doit faire avec.

 

Pas possible qu’il se débarrasse de la finance, même si c’est son pire ennemi, comme il l’avoua à son discours du Bourget, phrase qui lui restera célèbre, comme le Fouquet’s de Sarkozy qui fit couler beaucoup d’encre. C’est vrai que son propos ne cesse de faire jaser, que ce soit de gauche à droite de l’échiquier politique, et pas pour les mêmes raisons. Source de critiques, à droite, bien sûr, qui se marre sachant par expérience que l’on ne peut se détacher de la finance et qu’il vaut mieux être de son coté. À gauche, on voudrait bien lui tordre le cou, c’est d’ailleurs pour cela qu’elle espéra et vota pour lui, croyant que c’était possible oubliant que marxistes, léninistes, et communistes, pendant de nombreuses années dans leurs combats, contre le capitalisme n’ont fait que sa gloire.

François Hollande, tout novice dans l’apprentissage du métier de président de la République balança cette phrase qui le fit devenir président. Cela tient à peu de chose la victoire, l’a-t-il fait exprès, comme le montre ma réflexion, nul ne le sait encore, mais on aimerait bien le savoir. François Hollande le lisse, le mou, le dur qui ne revient pas sûr ce qui est voté, et sur ses engagements, le mariage pour tous, le non cumul des mandats en témoignent, nous montre que finalement la bonne finance est à ménager si l’on veut des emplois. L’autre, l’obscure, en silence elle attend tranquille, sûr d’elle, elle travaille en dessous, et si on lui demande de l’argent alors là, elle pose ses conditions.

C’est tout le problème que pose nôtre dette dans la confiance des marchés. François Hollande a besoin d’argent pour financer la Bpi pour aider les entreprises en quette de liquidités, et là, personne ne moufte alors que l’on pourrait trouver que cette finance, la bonne, a de l’utilité, mais ce serait lui reconnaître un bon point.

Non, pour les critiques, on préfère le propos qui, dans cette ambiguïté, sous entendait l’autre finance celle qui fait mal, et qui vous mange tout cru. Et là, impuissant, comme quiconque qui s’y attaquerait, il en prend plein son grade de président.

Il aurait perdu dix huit mois selon la droite, à l’annonce du pacte de responsabilité, qui, sans aucune honte n’a rien fait pour le chômage depuis dix ans, et selon une certaine gauche, il appliquerait la politique de Sarkozy c’est à dire celle de la droite, c’est à dire rien, allez vous y retrouver ?

L’offre, mot redevenu à la mode, envahit les médias, cela fait bien même si c’est faux, car l’offre, c’est quoi dans son expression économique ? Tout simplement donner de l’argent sans contre parties tangibles, papables, mesurables. Ce qui fit toujours la droite se contentant de vagues promesses qui ne furent jamais tenues. Les entreprises eurent toujours l’argument de dire, que l’embauche c’est avant tout des commandes, et c’est vrai, mais cet argent est encaissé par elles et avant qu’il produise des commandes, il faut du temps, et pendant ce temps, elles en profitent mais pas les chômeurs, c’est ça le hic !

Il y a là, quelque chose de vicieux par ce que l’on constate que finalement les entreprises furent largement soutenues par la droite pendant dix années, sans que pour autant le chômage se réduise, bien au contraire il augmenta ! L’autre argumentaire est de dire qu’il faut de la visibilité, de la constance dans la politique, ce qui ne peut être assuré contre les influences extérieures. Comme ces influences ne sont jamais satisfaisantes, on rechigne à embaucher. En d’autres termes, trop souvent l’argent fut pris sans que pour autant sa contrepartie ne fut pleinement assurée. Mais, il faut être juste, ne pas tout mélanger, il n’est pas question ici de PME, PMI, d’artisans qui embauchent si leurs charges se réduisent.

Vouloir réduire les charges des entreprises avec contreparties, n’est pas de l’offre mais tout simplement un pacte. Et, c’est là, que l’on fait dans le politicard pour ceux qui gobent à plein œsophage, ce qui est clamé. Il est bien connu que l’immunité parlementaire permet tous les abus.

Ce n’est pas sans raison que d’un coup François Hollande lança ce pacte de responsabilité qui surpris l’échiquier politique, au point de poser des questions à la droite, il lui prendrait son programme, celui qu’elle ne fit pas, mais qu’elle ferait si elle revenait aux commandes. En fait, il y avait une possible dégradation de nôtre cote d’amour chez l’agence de notation Moody’s nous aurions dû passer de Aa1 à Aa2, c’est à dire perdre un cran.

Or François Hollande n’aime pas que sa politique soit sanctionnée, ce qui anime toutes les critiques, bien que cela ne joue directement sur le taux d’emprunt à 10 ans. Nous empruntons toujours à des taux extrêmement bas, 2,39 % en janvier 2014 pour l’emprunt à dix ans, alors que l’Italie est à 3,31 % et l’Espagne à 3,81 %. Quant à l’Allemagne il est à la hausse à 1,84 %.

Selon l’agence Moody’s cela voudrait signifier que la politique menée depuis 18 mois, ne serait pas la bonne, ce qui reste à prouver. Seulement cette agence de notation financière située aux États-Unis, n’a pas les mêmes critères que les nôtres, ils ne tiennent pas compte du caractère social de la France qui joue un effet amortisseur de la crise, maintenant la consommation.

Cette dégradation aurait provoqué une offensive politicienne de la droite accusant, une fois de plus, le président pour sa politique. Quant à la gauche de la gauche elle aurait crié contre la finance accusant le gouvernement de faire des cadeaux aux entreprises.

Paul Krugman prix Nobel d’économie ne se prive pas de déclarer que les agences de notation n’ont aucune information sur la solvabilité d’un grand pays comme la France. Il note, par ailleurs, que les projections faites par le FMI pour la France sont meilleures jusqu’en 2018 que celles de la Grande-Bretagne. La France est un peu moins endettée qu’elle et l’écart devrait se creuser. Ce que l’on peut dire c’est qu’il faut attendre que ce pacte soit concrétisé, c’est à dire explicité sur les réductions de charges, ce qui est l’affaire des ministres, puis validé des parlementaires et mis en œuvre avant de dire qu’il est un cadeau aux entreprises et porteur de réduction du chômage. C’est qui fit le scepticisme de l’agence Moody’s à l’égard du succès de ce plan, sous entendant qu’elle se laissait toujours le droit d’abaisser la note de la France.

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