François Bayrou repousse les « suppliques » des ténors UMP

Le Modem repousse les suppliques UMP

Après un cours intermède à Matignon, dimanche soir ou il a repris ses fonctions de Premier Ministre pour nous servir un discours ou le message était assez enrobé d’un pseudo neutralisme entaché de quelques flèches et critiques envers l’opposition accusant les responsables de l’opposition de vouloir exacerber les clivages politiques et en stigmatisant leur démarche comme partisane et ne correspond pas aux réalités et aux nécessités locales tout en invitant les électeurs « à ne pas mélanger les enjeux, Monsieur Fillon sortant de son rôle de Premier Ministre, s’est tout aussitôt employé à reprendre son soutien politique aux candidats UMP et apparenté convaincu sans doute que sa propre démarche n’est pas partisane comme il s’y est employé ces dernières semaines.

Ainsi nous pouvons constater que le Gouvernement nous impose sa politique partisane et qu’il y a une interchangeabilité des rôles entre les Dirigeant UMP et les membres du Gouvernement et pour conclure que la France est gouvernée par une dictature de parti étroitement liée au Gouvernement ;

C’est ainsi que dès le Lundi 10 mars dès lendemain des élections L’'équipe dirigeante de l'UMP s’est rendue Lundi matin à l'Elysée, devenue depuis Mai 2007 une annexe luxueuse permanente du siège social de l’UMP, pour décider avec Nicolas Sarkozy et François Fillon de la marche à suivre dans l'entre-deux-tours des municipales pour tenter de limiter les dégâts alors que les instituts de sondages prédisent une victoire de la gauche.

Le rôle de militant actif et de soutien des candidats UMP en ballotage se confirme , Monsieur Fillon devrait notamment poursuivre sa mission politique partisane en privilégiant des villes où la bataille fait rage, en appelant les électeurs à « ne pas mélanger les enjeux » et en n’hésitant pas à mettre son titre premier Ministre en évidence pour faire gagner son camp et se poser comme le porte parole d’un parti politique, ce qu’aucun Premier Ministre n’a jamais fait jusqu’alors.

Si l’UMP perd au second tour il devrait logiquement rendre son costume de Premier Ministre, mais la logique n’est pas à l’ordre du jour du Gouvernement et du Chef de l’Etat depuis Mai 2007 et Nicolas Sarkozy a déclaré déjà la semaine dernière qu'il ne changera ni de « cap » ni d'équipe gouvernementale.

« Le président préside », rappelle-t-on à l'Elysée pour expliquer l’apparent « effacement » public du Chef de l’Etat dans la campagne municipale et cantonale, nous le savons, pour preuve nous avons pu le voir se rabattre sur sa fonction présidentielle, notamment à Vesoul, où il a pu admirer en visite dans un Centre de Formation et d’apprentissage la découpe de viande en tranches puis les montages des mises en plis et l’exécutions des soins esthétiques, dans différents ateliers, mais il n’en demeure pas moins qu’il reste à la conduite des manœuvres de l’UMP dans les coulisses.

Il est vrai que fin février, Jean-Pierre Raffarin avait sommé François Fillon « d'investir sa popularité dans le projet présidentiel » ce qui avait valu à l’ancien Premier Ministre de recevoir les félicitations du Chef de l’Etat pour avoir utilisé un ton « musclé ».

Je ne sais si c’est sous l’injonction de ce « ton musclé » que Monsieur Fillon dès hier Lundi a joint sa supplique à celles de Messieurs Raffarin et Devedjian pour appeler Lundi le Modem à des alliances avec l'UMP pour le second tour des élections municipales, dans le cadre d'un échange de bons précédés.

"Je dis que si les responsables du MoDem acceptent de soutenir les listes qui sont celles de la majorité présidentielle, naturellement nous soutiendrons les candidats du MoDem qui sont en position de se maintenir et d'être soutenus par notre majorité", a déclaré François Fillon, dans le XVe arrondissement de Paris ou il s’était rendu pour soutenir l’UMP Philippe Gougon en grande difficulté, dans cet arrondissement tenu par la droite depuis des décennies.

"Nous partageons beaucoup de choses ensemble mais en même temps, il doit y avoir un échange entre eux et nous sur cette question", a-t-il ajouté.

Puis délaissant Matignon tous les jours en mi-temps Monsieur François Fillon se rendra mardi à Longjumeau (Essonne) pour soutenir la secrétaire d'Etat à l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet en ballottage, ensuite mercredi à Tarbes (Hautes-Pyrénées) pour soutenir le candidat UMP en ballottage face au socialiste Jean Glavany.

Je ne sais pas si c’est l’Etat ou l’UMP qui fait face aux frais de déplacements de campagne et de soutien engagés par de Monsieur Fillon : il devrait nous le faire savoir c’est la moindre des choses.

En fin d’après midi Lundi Monsieur Bayrou a rejeté les offres de rapprochement UMP de Messieurs Fillon, Devedjian et Raffarin.

"J'ai suivi avec attention et amusement tout au long de la journée la multiplication des propositions de « négociations globales »" dans un "donnant donnant sur Pau" a déclaré Monsieur Bayrou. "Ces annonces comportent une part de bluff et une part de manœuvre", a-t-il ajouté, précisant n'avoir reçu "aucun appel direct de qui que ce soit", jugeant que "le but" recherché "est de nous faire renoncer à la ligne d'indépendance et de clarté qui est la nôtre".

A noter une exception : de Bordeaux Monsieur Alain Juppé qui en partie doit sa victoire dès le premier tour au soutien de François Bayrou qui n'a pas présenté de liste MoDem contre lui s’est proposé à titre personnel pour soutenir Monsieur Bayrou à Pau et c’est tout naturellement et en dehors des « ténors parisiens de L’UMP » , que François Bayrou et Alain Juppé s’entendront.

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