Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la contamination de l’eau et des aliments  aux alentours de Fukushima crée une "situation grave". La vente de lait cru et de légumes de quatre préfectures a déjà été interdite et de forts taux de radioactivité ont été relevés dans l’eau courante.

 Cette annonce devrait renforcer la peur qui gagne actuellement la population japonaise. Le ministre japonais de la santé a demandé aux habitants de la zone proche de la centrale de Fukushima de ne plus boire l’eau du robinet en raison d’un niveau élevé d’iode radioactif. 

 

Les contrôles vont également s’intensifier afin d’évaluer la contamination en mer. Après la découverte de radioactivité, due à la présence d’iode 131 et de césium 137, dans des légumes, du lait et de l’eau courante, les autorités ont pris des mesures d’interdiction de la vente de lait cru et de légumes verts produits dans les environs de Fukushima. 

 

Les premiers produits touchés sont les épinards, salades… les vaches, en broutant l’herbe, voient leur lait contaminé en quelques jours. Concernant la viande, la contamination intervient au bout de plusieurs semaines.

 

En mer, les particules radioactives peuvent se diluer dans l’eau, alors que sur le littoral, les fonds moins importants et le ruissellement des eaux à l’intérieur des terres pourraient accentuer la contamination, qui toucherait alors également coquillages et poissons du littoral.

 

En revanche, sur terre, la contamination des fruits et des céréales pourrait être assez limitée. La catastrophe ayant eu lieu en hiver, les dégâts seront moindre car les particules se déposent sur le sol et les feuilles. Or, celles-ci sont peu nombreuses en hiver. Cependant, le sol contiendra encore longtemps du césium qui contaminera faiblement les racines.