Des réponses au film "Fitna" de Geert Wilders ont déjà été abondamment postées sur les sites de partage en ligne. L'une des plus complètes est sans conteste "Schism", du blogueur saoudien Raed Al-Saeed, qui reprend les mêmes recettes que le film du député néerlandais, en montrant des scènes de violence en cherchant à établir, comme dans "Fitna", un rapport avec les versets bibliques. Un sénateur pakistanais, Babar Awan, annonce également qu'un autre film "pro-Coran" verra bientôt le jour.
Mais les deux films seront particulièrement différents l'un de l'autre. Schism cherche à prouver qu'il est facile d'isoler certains versets d'un livre religieux pour faire croire à une violence intrinsèque de la religion visée. Mais se sont surtout des extraits de l'Ancien Testament qui sont pris en compte dans le film, cherchant la critique du christianisme.

S'y retrouvent le Ku Klux Klan, les massacres en Serbie envers des musulmans, les bavures de l'armée américaine ou encore les crucifixions volontaires de fidèles en Indonésie (c'est à l'occasion de Pâques, la crucifixion dure 10 minutes, une tradition locale qui n'a pas d'équivalent ailleurs), entre autres scènes. Le film se clôt sur un message affirmant que tout cela n'est que foutaises, à l'égal du film de Geert Wilders.
Le sénateur pakistanais entreprendra un film d'un tout autre ordre, "Ce film montrera comment le Coran voit le monde. Il montrera la conception de l'humanité du Coran. Il montrera combien est importante la vie humaine" a-t-il simplement expliqué. Le film, qui sera aussi une réponse à "Fitna", devrait sortir dans les salles au début du ramadan et sera en langue anglaise, en ourdou ou encore en arabe.
Ces initiatives musulmanes après le film de Geert Wilders, vont dans le bon sens et la riposte est proportionnée. Cependant les deux pays d'où vient l'initiative ne sont peut-être pas les meilleurs exemples en matière de démocratie et de tolérance. L'Arabie Saoudite notamment, ne tolère pas sur son sol d'autre expression religieuse que l'islam et le film de Raed Al-Saeed lui-même n'aura pas le droit d'y être diffusé.
Certains scènes du film "Schism" qui va suivre peuvent être un peu choquantes, pour les âmes sensibles.
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