Bien que tous les secteurs d’activités aient chacun un rôle incontournable dans la vie d’une Nation, il convient pour chacun de nous de relever et surtout  de reconnaître que celui des enseignants, des médecins, et des journalistes semble non seulement indispensable à la vie, mais aussi extrêmement délicat. 

Ceci, compte-tenue du fait que leurs activités touchent l’être humain dans tous ses états  (physique, sociale, spirituelle, culturelle…). C’est ainsi que dans tous les pays sérieux, une attention toute singulière leur est accordée, afin qu’ils accomplissent en toute sérénité leurs délicates et nobles missions.

 

 

Malheureusement, cette réalité universelle tarde à être intériorisée dans de nombreux pays du monde, et en Afrique particulièrement. Ici, les enseignants grèvent  presque tous les jours pour réclamer de nombreux mois de salaires impayés ; les médecins sont abandonnés à leur triste sort après leur formation. Pire encore, les journalistes sont des vulgaires mendiants qu’on tabasse tous les jours dans les commissariats de police et, pour des motifs purement fantaisistes…

En Afrique, être journaliste c’est renoncer à une longue vie sur terre, c’est accepter pour deuxième domicile les cellules de commissariats et prisons ; c’est aussi accepter le bénévolat ; car pour nos gouvernants, être journaliste n’est pas un métier ; mais plutôt un loisir !

Heureusement qu’il y’a des président comme François Hollande pour nous faire rêver. Lui, qui ce mardi 23 novembre a reçu près 350 journalistes et a répondu très courtoisement à leurs différentes préoccupations. Un exercice presque inadmissible pour un président africain. Au Cameroun par exemple, aucun journaliste d’un média privé n’a jamais eu la chance d’arracher la moindre interview au président Paul Biya en trente années de pouvoir ! Une situation presque identique dans tous les autres pays de la sous-région Afrique Centrale.

Dans nos pays, à l’exception de ces « griots » qui se font parfois appeler « Ministre de la communication porte-parole du gouvernement » qui organisent  régulièrement  des pseudos conférences de presse pour apporter des éternels démentis et vanter les mérites de leurs mentors, aucun autre haut responsable n’a l’autorisation de répondre à une question de journaliste.

L’acte qu’a posé cette semaine le président français devrait donc être un signal fort à l’endroit des leaders africains ; eux, qui devraient comprendre que quand on gère la fortune publique, on a ce devoir de communiquer régulièrement, afin que les citoyens soit édifiés sur  la gestion de leur argent.