Nous avons toujours besoin de comparer les drames d’aujourd’hui aux catastrophes d’hier… Mais la comparaison du moment entre Tchernobyl et les accidents à la centrale de Fukushima n’est pas pertinente.

Les experts ont beau répéter que les situations n’ont rien à voir, les médias ne peuvent pas résister à comparer ce qui se passe au Japon à ce qui s’est autrefois passé en Ukraine.

Pourtant, la centrale nucléaire n’a pas explosé et n’explosera pas comme l’avait fait Tchernobyl. Il s’agit dans le cas présent d’une fusion partielle du coeur des réacteurs qui menace les centrales.

Les centrales japonaises, en pointe de la technologie, ont en effet tiré les enseignements du drame de Tchernobyl et ont été conçues pour pouvoir contenir les vapeurs radioactives en cas d’accident grave comme c’est actuellement le cas.

Enfin, et c’est un point crucial, Tchernobyl était une centrale soviétique où le culte du secret et la peur de montrer ses faiblesses à l’Ouest, avait empêché de prendre immédiatement la mesure de la catastrophe.

Ces retards dans les évacuations avaient été responsables de milliers de contamination, là où le gouvernement japonais a joué le jeu de la transparence et a immédiatement ordonné les évacuations.

Tous ces éléments réunis vont dire aux experts interrogés que les conséquences des accidents de Fukushima seront très limitées sur la santé humaine, même si le seuil de radioactivité a grimpé aux abords de la centrale.

S’il est important de regarder la situation en face et de prendre la mesure de la situation au Japon, c’est une erreur de chercher absolument à comparer l’incomparable.

Il est d’ailleurs également dommage "d’oublier" le sort des centaines de milliers de sinistrés japonais, obnubilés que nous sommes par ce terrible accident.