On ne parle plus beaucoup de François Bayrou. Mais pourtant certains le voient président de la République Française dans quatre ans. Cette hypothèse semble de moins en moins faire sourire les analystes politiques. Pourquoi ?

Les raisons sont multiples.

L’U.M.P. :

Nicolas Sarkozy l’actuel président de la République française a la main mise sur son parti, l’UMP dont il fait et défait les responsables. Il sera donc le candidat légitime (ou pas) de ce parti dans quatre ans.

Pourquoi ne sera-t-il pas réélu ?

Il ne sera pas réélu car il a gagné les dernières élections présidentielles à la force des poignets. Nicolas Sarkozy s’est comporté comme un représentant de commerce lors de la campagne. Il a fait rêver les français mais le rêve ne rempli pas les portes-monnaies.

Mais pour les français qui ont voté pour lui, l’atterrissage a été extrêmement brutal et continue de l’être.

Certains de ses électeurs, (ceux qui l’ont fait élire) en provenance directe du FN sont peu satisfaits de Nicolas Sarkozy. Il ne s’agissait pas des électeurs traditionnels du FN. Il s’agissait de personnes qui espéraient une politique moins laxiste (selon leurs critères) ou de personnes qui votaient FN pour sanctionner le gouvernement en place, ne souhaitant pas voter pour un candidat de gauche.

La côte de confiance de notre président étant mauvaise voire extrêmement  mauvaise, il y a fort peu de chance qu’il réussisse à réitérer le score qu’il a réalisé lors des dernières élections présidentielles. Le niveau de mécontentement des électeurs de droite est très élevé notamment  dans les classes moyennes qui ressentent le plus la « crise » économique, les hausses de prix et les prélèvements divers.

La conjoncture économique internationale est extrêmement mauvaise. La dette de la France étant impressionnante. Les mesures que souhaitent prendre le gouvernement qui personnalisé par  Nicolas Sarkosy seront forcément impopulaires et ne porteront pas leurs fruits dans quatre ans à venir. Nicolas Sarkosy ne pourra pas s’en prévaloir aux prochaines élections.

On peut rajouter à cela quelques mesures impopulaires telles que la suppression de la publicité sur les chaînes publiques qui ne pourra qu’entraîner la création d’une nouvelle taxe qui sera forcément mal perçue en cette période de chute du pouvoir d’achat.

Cette mesure sera exploitée par l’opposition qui ne manquera pas de souligner qu’il s’agit d’un  cadeau à TF1 donc à martin Bouygues ami et soutien de Nicolas Sarkozy.  

Une autre mesure de moindre importance est aussi très impopulaire. La modification des plaque d’immatriculation qui est ressentie comme une atteinte à l’identité régionale des automobilistes.

Nicolas Sarkozy n’a pas pris conscience du fait qu’un certain nombre d’électeurs n’ont pas forcément voté pour lui mais qu’ils ont voté contre Ségolène Royale ou ne sont pas allés voter.

Il croyait que son dynamisme suffirait à faire changer les choses, il s’est heurté à la réalité.

Un certain nombre d’autres éléments joueront également contre le lui, le luxe qu’il affiche, les dépenses faites (Voyage de M Estrosi, dépassement budget relation publique de Mme Dati…) alors que les électeurs ont de plus en plus de difficultés à vivre.

Les déclarations maladroites de certains ministres à l’exemple de Mme Lagarde qui luxueusement habillée se permet de dire aux français qu’ils devront faire des efforts, qu’ils devront rouler moins ou prendre leur vélo exaspèrent.

LE PS :

 

Au PS, rien ne semble changer, les éléphants restent les mêmes ou à peu près et continuent  à adopter les mêmes solutions. Les candidats potentiels sont nombreux et tout le monde semble vouloir jouer sa carte, même au risque de faire perdre son parti.

Le PS s’est améliorés dans la critique mais continue à se déchirer et va continuer. A quatre ans des prochaines élections présidentielles, au lieu de préparer le terrain, plusieurs candidats se sont déjà déclarés et continuent à se déchirer.

Au moment de présenter un programme, le PS qui ne pourra nier que certaines réformes son nécessaires se retrouvera face à ses contradictions. Comment proposer des réformes nécessaires que l’on a critiqué pendant des années.

 

Le PS ne semble pas avoir compris que seules les classes moyennes peuvent lui apporter le succès.

