mettre la France en avant,
il n’y a plus de temps à perdre.
C’est tout un programme présidentiel en quelques mots. Le 31 mars 2011 à 14 h 15 après avoir été réélu à Tulle avec une majorité accrue au Conseil général de Corrèze, c’est devant ses supporters que François Hollande, s’est adressé aux Français pour la magistrature suprême au travers de la primaire socialiste. Pour lui cette étape primaire constitue le tremplin pour la gauche de remettre le pays dans la vérité, dans la justice, et dans l’honneur. C’est le discours qui signifie la volonté de François Hollande d’aller jusqu’au bout, la primaire socialiste constituant une étape. C’est avec simplicité, solennité et gravité que François Hollande a montré sa volonté murement réfléchie par de longs mois de préparation d’être président de la république.
«Je n’accepte pas l’état dans lequel la France se trouve aujourd’hui, je n’accepte pas davantage la situation qui est faite aux Français, j’estime que moment est venu de mettre la France en avant, il n’y a plus de temps à perdre, il y a même urgence, il faut un moment qu’il y ait des idées et l’incarnation du changement, c’est la raison pour laquelle à Tulle, ici, devant vous mes amis, j’ai décidé de poser ma candidature à l’élection présidentielle à travers de la primaire socialiste». « C’est un moment exceptionnellement difficile pour notre pays. La gauche doit se situer à la hauteur des enjeux, sinon le pire est à craindre, l’extrémisme, la défiance, la résignation». «Ouvrir une période de changement et de progrès et montrer qu’un chemin est possible, que la France peut avancer». «Unir autour des principes républicains, la dignité humaine, la liberté mais aussi la laïcité qui ne doit pas être un sujet de débats et encore moins un pugilat». «l’État et je ne m’en réjouis pas, au moment où je m’exprime, apparaît sans direction, sans cap et pire encore sans morale avec les risques d’une fuite en avant périlleuse dans une forme de sauve-qui-peut de la part d’un président en fin de course».
C’est au terme d’une logistique logique d’élection locale dans sa région qu’il a pris cette décision, il ne lui était pas possible de postuler la présidence suprême s’il n’avait pas au préalable la confiance des Corréziens
Son discours s’est achevé par des acclamations François Président.
Après Arnaud Montebourg, Manuel Valls, Christian Pierret, Daniel Le Scornec, et Ségolène Royal c’est maintenant François Hollande en attendant DSK et Martine Aubry. En fonction des sondages il apparaît comme le troisième socialiste à être placé devant Sarkozy en 2012 au premier tour. Ségolène Royal subit le silence des médias, une omerta sur son nom. Nous aurons donc face à face Ségolène et François les deux ex-concubins qui ont des enfants communs. Dans la quasi totalité des sondages François Hollande est largement distancé par DSK mais, nous ne sommes pas encore à la date de dépôt des candidatures aux primaires. DSK, ne s’est pas dévoilé, il n’a pas été confronté aux réalités de terrain protégé au FMI, sa cote apparaît donc surfaite, elle risque de s’écrouler, s’il se montre.
Sa politique a été essentiellement à droite au FMI, fréquentant le capitalisme mondial, comment peut-il avoir une position socialiste de gauche après cet engagement au FMI ? De plus, il aura à affronter Sarkozy, comment peut-il condamner sa politique alors qu’il l’a soutenue et qu’il lui doit son poste actuel ? Il aura bien des difficultés avec les primaires pour convaincre une majorité de socialistes de voter pour lui. Il lui faudra accepter le programme socialiste ou de nombreuses positions le mettent en porte à faux ne serait-ce que sur les retraites, il lui faudra avaler son chapeau et donner à Sarkozy des arguments forts qui discréditeront. Toute cette mise en scène de son clan est surfaite, elle a déjà fait perdre Ségolène Royal, elle fera perdre DSK sans l’apport du Modem. Ce n’est pas en clamant qu’il est beau et gentil qu’il l’est. Il a certes une stature internationale dans la finance, mais la politique est un tout, il n’a pas la stature d’Hollande qui lui est également compétent sur le plan économique.
Ségolène Royal, un peu vite oubliée n’en est pas moins présente et sans faire de bruit elle tisse sa toile par des déplacements et les universités populaires tournée vers les Français, c’est une battante, elle a bien souvent des arguments et des positions qui font mouche. Tout dépendra comment ces primaires seront organisées, s’il n’y a pas un affrontement politique entre les candidats, et que tout se passe en fonction des sondages, on peut craindre un flop. Par contre, s’il y a affrontement apparaîtra la crainte de DSK de perdre, et il n’est pas certain qu’il veuille affronter le déshonneur de perdre une seconde fois. Quand à Martine Aubry, qui aura fort à faire pour à la fois pour éviter l’éclatement de son parti et pour construire une union difficile à gauche par suite des prétentions des Verts en contradiction avec la politique nucléaire des socialistes, ne se présentera pas. Elle ne peut aussi, bien qu’elle en ait le droit, s’engager en plus dans cet affrontement source de tous les dangers. Sa position dépendra de celle de DSK.
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