Gaza, un jour sans… Un jour, non, une quinzaine. Sans ? Sans artillerie, sans bombardements, sans morts, sans images d’épouvante. Sans roquettes dans les échalotes d’Ashkelon ou sur les habitants de Sderot.

Plus de 1000 morts déjà dans les brumes de l’oubli.

Rien sur le Monde.fr, rien dans Le Parisien. Pourtant les maisons ne sont pas encore reconstruites. Pourtant les dégâts de cette  guerre n’ont pas disparu. On a défilé pour la Palestine. On a défilé pour soutenir Israël. Vous en fûtes peut-être.

La Guadeloupe a tout absorbé. Les efforts tardifs de M. Jégo, les palinodies du Medef local, un syndicaliste tué… La vraie crise,  quoi.

A moins que ce ne soit le salon de l’Agriculture. Adieu veau, vache, colon, fumées…Charles Enderlin a fui nos lucarnes et les soucis de Bibi Netanyahou avec la formation de son gouvernement n’interrogent plus les plumitifs hexagonaux. Liebermann n’est plus qu’un tigre de papier.

Demain, semble-t-il, NS doit se rendre en Egypte, à Charm el Sheikh  pour prendre de nouvelles dispositions avec Hosni Moubarak. Mais l’on a peine à trouver de l’information dans les muets medias. (Le site de l’Elysée mentionne le déplacement) Chacun de croire que tout est rentré dans l’ordre.

L’Europe va offrir des millions d’euros, les pays arabes encore plus pour soulager des consciences oublieuses et l’on attendra que les espoirs placés dans l’Obamania fassent leur œuvre rédemptrice.

Demain, fin des vacances parisiennes, les seules vacances d’hiver notables sur les petits écrans. Serez-vous dans la charrette chaussée « Continental » ? Serez-vous épargné par la fusion avec les BP, car qui dit fusion… ? Autant de bombes à retardement qui ne vous rappelleront peut-être pas celles qui ensanglantèrent Gaza. C’était Gaza, un jour sans. C’était le Proche-Orient très lointain.  

 Sic transit gloria mundi.