L’Espagne et les Pays-Bas s’affrontent dimanche soir pour une finale historique puisque le gagnant se verra couronné pour la première fois.
Historique ! Voila le mot qui caractérise cette finale de coupe du monde. Les Pays-Bas n’avaient plus atteint la finale depuis 1978. Cette année là, ils avaient connu l’échec alors que le football néerlandais connaissait son apogée. C’était surtout l’année où jamais car après avoir déjà connu un echec quatre ans plus tôt en 1974, on pensait cette équipe beaucoup plus expérimentée. Malheureusement, ils n’ont pas pu assumer leur statut. Alors forcément cette finale représente énormément pour le peuple orange qui rêve de voir son équipe triompher pour cette première coupe du monde sur le sol africain. A défaut de rêver sur les prestations de leurs joueurs. Car on ne peut pas dire que ces derniers ont réalisé de grandes performances. Une défense extrêmement bancale, un jeu plutôt terne et un Van Persie à des éternités de son meilleur niveau, les coéquipiers de Robben ont basé leurs succès sur un réalisme à couper le souffle et ce dès leur premier match contre le Danemark. Ballotés pendant près d’une heure, ils avaient réussi à s’en sortir grâce à un coup du sort et un but contre son camp avant de finir le travail en fin de match. Contre le Japon, il a fallu un exploit individuel et une insipiration de Sneijder combinés à une erreur monumentale d’un gardien surpris pour arracher la victoire à des Japonais qui auraient pu revenir en fin de rencontre. Dans un match comptant pour du beurre contre le Cameroun, les Oranje avaient fait le boulot en dominant le Cameroun déjà au fond du trou.
En huitièmes de finale, ils ont éprouvé de très grandes difficultés à vaincre des Slovaques très combatifs et très volontaires. Encore une fois, c’est un exploit individuel, celui de Robben, qui débloquera la situation. En quarts, le Brésil a surdominé le match avant de s’écrouler inexplicablement en seconde mi-temps. Les Néerlandais ont alors profité de l’incroyable passivité de la Selesao sur coup de pied arrêté pour passer de justesse. Contre l’Uruguay, ils ne s’en sont remis qu’au bijou de Van Bronckhorst et à la fine patte d’un Sneijder omniprésent mais ont inquiété dans le domaine défensif.
L’Espagne quant à elle est le favori. Par leur force de percussion, les Espagnols devraient mettre à mal une défense néerlandaise qui n’a aucune rigueur. Villa devrait se régaler comme il l’a fait depuis le début de la compétition. A part contre la Suisse, l’Espagne a développé un football séduisant ou au moins efficace. Profitant d’un tableau dégagé, ils ont affronté leur premier véritable adversaire qu’en demi-finale contre une Allemagne méconnaissable et privée de son meilleur élément Müller. Un but par match seulement certes, mais l’Espagne est à chaque fois tombée sur des équipes regroupées derrière et profitant des moindres occasions pour contrer. Dans cet art de voir le football, les Paraguayens ont excellé mais Cardozo, le buteur paraguayen, doit encore se mordre les doigts d’avoir raté ce penalty à l’heure de jeu qui aurait pu tout changer. Ce dimanche, l’Espagne devra affronter un football beaucoup plus offensif et faire face à des individualités hors du commun. Les Pays-bas ne peuvent pas et ne savent pas défendre. Voila qui devrait offrir un beau spectacle.
L’espagne bat finalement les pays-bas aux prolongations après un match ennuyeux.
Première fois que les espagnols gagnent une coupe du monde.
But d’Iniesta à la 116ème.