Le 15 avril, le Parisien annonçait que le premier ministre souhaitait confier une mission d'étude sur les sectes à Monsieur Georges Fenech.

Si ce dernier semble assis sur son cheval de bataille favori, la dérive sectaire, il n'en est pas moins assis aussi sur quelques affaires explosives, jugées ou en cours de jugement.

Condamné en 1998 pour injures publiques raciales, frappé d'inégibilité par le Conseil Constitutionnel cette année (destitué de son siège au parlement) et mis en examen dans une affaire de ventes d'armes en Angola, Georges Fenech n'en est pas à sa première dérive. […/…]

 

L'ex-député qui prône la tolérance zéro en allant parfois puiser son inspiration dans l'allemagne nazie (ici selon Lyon mag), devra faire face au paradoxe de devoir continuer sa campagne pour interdire les mouvements spirituels dont des membres se seraient rendus coupables de "dérives", tout en ignorant ses propres dérives qui selon sa propre logique, auraient du mener son propre parti au ban de la légalité.

 

 
Un paradoxe qui embarrassera ou n'embarrassera pas notre Premier ministre, mais qui fait tout de même se poser la question à de nombreux français : les réseaux d'influences sont-ils des protections si efficaces contre les lois ?

Georges Fenech expliquait au Parisien qu'il allait se charger de vérifier comment les tribunaux s'occupaient des "dérives sectaires". De la part d'un homme plusieurs fois condamné, cela laisse songeur.

D'autant qu'en 2006, la représentante du Ministère de la justice Madame Sancy avait déclaré devant la dernière commission parlementaire sur les sectes :

« Il y a trois ans, nous avons réalisé, auprès des juges des enfants, une enquête de manière à pouvoir, nous aussi, cerner un peu statistiquement ce que pouvait représenter la problématique "sectaire" dans le travail des magistrats et des éducateurs et nous nous sommes aperçu qu’elle était très marginale par rapport à l’ensemble des autres problèmes. »

Nous verrons bien si raison et Fillon font bon ménage.