C’est un duel au sommet entre deux personnalités que tout oppose. Christine  Lagarde, française, ministre des fiances, candidate de l’Europe et donnée favorite dans les arcanes de la diplomatie internationale. Agustín Guillermo Carstens Carstens, mexicain, directeur de la banque centrale et outsider.

Les deux candidats sont de poids l’un face à l’autre et tout va se jouer sur des détails. C’est justement pour cela que Carstens dans une conférence de presse rapportée par France 24, le vendredi dernier demande à obtenir l’assurance d’une décision faite sur la base du mérite. C’est dire que le candidat mexicain croit qu’il mérite avant tout ce poste.

Né en 1958, il est titulaire d’un doctorat (Ph.D.) (1985) et d’une maîtrise (M.A.) (1983) d’économie de l’Université de Chicago. Il est également titulaire d’une licence (B.A.) d’économie de l’Instituto Tecnológico Autónomo de Mexico (ITAM) en 1982. Il a déjà fait ses preuves au FMI en qualité de directeur général adjoint (2003-2006). Il a été secrétaire adjoint aux finances avant d’être ministre de l’économie de 2006à2009.

Carstens occupe actuellement le poste de directeur de la banque centrale de son pays. Auteur de plusieurs reformes économique, il élabore et obtient un plan d’aide avec le FMI pour son pays. Avec un tel bagage, Carstens pense qu’il pourra occuper la direction de l’institution financière, même si les occidentaux le trouve orthodoxe et conservateur dans un monde en pleine mondialisation plusieurs pays d’Amérique latine lui ont apporté leur soutien et in est en quête d’un rassemblement de la totalité des pays émergents autour de sa candidature.

Sa rivale Christine Lagarde est juriste de formation. elle occupe le poste de ministre déléguée au Commerce extérieur de 2005 à 2007 et de ministre de l’Agriculture et de la Pêche en 2007. Elle est ministre de l’Économie, des Finances et de l’Emploi puis de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi du deuxième gouvernement François Fillon (20072010) et la première femme à occuper ce poste dans un pays du G8. Après la formation du gouvernement Fillon III, elle devient ministre de l’Économie, des Finances et de l’Industrie. Ses atouts ; bilingue avec une parfaite maîtrise de l’anglais qui pourrait être déterminant car favorisant la communication. Elle connaît les grands milieux du monde politique et entretien de bonnes relations avec certains dirigeants dont Barack Obama. Christine Lagarde présente le meilleur profil pour mener à terme les reformes entreprises par DSK, et qui font une part belle aux pays émergents. C’est d’ailleurs pourquoi certains pays africains lui apportent leur soutien comme le Congo.

La candidate française pense qu’elle est la mieux placée pour briguer ce poste. Mais voilà, quatre français sont déjà passés à la tête de l’organisation et depuis 65 ans qu’elle existe, seuls les européens ont occupé la direction générale. Toute chose que critiquent les pays émergents dont le poids économique est de plus en plus important au sein du FMI. Et tout ceci annonce une bataille au sommet entre deux gros poids avec chacun ses atouts et ses faiblesses. Si Carstens mise sur ses expériences à la tête de grandes institutions, Lagarde quant à elle, parie sur sa bonne connaissance des questions européenne et sur sa disposition à assurer la continuité de l’ancienne direction.

Le choix du directeur général du FMI se fait par le vote de son conseil d’administration fort de 24 personnes, représentant tous les pays membres. Les USA à eux seuls détiennent 17% des voix et ont même un droit de veto. Ensuite viennent les européens avec 40% des voix. Les autres pays du monde se partagent les 43% des voix restant. Il est donc impérieux pour briguer la direction de l’institution, d’avoir le vote des Usa, ensuite de l’Europe ou du reste du monde. En attendant le 30 juin, date de la désignation du remplaçant de DSK, les deux candidats en course multiplient tournées et contacts, dans l’espoir de récolter le plus de soutiens possibles.

BIBLIOGRAPHIE :

Agustin carstens ( sources www.imf.org/external/np/omd/bios/fre/acf.htm)

Chistine lagarde (sources wikipedia)