Fiasco, naufrage, faillite autant de qualificatifs qui ne valent pas un clou,

en prenant une décision intelligente et généreuse François Hollande squeeza tout le monde.

 

Ah ! Les éditorialistes s’en donnent à cœur joie, une vengeance d’avoir été médusés par François Hollande qui n’est pas tombé dans le piège du coup politique de l’affaire Léonarda. Pris entre la droite et la gauche, jusqu’aux extrêmes droite et gauche, le tout sur fond de manifs lycéennes politisées, qui voulaient, pour les uns, le maintien de l’expulsion, pour les autres le retour de la famille Dibrani, voire celui de Léonarda, François Hollande s’est mis tout le monde à dos. Une décision intelligente qui sera reconnue plus tard lorsque la folie médiatique sera calmée.

Pouvait-il en être autrement ? Bien sûr que non ! D’une part, lors de sa campagne présidentielle il fut, avec fermeté, pour le retour dans leur pays des immigrés clandestins, après que leur dossier soit rejeté par les préfectures chargées de leur étude, ce qui fut fait pour cette famille kosovare. Il ne pouvait permettre le retour des Dibrani, d’autant plus que le père ne fut pas un exemple de civisme, cherchant principalement à profiter de la générosité, supposée, des lois françaises sur le droit d’asile. Il fut donc en opposition à ce que voulaient sa gauche et l’extrême gauche. La droite et l’extrême droite l’attendaient au tournant, mais elles ne s’attendaient pas à la décision qu’il prit, permettre le retour de la lycéenne seule.

Alors là, ce fut une explosion hypocrite du plus haut degré reprise par tous les partis, un père de quatre enfants qui veut séparer l’un deux de la famille ! On voit de suite la haute valeur de ces partis, et des journalistes, confirmant ainsi le déclin politique de la France. Bien sûr, on ne peut empêcher de montrer son obédience politique et de parler sans réfléchir de même, on ne peut empêcher des journalistes de tirer à boulets rouges sur le président c’est tellement facile et stérile, d’autant que la liberté de la presse est une valeur démocratique. Mais là, c’est beaucoup et c’est injuste!

C’est injuste pourquoi par ce que c’est un acte de générosité ?

Mais, aussi, parce qu’il est possible de placer cette lycéenne dans une famille d’accueil en France, l’aide sociale à l’enfance existe chez-nous. De plus, c’est oublier, volontairement, que de nombreux étudiants français partent à l’étranger pour faire leurs études, et que d’autres étrangers viennent en France, et que cela ne souleve jamais un tel assaut de critiques. Il suffit, simplement, que son père en fasse la demande par écrit et qu’il sollicite un visa de circulation de sa fille dans l’espace Schengen pour la période scolaire. L’appui du président Hollande lui garantit le succès de sa démarche. Il est quand même préférable, pour cette jeune fille, de faire une scolarité gratuite en France qu’au Kosovo, bien que je ne connaisse pas les enseignements qui y sont prodigués. L’imbécilité des politiques, et la bave des journalistes, criant si fort contre cette ouverture généreuse, montre la pauvreté de leur mentalité.

Que doivent penser les politiques des autres pays devant un tel tintamarre mettant le président dans une position affaiblie par rapport aux autres dirigeants de l’Union européenne. Ce feu nourri contre le président montre le peu de respect de la classe politique et des journalistes pour leur président qui porte la parole de la France.

Bien sûr, Le Figaro tape très fort, mais c’est le Figaro, un journal d’opposition à tout ce qui n’est pas de droite, c’est à dire à tout ce qui peut être bon pour le pays, dès lors que cela ne vient pas de la droite. Imbécile n’est-ce pas !

Alexis Brézet directeur des réactions du Figaro, «dix-huit mois après l’élection de François Hollande, il nous aura donc été donné d’assister à ce naufrage». «Consternant ! Où est le courage? Où est la hauteur de vue ? Où est la force de conviction ?» Qu’est-ce qu’il a fait ce type pour la France ?

Éric Decouty dans Libération, «pour le Président et sa majorité, la séquence est dévastatrice». «L’affaire Léonarda, attisée par une frange du bureau national du PS, amplifiée par les querelles gouvernementales et agitée dans la rue par les lycéens, a mis au jour les divisions profondes qui traversent la gauche sur la question de l’immigration».

Dans l’Humanité l’éditorial de Patrick Apel-Muller, «François Hollande voulait piéger l’enfant en lui donnant à choisir entre la France et sa famille ; c’est apparu comme une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant dont la France est signataire et comme une inhumanité supplémentaire. Il ne préfère d’ailleurs que les arrestations aient lieu hors du cadre scolaire que pour mieux valider les expulsions d’élèves». Tout d’abord ce qui est écrit est faux, il n’y a aucune violation de la Convention des Droits de l’enfant si le père fait la demande pour sa scolarité en France. Un journaliste sans valeur, de la même veine que celui du Figaro, mais à l’envers. Ne parlons pas de l’Express qui reprend les critiques des éditorialistes opposés politiquement.

Quant à l’argument que François Hollande veut contenter tout le monde, il ne tient pas. S’il avait cherché à faire plaisir il n’aurait pas proposé le retour de Léonarda.

Il fut contraint de s’engager publiquement eu égard au mouvement étudiant poussé par les syndicats de gauche, dont on ne mesure jamais assez les risques d’emballement. Il fallait mettre au plus vite un terme à cet emballement médiatique et la parole du président ferma cette folie. Ce fut très courageux de sa part, les manifs d’étudiants des années passées, certes plus importantes, furent toujours contrôlées par le premier ministre, rappelez-vous l’affaire du CPE ou Dominique de Villepin fut en première ligne, préservant Jacques Chirac.

Le problème pour François Hollande est la faiblesse de sa cote de popularité qui libère les critiques les plus injustes, sachant qu’elles auront un écho positif dans l’opinion. De plus, sa marge de manœuvre est très faible pour contrer la cacophonie gouvernementale en remerciant les ministres qui s’égarent. Claude Bartelone troisième personnage de l’État, Harlem Désir secrétaire national du PS, critiquèrent la position de leur président donnant ainsi du grain à moudre à l’opposition qui se délecte clamant qu’il n’y a plus d’État ! Est-ce que cela fit changer quelque chose ? Des apprentis ! Quant aux écologistes, ils lui furent imposés lors de la primaire par un accord de gouvernement avec Martine Aubry dans son dos.

Le chemin de croix est donc difficile avant d’obtenir des résultats, seule éclaircie possible dans ce marasme politique. Les élections municipales sont dans 5 mois, elles seront pour les socialistes le prix de leur cacophonie, se croyant encore dans la quatrième république. François Hollande espère la régression du chômage comme il s’y était engagé, il n’a plus aucune autre possibilité. Ces élections seront le premier test national et une défaite catastrophique s’annonce, elle endommagerait sa fonction présidentielle. Le grand espoir de la droite qui contesta sa victoire.

 

Une réflexion sur « Fiasco, naufrage, faillite autant de qualificatifs qui ne valent pas un clou, »

  1. Je ne partage pasz l’avis de cet article qui attaque la classe politique et les journalistes. Monsieur Hollande à ce jour n’a prist aucune bonne décision que ce soit politique sociale economique.

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