Lundi dernier, le Canada s’est vu décerné la récompense du « meilleur » pollueur à la conférence de Bali sur le réchauffement climatique. C’est en compagnie de l’Arabie Saoudite et des États-unis que le Canada fut honoré, par des jeunes du monde entier, du prix ridiculisant les pays négligeant l’environnement. C’est le relâchement du Canada vis-à-vis de son engagement à Kyoto qui a grandement contribué à la victoire.
Lors de la signature de Kyoto, le Canada s’était engagé à réduire de 6% les émissions de gaz à effet de serre par rapport à celle de 1990. En 2006, pour satisfaire aux reproches mondiales par rapport à la non atteinte des objectifs, le Canada a révisé les objectifs et a promis de réduire de 6% par rapport aux émissions de 2006. Par contre, entre 1990 et 2006, les émissions ont augmentées de plus de 27%. Le dernier engagement n’atteindrait donc même pas des émissions équivalentes à 1990.
De plus, l’ONU a récemment publié une importante étude déclarant que dès que le réchauffement global atteindra 2 degrés, les changements climatiques deviendront irréversibles et dangereux. Dans ce document, l’ONU propose aux plus grands pays pollueurs de prendre un comportement préventif plutôt que d’attendre d’arrêter l’irréversible. Pour ajouter à la honte, le Canada s’apprête à rejeter la proposition en pleine connaissance des dangers que cela pourrait entraîner. Il est certain que les mesures employées par le gouvernement pour ralentir les changements climatiques sont grandement insuffisantes et il est impératif de renforcer les objectifs et les mesures. Ce n’est assurément pas en alimentant la réputation d’un pays des plus pollueurs qu’il nous sera possible de stopper l’accélération constante de l’imminence d’une situation irréversible.