Fidel Castro roule pour Obama

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L'ex-président cubain Fidel Castro a émis aujourd'hui son opinion concernant les deux candidats à l'élection présidentielle américaine.

Concernant le candidat républicain John McCain, le commandant en chef de la révolution le juge trop belliqueux. « John McCain cultive sa renommée d'homme de guerre, mais ce fut un des pires élèves de sa promotion à West Point ». « Le candidat républicain reconnaît lui-même qu'il était nul en mathématiques, alors on peut penser qu'il l'est aussi pour des matières plus compliquées comme le sont les sciences économiques ».

Quant au candidat démocrate, Fidel Castro estime qu'il dépasse en intelligence et en sérénité son rival républicain. De plus, souligne l'ancien président cubain, Barack Obama a l'habitude de regarder son adversaire droit dans les yeux en souriant des efforts dialectiques de celui-ci qui regarde le vide. Mais c'est un pur miracle, poursuit le leader cubain, qu'Obama n'ait pas connu la malchance de Martin Luther King, de Malcom X ou de tous ceux qui ont rêvé d'un monde plus égal et plus juste.

En conclusion, Fidel Castro a affirmé que la seule chose que John McCain possédait en abondance c'étaient les années. Mais sans vouloir se lancer dans les pronostics, l'ancien révolutionnaire considère qu'il existe toujours un profond racisme aux États-Unis et il ne pense pas que des millions de blancs pourront se faire à l'idée qu'un noir, son épouse et ses enfants occupent la Maison-Blanche, qui justement se nomme blanche !

L'ex-président cubain ne pouvait terminer ses " réflexions" sans fustiger une fois de plus le système capitaliste : « Le système capitaliste est en crise, et ce n'est pas une crise habituelle, ce n'est pas celle que l'on voit apparaître de temps à autre, ni même la terrible crise des années 30, mais bien la pire de toutes depuis que le monde a décidé de suivre ce mode de développement et de croissance. Mais nous ne pouvons rien y faire, car le capitalisme a tendance à se reproduire dans n'importe quel système social, parce qu'il fait partie de l'instinct égoïste de l'homme. »

Les réflexions de l'ancien président cubain paraissent pleines de bon sens, mais je me demande si, en vieillissant, Fidel Castro n'a pas perdu sa foi en la révolution et en son pouvoir de changer l'homme ?

Espérons que l'opinion du révolutionnaire cubain ne fasse pas le jeu de l'équipe de McCain qui tente depuis plusieurs jours d'inquiéter l'électorat américain en présentant Obama comme la porte d'entrée du socialisme aux États-Unis.

Illustration : À partir d'une illustration de Daniel Strange (Licence Creative Common)