sa production en Pologne et que les ouvriers italiens sont en chômage technique et s’attendent à la fermeture des derniers sites italiens…

L’autre repreneur, Magna, se propose de maintenir les sites allemands tout en fermant les sites d’Anvers (Belgique) et de Luton (Royaume Uni). Magna ferait également le ménage parmi les équipementiers de GM en Europe et projette de s’allier avec PSA et Ford.

En s’adaptant à la loi de la jungle financière, seule une poignée de producteurs survivra à ce jeu de massacre, et l’on perdra l’outil économique précieux que constituent l’industrie automobile et ses sous-traitants, en terme de main d’œuvre qualifiée et de machine-outil.

Le Nouveau Bretton Woods défendu par Lyndon LaRouche et Jacques Cheminade permettrait au contraire de redéployer et reconvertir l’outil industriel vers la production d’équipements indispensables pour redévelopper le monde.