Le 10 octobre, les galeries parisiennes Marassa Trois et Dorothy’s installent de nouvelles expositions. Il s’agira de Ressurrection Shuffle ii, de Pier Geering (Marassa Trois), et de la collective Art Stories, fantasmes dévoilés…, avec Claude Como, Sébastien Kito, Zwy Milshtein et Isabelle Turover (Dorothy’s). En attendant, les décrochages ont donné l’occasion d’échanges et de visites croisées.
Deux soirées de « décrochage », pas moins, ont permis à l’exposition Art & Music & Tribute to Michael Jackson, à la Dorothy’s Gallery, de faire le plein de celles et ceux désirant rencontrer les artistes disponibles. Mais aussi de réunir, dans la galerie de la rue Keller, Dorothy, Natacha Giafferi-Dombre (la galeriste de Marassa Trois), en compagnie d’Isis, du photographe Philippe Levy-Stabb, et de Bénédicte Auvrard, commissaire de plusieurs expositions consacrées aux artistes brésilien·ne·s à venir en 2010 au 89 bis, rue de Charenton. Mais pour le moment, à Marassa Trois, c’est Pier Geering qui succède, dès le 10 octobre 2009, à Catherine Ursin et Béatrice Meunier et à leur exposition Art(s) Magique(s). En revanche, à Dorothy’s, Isabelle Turover se succède à elle-même. En compagnie de Cyril Anguelidis, Alain Louiset ou Jean-Baptiste Seckler, elle avait exposé dans la partie « Hommage au roi de la Pop » des derniers accrochages. L’autre partie, consacrée des photographes spécialistes du jazz américain, réunissait Éric Turlot, Jonathan French, Laurent Abécassis, Alain Louiset, Patrice Tourenne, Béatrice Lecomte, Valentine Fournier et (notre photo), Philippe Levy-Stabb. Pour cette exposition Art Stories, Isabelle Turover côtoie Claude Como, Sébastien Kito, Zwy Milstein.
Comme l’indique le dossier de presse d’Art Stories, « la mythologie, l’histoire, les légendes, la littérature constituent un répertoire dans lequel peintres et sculpteurs ont longtemps puisé leur sujet. Le vécu de l’artiste, son enfance, son passé sont aussi source d’inspiration. Les œuvres nous racontent alors, avec plus ou moins de liberté, un pan d’enfance. ». Sans la moindre concertation entre les deux galeries, en tout cas pour ces deux prochaines expositions, on pourrait dire qu’elles sont voisines, tant de par leur inspiration que leur proximité géographique (dans le quartier de la Bastille). Car en effet, Pier Geering puise aussi à la fois dans les univers de l’enfance, des légendes et symboles.
Que dit Frédéric Pajak de Pier Geering ? « Drapeaux en berne, fanions, décorations, douce papeterie de soie. Il peint son encyclopédie de signes et de sigles, en se fatiguant assez pour ne pas singer la fatigue. Il peint ses idées fixes en forme de queue de comètes, lâchant sa traînée de merveilles dans l’infini de l’enfermement mental. Pier, le beau Pier, plus vaudou que le veau d’or, peint depuis jamais et jusqu’à toujours : de grands messages mystérieux et pourtant si simples — simples comme de gentils coups de poing dans la gueule. Et ça fait très mal. Parce que ça fait du bien. »
Question signes et symboles, il reste des traces des expositions précédentes chez Dorothy. Mais il n’est pas sûr que vous retrouviez la statue de Bartholdi ainsi « singée » qui a retenu (notre photo) toute l’attention de la photographe Stéphanie B. On les retrouvera peut-être (tant Stéphanie B. que la statue) à Marassa Trois, à l’occasion. Ou pas. Ou de nouveau chez Dorothy’s (qui a développé un service de location d’œuvres, mais pas encore de photographes…).
En tout cas, d’autres proximités, d’autres convergences, sont à explorer. Le vent des occasions est souvent celui du large, mais pas uniquement : parfois, l’Oregon et le Sartao sont à quelques pas, du côté de la Bastille. Et se rencontrent dans les galeries du quartier.
Bravo Jef, joli reportage !
Et jolies photos !
Amicalement
Gosseyn