Voilà maintenant un an tout juste, la France avait pris la décision majeure au terme d’une campagne présidentielle des plus intenses et acharnées, d’élire l’adversaire le plus redoutable de Nicolas Sarkozy. Ce petit bonhomme à l’allure presque sympathique et digne illustration de l’efficacité des régimes alimentaires drastiques allait donc, comme il le promettait à l’époque, effectuer un énorme coup de balai sur la politique française sous ces termes : le changement, c’est maintenant !

Un an après, ou en sommes-nous ? Les promesses que ce dernier nous a assené ont-elles étaient même en partie tenues ? Le chef de l’état ainsi que son gouvernement ont-ils été à la mesure de l’incroyable défi auquel est confronté la France depuis quelques années ? La France a-t-elle conforté, voire amélioré son image sur la scène internationale ? En un mot, la France peut-elle s’enorgueillir d’avoir permis à cet homme d’accéder aux plus hautes responsabilités nationales ?   

Je ne suis pas de sensibilité de gauche et forcément, mon jugement ne sera pas tout à fait objectif sur les qualités et les compétences de l’équipe dirigeante et de la façon dont la France et sa politique sont aujourd’hui orientées, mais franchement, que penser de tout cela ?

Le bilan est au-delà de mes pires craintes. J’ai toujours considéré François Hollande comme parfaitement incapable et n’ayant aucunement l’envergure d’assumer les fonctions présidentielles. J’en ai maintenant la confirmation. Une critique émanant d’un député socialiste (preuve en est qu’il existe parmi eux des personnes suffisamment réalistes) déplorait le fait que le président dirigeait la France comme un élu dirige un conseil général de région.

Depuis un an, pas une seule semaine ne se passe sans que le discrédit, le cafouillage, les scandales et les luttes d’égo entre ministres ne viennent éclabousser d’excréments l’image que se font les français de la politique.

Ces signes extérieurs d’incompétence pourraient éventuellement être contrebalancés par des actions concrètes sur l’emploi, la compétitivité ou la consolidation de l’Union européenne. Mais c’est tout le contraire qui se passe. Le bateau coule, inexorablement sans que le moindre signe d’accalmie ne vienne pointer à l’horizon. Les français ne croient plus en rien, sont désespérés et ont perdu toute confiance envers la politique et les hommes et femmes politiques qui sont censés nous montrer l’exemple.

Je suis intimement convaincu, et je m’attends dès à présent à subir nombre de commentaires disgracieux voire insultants, que le jour où les français ont élu Hollande, ils se sont tirés une balle dans le pied. Rien ne semble vouloir enrailler la mécanique infernale. Même si je suis réaliste et pense que Nicolas Sarkozy n’aurait pas pu trouver des solutions à tous les problèmes, il aurait sans le moindre doute représenté la France avec davantage de classe, de charisme et d’autorité.  A l’heure où nous avions véritablement besoin d’un chef, nous n’avons qu’un Monsieur Faible (pour reprendre les termes du Point).

Bravo les Français (du moins ceux qui se sont trompés de bulletin), nous voici dans de beaux draps pour encore au moins 4 ans. Nous avons même réussi ces derniers jours à nous fâcher avec l’Allemagne…

Je me demande quel sera le prochain coup d’éclat ! Sans doute surviendra-t-il dans les prochains jours…