Contrairement à son prédécesseur qui pour éviter  les incidents du genre, « casse toi pôv con » avait fini par opter pour les bluffs à chacun de ses pseudos bains de foules, quadrillés tous azimuts par moult CRS, où des béni oui oui,  figurants subtilement triés sur le volet, venaient l‘applaudir, Hollande  lui,  ne veut surtout pas de ce type d’artifices : il lui faut approcher les Français, les vrais et qu’à cela ne tienne, le voilà en Côte-d’Or ! Ragaillardi par la récente embellie passagère consécutive à sa posture belliqueuse au Mali, le président a dû vite déchanter, rattrapé qu’il était par son record d’impopularité sur le terrain ! 

Pris à parti par les contestataires, il s’est voulu combatif face aux mécontents : « quiconque veut m‘interpeller n‘a qu‘à le faire, je ne crains ni ne redoute rien ». C’est quelque chose de devenir un chef d’Etat et pas des moindres Etats ! Soit que l‘élu se trouve aspiré par les rouages d’un système bien ancré en en devenant otage avec une  marge de manœuvre réduite, soit que la fonction lui monte à la tête au point de transformer radicalement l’intéressé : même un mou se muerait en guerrier endurci ! Comment expliquer autrement cette nouvelle posture de François Hollande ? Inactif sur les sujets qui urgent, s’il ne s’occupe pas du mariage pour tous, il s’adonne sans complexe à sa nouvelle addiction : la guerre ! 

Malgré la piqure de rappel dijonnaise venue lui témoigner de l’impatience des Français, il trouve encore et toujours le moyen de se détourner de l’essentiel, pour aller gaspiller de l’énergie et tout ce qui va avec pour partir en guerre, semer un plus de chaos en Syrie ! La priorité selon lui, revient à la levée de l’embargo sur les armes à destination des insurgés syriens. Désormais à Laurent Fabius de s’activer pour la bonne cause : les modalités de l’action à venir sont à l’étude avec en perspective un petit tour de passe-passe.  

L’absence de consensus européen autour de cette ingérence qui fait de nombreux sceptiques, ne pourra pas refroidir le chef de l’Etat qui parti sur sa lancée, a fait savoir au sommet européen de Bruxelles, ses fermes intentions de prendre ses responsabilités. « Le plus grand risque ce serait de ne rien faire ; de laisser faire, ce serait le chaos. Le plus grand risque, c’est l’inaction ! »! Une posture qui n’est pas du goût de ses partenaires européens, lesquels n’ont pas hésité à le faire remarquer. L‘Union européenne devrait s‘atteler à la question au cours de la semaine prochaine, lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères à Dublin, en vue de trouver « une position commune».  

Rééquilibrer le rapport de force qui actuellement profite au régime en place est la maigre solution prônée pour cette horrible tragédie ! A force égale, la sauvagerie a pourtant de bien grandes chances de s‘amplifier et aux populations déjà aux abois d’en pâtir encore plus ! Depuis quelques jours déjà, le cap du million de réfugiés vers les pays voisins et surtout vers un Liban déjà à l’étroit,  a été largement dépassé : c‘est dire l‘ampleur de la catastrophe humanitaire ! Un chef qui croit avoir raison contre tout le monde, qui ne s‘embarrasse ni de votes, ni de fumée blanche pour mettre à exécution son projet guerrier qui d‘après certains observateurs risque d‘embraser la région.