Fouteux sourires à J-10

 

A J-10

 

        Nous avons droit tous les jours à quelques images, à quelques mots concernant la bande des 23 en route vers le Mondial 2010.

        Le spectacle offert en Tunisie fut assez piètre, pour ne pas dire indigent. Ce n’était qu’amical. On ne va pas en faire des bricks pour si peu. D’ailleurs le sélectionneur n’était pas franchement mécontent de la prestation.

        Nous avons tous lu que les Français n’aimaient pas leur équipe nationale. Réminiscence de Black-Blanc-Beur de 1998. Certes. Celle de la précédente finale n’a pas subi ce désamour. Alors où est le problème.

        Deux raisons peuvent être avancées, à mon avis.

        D’abord, le fric. En ce temps de crise, les sommes que perçoivent les joueurs, encore plus que des banquiers ou traders, tournent la tête du public, détournent le public d’autant plus que les résultats ne sont pas à la hauteur des salaires perçus. On n’en a pas pour « notre » argent. Les joueurs aux pieds d’or (la main parfois) traînent leurs savates sur le gazon avec un manque d’enthousiasme flagrant.

        Ensuite, et c’est peut-être lié, ces joueurs n’aiment pas la France (ce qu’a dit pertinemment Noah). Jadis, j’avais mis en exergue les dires de M. Anelka qui y allait fort dans la débine. Là, il semble que c’est presque tout la troupe qui suinte d’une morgue que l’on ne mérite pas.

        Pour bien nous prouver qu’ils vivent sur la planète Fricfoot, ils se bouchent les oreilles au bout desquelles pendent des fils, mâchouillent de la gum à longueur de Marseillaise, et tapotent sur leur téléphone pour d’interminables parties. Cherchez l’esprit d’équipe avec un tel isolement !

        Les rendent sympathiques leurs sourires, leurs esquisses de sourire, leur totale absence de sourire.

        Ce n’est pas la visite de leur palace, genre Capoue, qui va nous faire croire qu’ils vont mouiller le maillot jusqu’à leur dernière goutte de sueur. Nous ne sommes pas de leur monde et on devrait l’avoir compris depuis longtemps.

Je crains que ce ne soit fait.