Lors d'une visite dans la bande de Gaza, dimanche, John Holmes, le responsable des affaires humanitaires à l'ONU, a poursuivi la mission qui lui est confiée par l'Organisation censée établir paix et sécurité dans le monde, en notifiant ses sensations : "choqué par la misère", et "la quantité limitée de vivres et matériaux qui sont autorisés à être livrés". L'envoyé est également «inquiet, du fait que cette population dépende à 80 % de l’assistance alimentaire, qu’elle souffre d’un grave problème de chômage, de sous-équipements au niveau hospitalier, dans la voirie, le système d’adduction d’eau et le ravitaillement en électricité et en carburants.». Certes. Nous le sommes également. Mais le travail de communication n'est pas dénué de risques : John Holmes, après avoir relevé que les victimes des roquettes palestiniennes étaient des "civils innocents", s'est permis de préconiser la "fin [du] cercle vicieux de violence", justifiant son audace par l'argument plein de bon sens : "Davantage de violence n'apportera pas la paix aux gens de Sdérot". Arrivé à Jérusalem quelques temps après, voilà notre homme de paix sermonné par Aharon Abramovich, directeur du ministère israélien des Affaires étrangères qui lui révèle son impardonnable erreur : "l'utilisation d'une telle expression [cercle vicieux] met sur le même pied d'égalité les terroristes et ceux qui se défendent contre le terrorisme". Prenez-en note ! Pas de "cercle vicieux" qui vaille en Israël ! M. Holmes, lui, semble dédaigner les leçons israéliennes : "Il est pour le moins très difficile d'interpréter ce que j'ai dit comme un quelconque encouragement au terrorisme", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse ! Depuis le blocus du 17 Janvier et ses raids quasi-quotidiens, une recrudescence des tirs de roquettes vers Israël est constatée.