Ces luttes intestines ainsi que le duel gauche droite commencent à fatiguer un certains nombres d’électeurs PS notamment au sein de l’éducation nationale ou des petits cadres qui aimeraient que les partis en place travaillent ensemble pour le succès de notre pays et  donc pour nous. Ils ont le sentiment qu’un certain nombre de candidats ne se battent que pour leurs ambitions personnelles.

La politique politicienne semble de plus en plus perçue comme une course personnelle  égoïste.

Le problème Delanoé :

Nicolas Sarkozy entend jouer sa carte même au PS en aidant M Delanoé. Il semble persuadé qu’en cas d’élection contre M Delanoé, il en sortira forcément gagnant.

Peut-être pense-t-il que les français ne peuvent pas élire une personne aux orientations sexuelles différentes ?

Il a peut-être raison mais dans ce cas il oublie que si son hypothèse est juste ; il y a fort à parier qu’il pourrait se retrouver au second tour contre François Bayrou. Et là, fort de sa mauvaise côte de popularité, quelles seront ses chances ?

LE MODEM :

François Bayrou a créé le MODEM, c’est son parti, il en sera la candidat. Il ne peut en être autrement puisque qu’il n’y a dans ce parti aucun autre candidat potentiel.

Compétiteur et perdant indécourageable, rien ne semble empêcher  François Bayrou de se présenter à un scrutin, qu’on le donne gagnant ou perdant.

Ses défaites à répétition ne semblent pas entamer sa volonté.

Il ne semble n’avoir qu’un but devenir  Président de la République. C’est pour cette raison que lors des dernières élections, il a refusé tout compromis, estimant que cela nuirait à ses chances pour la présidence.

Il joue actuellement le rôle du gentil trahi par ses amis, critiqué par tous les autres. A certains nombres d’électeurs pourraient s’identifier à lui.

A l’instar de Nicolas Sarkozy il ne semble avoir qu’un but dans, la Présidence de la République. Depuis quelques années, il est persuadé d’avoir trouvé la solution qui a terme l’amènera  à cette présidence. Il refuse de situer à gauche ou à droite.

Cette hypothèse semble être partagée par de plus en plus d’électeurs des classes moyennes qui ne font plus confiance aux partis traditionnels que sont le PS et L’UMP.

Il bénéficie d’un autre avantage, cela fait longtemps qu’il n’a pas été au commande d’un ministère, d’une ville, d’un canton ou d’une région. On ne sait plus s’il  était efficace ou pas.

LA LCR :

Ils ne peuvent avoir qu’un candidat. L’excellent Olivier Besancenot.

Il viendra certainement gêner le PS qui devra compter sur lui. Ce facteur sympathique à la capacité de  rassembler autour de lui les mécontent de gauche. Et même pour certains de droite.

Olivier Besancenot critique apporte des solutions pour certaines irréalistes mais comme il ne peut-être élu, voter pour lui est un bon vote sanction. On n’a pas honte de dire qu’on a voté Besancenot parce qu’on voulait sanctionner.

 

Or les voix des mécontents de gauche qui voteront pour lui manqueront au candidat du PS.

LES VERTS :

Après avoir été à la mode il y a quelques années, les verts n’existent quasiment plus en tant que force politique. Ils ne sont plus qu’une composante, une filiale de PS. Une option une offre de choix mais dans le PS.

Leur faible poids ne leur quasiment plus de jouer les arbitres.

LE FN :

Compte tenu de l’âge de Jean Marie Le Pen, on ne peut savoir ce qu’il va se passer dans quatre ans. Sera t il encore vivant ? Sera-t-il encore capable de faire campagne ? Sera-t-il dans une maison de retraite ?

On pourrait croire que l’affaiblissement du FN pourrait servir une nouvelle fois Nicolas Sarkozy mais c’est sans doute se tromper sur la nature des électeurs du FN.

Le FN garde et gardera sans doute son socle d’électeurs réels qui l’on situe aux environs des 7 ou 8 %, les autres étant des électeurs fluctuants souvent des mécontents de la politique.

Le fameux vote sanction. Il est quasiment impossible de connaître l’évolution de ce parti si Jean Marie Le Pen venait à disparaître ce qui ne manquera pas d’arriver compte tenu de son âge. Qui en prendra la tête ? Explosera-t-il ?

Un FN politiquement correct semble se dessiner, ne serait il pas plus dangereux ?

Je n'ai pas voté aux dernières présidentielles, je ne roule pas pour Bayrou mais que dites vous de notre analyse?

 

Je précise "notre" car je n'ai pas écrit cet article seule, il s'agit d'un article à 4 mains..