France Inter, la grande débandade

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Dans mon article du 11 juin 2010 (http://www.come4news.com/que-va-t-il-rester-de-ma-matinale-652469 ) je m’inquiétais de voir la matinale de France Inter décapitée, mais j’étais loin de penser que la grille complète allait être chamboulée.

Les départs  et les non-reconductions d’émissions se sont multipliés. Nicolas Demorand, l’un des atouts de la station va assurer une émission de deux heures politique et culturelle sur Europe 1. Qu’est-ce qui a poussé le journaliste vedette à proposer la même émission qu’il devait présenter  sur le service public. « Décision par choix personnel » se plait-il à souligner. On aura du mal à croire que l’ambiance de plus en plus pourrie qui règne à France Inter n’y est pas pour quelque chose. Pour Philippe Val, c’est une « réussite de la concurrence ».

Jean-Marc Four, Eric lange, Stéphane Paoli, Yves Calvi ne seront plus là à la rentrée. Sans parler de l’éviction de Brigitte Benkemoun, numéro 2 de la rédaction.

Les deux émissions « Et pourtant elle tourne » et « esprit critique » sont supprimées.

Philippe Val a fait le ménage ! Que va-t-il rester de cette radio dont les auditeurs sont fidèles depuis très longtemps à une certaine différence par rapport aux radios commerciales ?

Philippe Val a voulu rassurer les auditeurs, le vendredi 2 juillet, mais il n’a pas été très convaincant. Ses arguments : « Il y a des gens qui n’aiment pas le changement, c’est naturel. La grande majorité des auditeurs ne dit rien et attend de voir ce qui va se passer sur la station ». Et d’ajouter avec une mauvaise foi incroyable : « Porte et Guillon n’ont pas été licenciés. Leurs contrats n’ont pas été renouvelés parce qu’ils ont fait preuve de déloyauté envers la direction »

Pas d’humour politique à l’avenir sur France Inter : « Les gens spécialisés dans l’humour politique, les chansonniers, ne me font pas rire. » Monsieur a la mémoire courte ou il a dû soufrir pendant de nombreuses années !

Il a beau répéter que France Inter, c’est SA radio depuis très longtemps et que la liberté de ton qui fait sa spécificité sera préservée, on a du mal à le croire.